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Lundi 9 Juin 2003 9 Sivan 5763 |
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Arrivée de Berlusconi à Jérusalem
Jerusalem Post
Le Premier ministre italien arrive aujourd'hui en Israël pour des contacts avec Moshé Katsav et Ariel Sharon.
C'est la premier dirigeant européen à éviter le voyage à Ramallah pour rencontrer Arafat mais il verra les dirigeants de l'Autorité palestinienne. Les Italiens comprennent qu'Arafat constitue le problème et non pas la solution du problème a déclaré un responsable du ministère des Affaires étrangères israélien.
Cette position est de bonne augure car l'Italie va assurer bientôt la présidence tournante de l'Union européenne.
Le Premier ministre italien est un des meilleurs amis d'Israël au sein de l'Union et il doit poursuivre son voyage par la Jordanie et l'Egypte et éventuellement repasser par Jérusalem après son périple.
Le Premier ministre Ariel Sharon durcit le ton et défend ses engagements face au Likoud septique
Dans un discours prononcé dimanche à Jérusalem à l'occasion d'une convention du Likoud, il a réitéré son engagement en faveur de la création d'un Etat palestinien, conformément à la "feuille de route" vers la paix entérinée mercredi à Akaba et il aussi affirmé quaucun réfugié palestinien ne reviendra en Israël.
"J'en prends personnellement la responsabilité", a lancé l'ancien général, ignorant les huées de certains militants de sa formation, qui brandissaient des pancartes frappées du slogan: "Sharon a cédé face au terrorisme."
Au premier rang, ses partisans l'ont en revanche acclamé au cris de "Arik, roi d'Israël" alors qu'il s'avançait vers la tribune.
La mort de cinq soldats israéliens tués dimanche dans deux incidents distincts a encore ajouté à la détermination de ses adversaires, aux yeux desquels l'appel à l'arrêt des violences lancé par Abbas ne peut que rester lettre morte.
"A Akaba, j'ai dit que si le terrorisme n'était pas combattu par les Palestiniens rien n'évoluerait", a justifié le Premier ministre. "Une fois que nous aurons obtenu une véritable sécurité, nous poursuivrons en direction d'un accord politique."
Il a ajouté quIsraël naccorderait rien aux Palestiniens tant que le gouvernement Abbas naurait pas pris de " mesures fermes contre le terrorisme ". " Si le nouveau gouvernement palestinien ne prend pas de mesures fermes contre le terrorisme palestinien, il ny aura aucun progrès et les Palestiniens nobtiendront rien de nous ", a-t-il dit.
" Nous naccorderons rien tant que le terrorisme, la violence et lincitation (à la violence) continueront. Mais nous sommes prêts à faire des concessions très douloureuses pour obtenir la sécurité et pour parvenir à une paix véritable ", a-t-il ajouté.
Sharon a par ailleurs promis d" assurer paix et sécurité " à son peuple. " Je veux tenir ma promesse électorale. Je ramènerai la sécurité et la paix ", a-t-il souligné devant une réunion houleuse des membres de son parti.
" Celui qui ne connaît pas la douleur de faire des concessions ne peut parvenir à une paix véritable ", a-t-il ajouté.
Au terme de cette intervention de 20 minutes retransmise à la radio et à la télévision, le chef du gouvernement a assuré qu'il s'opposerait à l'exigence palestinienne concernant le retour en Israël des quatre millions de réfugiés et de leurs descendants.
" Jai été clair par le passé et je lai répété à Aqaba : la question des réfugiés palestiniens ne peut trouver sa réponse en territoire israélien ", a-t-il dit, faisant référence au sommet sur la paix au Proche-Orient qui a réuni mercredi en Jordanie M. Sharon et son homologue palestinien Mahmoud Abbas autour du président américain George W. Bush. " LAdministration américaine comprend très bien la menace que représente le retour des réfugiés palestiniens pour lexistence d'Israël ", a-t-il ajouté.
Quelques minutes plus tôt, le ministre des Finances Benjamin Netanyahu avait quant à lui affirmé que Jérusalem resterait la capitale "éternelle et indivisible" de l'Etat hébreu, malgré les revendications palestiniennes sur la partie orientale de la Ville sainte, conquise en 1967 par Tsahal.
"Nous insistons sur le principe de la sauvegarde de l'unité de notre capitale Jérusalem et sur le fait que nous ne reviendrons pas aux frontières de 1967, et nous garderons l'essentiel de notre patrie", a-t-il martelé.
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