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Lundi 2 Juin 2003 2 Sivan 5763 |
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Le Hezbollah accuse les Américains de vouloir «acheter» son désarmement
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a vivement critiqué les Américains, les accusant de chercher à soudoyer le Liban pour obtenir le désarmement du Hezbollah. Il a aussi dénoncé le sommet de Charm el-Cheikh qui doit réunir mardi le président américain George W. Bush et des dirigeants arabes alliés des États-Unis.
« Les Américains ont constaté que les menaces contre le Liban et la Syrie sont devenues inutiles, surtout en ce qui concerne le désarmement de la Résistance. Aussi, ont-ils opté pour une sorte de bazar, proposant (au Liban) 500 millions de dollars contre les armes de la Résistance », a déclaré sayyed Nasrallah, lors dun meeting oratoire à Baalbeck. Selon lui, cest le congressman américain, Darrel Issa, qui aurait soumis cette proposition aux dirigeants libanais. « Il sagit, pour le Liban et son peuple, dune énorme insulte sur laquelle il ne fallait pas se taire », a-t-il ajouté
Le Liban prend ses distances par rapport au sommet de Charm el-Cheikh
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah sest félicité de ce que le Liban et la Syrie ne participent pas au sommet de Charm el-Cheikh. « Ce sommet veut redorer limage dAriel Sharon », a-t-il dit, affirmant que la non-participation des deux pays « prouve leur engagement à défendre les droits arabes ».
Dans une déclaration au quotidien koweïtien, al-Raï al-Aam, à paraître aujourdhui, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a indiqué à ce sujet quaucun contact na été établi avec Beyrouth ou Damas pour quils se joignent au sommet. « Je ne vois pas à ce stade pourquoi le Liban et la Syrie y prendraient part », a-t-il ajouté.
Des propos tenus par M. Hariri, ainsi que par le président de la Chambre, Nabih Berry, hier au Liban-Sud, transparaissait cependant la crainte dun règlement du dossier des réfugiés palestiniens aux dépens du Liban. Les deux responsables devaient mettre laccent sur un règlement qui tiendrait compte du droit des réfugiés au retour dans leur pays.
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