- 577 personnes tuées dans les attentats meurtriers palestiniens
Cinq cent soixante-dix-sept personnes, presque toutes israéliennes, ont été tuées en Israël et dans la Rive occidentale et dans la bande de Gaza depuis le déclenchement de lintifada le 28 septembre 2000, selon un bilan mis à jour hier par Tsahal. Sur ces 577 victimes dattentats meurtriers palestiniens, 399 sont des civils, dont des habitants des territoires et une trentaine détrangers, et 178 sont des militaires. Deux cent soixante-cinq personnes ont été tuées dans la Rive Occidentale et dans la bande de Gaza, 312 en Israël, pour la plupart lors dattentats-suicide.
- Pour Moubarak, cest Arafat ou « le chaos »
Le président égyptien Hosni Moubarak a défendu hier à Madrid la nécessité de traiter avec lactuel président palestinien Yasser Arafat dans les efforts de résolution du conflit au Proche-Orient, pour éviter le « chaos » dans la région.
M. Moubarak, qui sexprimait au cours dune conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, prenait ainsi le contre-pied du président américain George Bush, qui considère quun règlement passe par le remplacement de Yasser Arafat. « Nous ne sommes absolument pas daccord avec ce préalable », a déclaré le président égyptien, « Arafat est le président élu démocratiquement, je ne crois pas quil puisse être remplacé, ce serait le chaos (...) davantage de chaos, de violence, de combats et dinstabilité dans toute la zone ».
M. Aznar sest montré moins convaincu, notant qu« au jour daujourdhui, le président est Arafat, ce qui ne veut pas dire que, compte tenu des processus prévus et de décisions que pourraient prendre les Palestiniens à lavenir, cela ne puisse pas changer ». Il sest en outre rallié à linsistance américaine sur « des réformes très importantes dans les domaines de la sécurité, de la transparence, de léconomie ». « Le plan du président Bush contient des éléments extraordinairement positifs », a-t-il ajouté, souhaitant que lon puisse « trouver des constructeurs de la paix ».
Il « ne peut y avoir de réformes tant que durera loccupation (israélienne), tant quil ny aura pas de liberté de mouvement entre les villes », a pour sa part estimé le chef de lÉtat égyptien.
Les deux hommes étaient en revanche exactement sur la même longueur dondes pour condamner le raid meurtrier mené dans la nuit de lundi à mardi par Israël sur une zone civile de Gaza. M. Aznar a qualifié de « grave pas en arrière » lopération israélienne, qui a tué le chef de la branche militaire du Hamas Salah Chéhadé, mais aussi 14 civils dont neuf enfants. Le président égyptien a, de son côté, jugé « incompréhensible » cette « tuerie », alors même que, selon lui, des négociations sur une trêve étaient bien engagées avec le Hamas. Les Palestiniens « étaient en train de négocier avec le Hamas à Gaza (...), le Hamas avait proposé de freiner la violence pendant six mois, cela pouvait advenir », a déclaré M. Moubarak, selon lequel si Israël maintient ce type dattitude « les conséquences seront graves dans la zone ». Il a également condamné le plan israélien dexpulsion des familles des auteurs dattentats, estimant quaucun pays au monde « ne pourrait laccepter (...), même si vous demandez aux États-Unis, ils ne pourraient laccepter ».
« Je pense comme le président Moubarak », avait déclaré Jacques Chirac. Lors de sa rencontre avec le président français, Hosni Moubarak a accusé Sharon de « saboter » les efforts de paix et la invité à « réfléchir de manière rationnelle » pour préserver son peuple dun « très grand danger ».
Dominique de Villepin a mis laccent sur lurgence à tenir une conférence internationale sur le Proche-Orient dici janvier, date des élections palestiniennes.
- Lire une réaction d'Albert Capino : Non, Elisabeth !
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