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Dun enfer à lautre
Emmanuel Rosen Maariv- - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Hier soir, une cérémonie devait avoir lieu pour la remise des citations à lordre de larmée des participants au combat de Jénine celui qui symbolise par excellence lOpération Rempart. Lopération qui a mortellement frappé linfrastructure du terrorisme , qui a supprimé les fondements du Hamas en Samarie . La cérémonie a été ajournée quelques heures auparavant, une voiture piégée venue de Jenine avait sauté, emportant 17 vies avec elle.
Lopération Rempart a échoué, même si elle a réussi. Lopération a démoli, détruit, frappé et capturé Tsahal a fait ce quon lui a demandé. Tsahal mérite peut-être une citation. Pas le gouvernement qui a imaginé ce rempart , mais na pas investi une goutte de réflexion dans ce qui viendrait après la bataille
Le terrorisme devient de plus en plus audacieux et dangereux
Arafat est toujours là, il continue de tourner le monde en bourrique ( Vous voulez des réformes ? Je vais y pourvoir
). Le Président Bush aime beaucoup Sharon, mais il concocte dans son dos des plans de règlement qui correspondent tout à fait aux cauchemars nocturnes du Premier ministre. (
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Au bureau du Premier ministre, on parlait hier de sa rencontre prochaine avec le Président Bush, en termes dramatiques de rencontre de la plus haute importance . A en juger par ce que lon sait, très peu de choses se cachent derrière ce drame . Sharon part encore une fois à Washington pour un combat de retardement pas pour franchir un canal diplomatique ou militaire, ou une combinaison des deux.
La dernière fois, après une rencontre qui elle aussi était très importante , Sharon est ressorti avec une carte en main : une déclaration présidentielle sur la nécessité de procéder à des réformes (de lAutorité palestinienne), plus ce que Sharon avait interprété à tort comme un feu vert pour faire dArafat ce quil voulait. Depuis, les réformes sont devenues une mauvaise blague, et 40 Israéliens supplémentaires ont été assassinés. Lundi prochain aussi, Sharon pourra arracher à Bush quelques petites satisfactions. Il ne pourra pas changer la réalité actuelle, où lordre du jour politique reste dicté par Moubarak et le prince Abdallah, par lEgypte et lArabie Saoudite. Pas par Israël et par celui qui dirige ce pays.
Et malheureusement, il ne parviendra pas à empêcher le prochain attentat.
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Ne pas craindre dexpulser Arafat
Maariv, éditorial - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Israël approche à grands pas de la croisée des chemins où il devra se poser la question : est-ce que lOpération Rempart na rapporté des fruits sécuritaires que pour un bref laps de temps et si la réponse est oui, existe-t-il une voie à suivre au plan diplomatique ? Ou bien faut-il encore une fois lancer une opération militaire en largeur et en profondeur ? On a limpression que la voie diplomatique ne peut guère être productive. Si à la question de savoir avec qui on négocie la réponse est : Arafat cela na pas de sens, à notre grand regret. Arafat et son Autorité palestinienne sont devenus une entité avec laquelle aucun dirigeant israélien ne voudra parlementer, puisque lopinion publique israélienne ne lui accorde plus un gramme de confiance
Il valait la peine, hier soir, de prêter attention aux données publiées par un institut palestinien indépendant dopinion publique. Elles démontraient lexistence dans la société palestinienne dune aspiration très forte de voir des réformes et une démocra-tisation de lAutorité palestinienne, ainsi quune profonde méfiance à légard de Yasser Arafat et de son entourage. Ce qui prouve que nous ne sommes pas les seuls à vouer cet individu aux gémonies ; les Palestiniens eux-mêmes, dans leur for intérieur et dans leur tête, comprennent quils nont rien à attendre de bon de lui.
Le spectacle révoltant des passagers carbonisés de lautobus dEgged, hier, va nous rapprocher beaucoup de la décision de débarrasser cette région de la présence dArafat. Pendant très longtemps, on nous a mis en garde contre le fait que son expulsion créera dans les territoires palestiniens une anarchie indescriptible, dont tout le poison sera dirigé contre nous. Mais cest exactement ce qui se produit là-bas maintenant, sous la houlette du sieur Arafat : dun côté, il prétend exercer le pouvoir ; mais de lautre, il affirme quil ne parvient pas à imposer son autorité à ceux qui multiplient les attenats contre nous. Si nous croyons ses dires alors il ne sert à rien. Si nous ne le croyons pas, comme cest préférable, nous comprendrons quil encourage les attaques terroristes et sen sert comme dune arme contre nous auquel cas nous navons réellement pas besoin de sa présence ici.
On a limpression que nos dirigeants attendent que se produise un méga-attentat , avec beaucoup de victimes pour chasser cet ignoble individu. Mais nous sommes en droit de nous demander sil vaut la peine dattendre cela. Combien de soldats et de civils carbonisés, dans combien dautobus en flammes, faut-il encore, pour que le monde comprenne enfin quil ne sert à rien absolument à rien de faire des affaires avec Arafat ?
On nous a prévenus que si nous prennons des mesures sévères et extrêmes, cela déclenchera une grande colère, des blâmes dans le monde entier et une recrudescence de la violence contre nous mais en dépit de cela, nous avons fait ce quil nous incombait de faire, et rien de terrible nest arrivé. Cétait vrai pour la fermeture de la Maison dOrient, pour linterdiction faite à Arafat daller à Bethléem à Noël, pour les incursions en zone A, et dautres choses qui apparaissent aujourdhui comme mineures ou négligeables. Nayons pas peur dexpulser Arafat. Le ciel ne nous tombera pas sur la tête si nous infligeons une leçon aux Palestiniens, au monde et à nous-mêmes selon laquelle le fomenteur de terrorisme quest Arafat ne doit pas être lavé de ses péchés.
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Lurgence dun Mur de protection
Sever Plotzker (Yediot Aharonot - commentaire) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Regardons autour de nous et observons scrupuleusement les visages des passants. Certains dentre eux perdront la vie lors du prochain attentat terroriste en Israël.
Des vies qui pourraient être sauvées si une barrière de séparation était créée le long de la Ligne verte.
Le bon sens, lintérêt national, les considérations sécuritaires et le simple calcul du rapport coût/efficacité conduisent à une seule et même conclusion : iI doit effectivement voir lédification dun réel mur de protection entre Israël et les territoires palestiniens. Une barrière maintenant , telle est lurgence du moment.
La barrière de séparation, nous disent ses détracteurs, ne pourra déjouer tous les attentats. Mais elle sera capable, une fois construite, de déjouer 90% des attentats. Les 10% restants devront être prévenus par les services de sécurité israéliens. Après édification de la barrière de séparation, la probabilité de mourir dans un attentat terroriste sera quasiment réduite à néant.
Oui mais, renchérissent les opposants, de lautre côté de la barrière, nos ennemis séquiperont darmements lourds et sen serviront le moment venu.
Peut-être. Mais à la frontière libanaise, le Hezbollah hésite à attaquer, à lexception des fermes de Sheba controversées. Pourquoi ? Car lorganisation chiite libanaise est consciente qu'Israël est capable de lui porter un coup fatal militairement.
Damas sait également que si Israël est amené à défendre sa frontière nord, larmée israélienne ramènera la Syrie à lâge de pierre.
Certains suggèrent quArafat soit lui-même responsable de léradication du terrorisme. Mais le vieux dirigeant palestinien ne réduira jamais à néant lindustrie du terrorisme mise en place au sein de lAutorité palestinienne car cest elle qui alimente son pouvoir et le fait survivre politiquement.
Le proverbe dit : Les hautes barrières font les bons voisins . Contentons nous pour lheure de construire une haute barrière capable de séparer nos enfants et nos maisons de nos voisins malveillants.
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Tsahal nie avoir essayer de tuer Arafat après la chute d'un obus près de son lit
Jerusalem Post
Tsahal a nié les insinuations faites aujourd'hui par le Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat que l' obus de blindé qui a atterri près de son lit ce matin a montré qu'Israël essayait de le tuer.
L'obus a frappé juste à un mètre et demi de son lit pendant l'opération de ce matin dans Ramallah, perçant un trou dans le mur entre la chambre à coucher d'Arafat et la salle de bains.
Montrant son lit couvert de poussière, le miroir de chambre à coucher cassé et des carreaux de salle de bains brisés, après que Tsahal se soit retiré de Ramallah, Arafat a suggéré qu'Israël a essayé de le tuer.
"On a supposé que je dormais ici hier dans la nuit mais j'avais quelque travail à faire en bas," a-t-il dit. "Bien sûr ils savaient où j'étais. Chacun sait que c'est ma chambre à coucher."
Le Capitaine Jacob Dallal, un porte-parole de Tsahal, a dit qu'Arafat n'était pas la cible de l'opération. "S'il y avait eu une intention de nuire à Arafat, cela n'aurait pas été un problème," a dit Dallal
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Retrait partiel des soldats israéliens du QG de Yasser Arafat
Les soldats et blindés israéliens qui encerclaient depuis quelques heures le quartier général de Yasser Arafat à Ramallah se seraient retirés, selon des témoins.
L'armée israélienne n'a pas commenté pour le moment cette information.
Il semblerait que les forces de Tsahal se soient regroupés sur la périphérie de Ramallah
Tsahal avait encerclé le QG dans la nuit de mercredi à jeudi en riposte à l'attentat-suicide qui a fait 17 morts mercredi matin à Megiddo.
Les soldats ont fait sauter des bureaux des services de renseignement palestiniens, à environ 70m des bâtiments abritant le QG du président de l'Autorité palestinienne. Ils ont levé le siège au bout de six heures environ, ajoutent les témoins. Yasser Arafat, qui se trouvait dans ses bureaux, est indemne, selon le ministre palestinien Saeb Erekat.
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Les Etats-Unis observent de près le mouvement israélien sur Ramallah
Haaretz
Les Etats-Unis observaient les événements après que des blindés israéliens aient pris d'assaut le quartier général de Ramallah du Président palestinien Yasser Arafat et sont en contact avec les deux côtés, ont dit des fonctionnaires américains.
Des fonctionnaires américains, parlant sur condition d'anonymat, ont aussi dit que l'administration de Bush n'a pas donné de feu vert à Ariel Sharon pour lancer l'opération.
Le chef du Staff de la Maison Blanche Andrew Card a dit aux journalistes que Président George W. Bush a été averti de l'action israélienne juste avant de prendre la parole devant des législateurs.
Bush a ignoré les questions criées par des journalistes à propos du mouvement israélien.
Andrew Card a dit qu'il n'avait personnellement aucune indication sur l'avance de l'action militaire israélienne et a dit aux journalistes que Condoleezza Rice, la conseillère de sécurité nationale de la Maison Blanche, contrôlait les événements.
"Nous contrôlons et suivons étroitement la situation et nous sommes en contact avec les Israéliens et les Palestiniens et nos représentants dans la région, " a dit le porte-parole du Département d'Etat américain Frederick Jones.
Bush a prévu des pourparlers ce week-end avec le président Egyptien Hosni Mubarak dans la residence présidentielle de Camp David dans le Maryland et rencontrera le Premier Ministre Ariel Sharon lundi 10 juin.
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Tsahal encercle les bureaux de Yasser Arafat à Ramallah.
Des blindés israéliens sont entrés dans la nuit de mercredi à jeudi dans la ville de Ramallah pour y encercler les bureaux de Yasser Arafat, après l'attentat-suicide meurtrier de Megiddo qui a fait au moins 17 morts mercredi.
Dans un communiqué diffusé à l'aube, Tsahal a déclaré que ses troupes ont pris le contrôle du quartier-général de Yasser Arafat "à la suite de la vague de terrorisme palestinien qui a ravagé l'Etat d'Israël". Tsahal réaffirme également que l'Autorité palestinienne est "directement responsable du terrorisme qui provient de son territoire".
Tsahal déclare que les Palestiniens ont refusé l'offre israélienne d'évacuer leurs blessés de la zone après identification, ce qui impliquait que certains seraient arrêtés.
Kol Israël a annoncé que les troupes israéliennes avaient éventré un des murs extérieurs du complexe et envoyé à l'intérieur des bulldozers géants pour qu'ils s'attaquent aux structures des bâtiments. Elle a également affirmé qu'Israël ne compte pas faire de mal à Yasser Arafat.
La ville et ses alentours ont été déclarés zone militaire fermée: journalistes et autres civils ne peuvent plus y pénétrer. Un couvre-feu a été décrêté, a précisé Tsahal.
Selon des témoins et des responsables palestiniens, au moins deux chars et trois blindés entouraient le quartier-général du président de l'Autorité palestinienne, dans le centre-ville mais que l'armée n'était pas entrée dans le bâtiment. Les responsables ont précisé que Arafat se trouvait dans ses bureaux.
Le ministre palestinien Saeb Erekat a assuré sur CNN qu'Arafat était indemne. Il a qualifié l'incursion israélienne « d'escalade majeure » et appelé à une intervention américaine et européenne.
Un haut-représentant américain a assuré qu'Israël n'a pas prévenu les Etats-Unis de cette incursion et que Washington n'a pas donné son accord à une telle opération.
Signe avant-coureur d'une riposte israélienne, le Premier ministre Ariel Sharon a reporté son départ pour les Etats-Unis à samedi soir. Il devait partir jeudi pour New York avant de rencontrer le président américain George Bush à Washington lundi.
La riposte israélienne ne s'est effectivement pas fait attendre. Tsahal est entrée dans la soirée de mercredi à Djénine, dont le terroriste était originaire. Certains habitants de la ville, qui s'attendaient à une attaque de Tsahal, avaient fui leurs maisons, certains escaladant les barricades de terre construites par les Israéliens pour empêcher des terroristes d'entrer sur le territoire israélien.
L'attentat de Megiddo, d'un nouveau genre, perpétré le jour du 35e anniversaire de la Guerre des Six-Jours en 1967 et revendiqué par le Djihad islamique, a été immédiatement condamné par les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'Autorité palestinienne.
Treize soldats israéliens ont été tués dans l'attentat, le plus meurtrier pour l'armée israélienne depuis l'opération militaire «Rempart» lancée par Tsahal le mois dernier en Cisjordanie.
Après l'attentat, l'Autorité palestinienne a reconnu qu'elle n'avait eu aucune information ni sur l'imminence d'une attaque ni sur d'éventuels liens terroristes. Ce genre de déclaration est une première. Les responsables des services de sécurité palestiniens ont précisé qu'ils avaient pour ordre d'arrêter les membres du Djihad islamique.
Israël a mis l'accent sur la responsabilité de Yasser Arafat accusé de présider une coalition de la terreur. Plusieurs ministres ont demandé à ce qu'Israël expulse Yasser Arafat. Le président israélien Moshe Katsav a demandé à ce que la communauté internationale coupe tous les ponts avec le leader palestinien.
Au début de l'invasion à grande échelle de la Cisjordanie le 29 mars dernier après une série d'attentats-suicide palestiniens, les chars israéliens ont enfoncé le mur d'enceinte de l'immeuble abritant les bureaux de Yasser Arafat avant de l'y piéger pendant 34 jours.
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La réforme des services de sécurité palestiniens plus que jamais dactualité
Lattentat anti-israélien dhier souligne de nouveau, aux yeux de certains experts, lurgence dune profonde réforme des services de sécurité palestiniens, que le président Yasser Arafat doit annoncer prochainement, alors que dautres doutent de son efficacité.
« Une réforme des services de sécurité pourrait théoriquement empêcher des attaques anti-israéliennes, mais en réalité cela dépend dune décision politique et Arafat na pas pris une telle décision », a déclaré le colonel en retraite Eran Lerman, ancien chef du contre-espionnage militaire israélien.
« Arafat fait un double jeu. Il dénonce le terrorisme, mais soutient au moins une organisation », a estimé M. Lerman, faisant allusion aux Brigades des martyrs dal-Aqsa, groupe armé proche du Fateh de M. Arafat, qui a revendiqué de nombreux attentats-suicide.
« En attendant des changements politiques (palestiniens), Israël est obligé de prendre des mesures afin de faire cesser les attaques terroristes », a-t-il ajouté. M. Arafat a récemment annoncé la restructuration de ses services de sécurité, une douzaine actuellement, dont certains ont été accusés à de nombreuses reprises par Israël et les États-Unis de soutenir les attentats anti-israéliens.
Lanalyste politique palestinien Ali al-Jerbawi a lui aussi estimé que seul un engagement politique pourrait faire cesser les attentats palestiniens, à condition quune telle démarche soit suivie de la reprise des négociations de paix. « Si Israël poursuit les incursions et le blocus, la réforme de lappareil de sécurité palestinien sera inutile », a-t-il estimé. Selon lui, M. Arafat est dans limpossibilité dempêcher les attentats car Israël a « systématiquement détruit linfrastructure sécuritaire palestinienne et même lAutorité palestinienne ».
Une version des faits que rejette M. Lerman, la qualifiant de « dénuée de fondement ». « Il y a 30.000 membres des forces de sécurité à la solde de lAutorité palestinienne (...) et les activistes viennent des villes sous contrôle palestinien », a-t-il dit. « Arafat na purement et simplement pas ordonné à ses hommes dagir », estime lancien colonel.
Pour sa part, un haut responsable du mouvement terroriste Hamas a déclaré que « rien ne pouvait empêcher » son groupe de « lutter contre loccupation israélienne ». « Que les services de sécurité palestiniens soient réduits à un ou portés à 20, nous allons continuer le combat, car nous jouissons du soutien de notre peuple », a déclaré Abdelaziz Rantissi.
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Tenet avait mis en garde Arafat
Le chef de la CIA, George Tenet, avait averti mardi le président palestinien Yasser Arafat qu'il devrait affronter, seul, les représailles d'Israël, en cas de poursuite des attentats suicide, a indiqué mercredi un responsable palestinien. "Si les attentats suicide se poursuivent, les Etats-Unis n'interviendront plus et Ariel Sharon aura les mains libres", a dit M. Tenet à M. Arafat, selon ce responsable palestinien qui a requis l'anonymat.
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Le chauffeur du bus de Meggido a survécu à son quatrième attentat
Juste des égratignures alors que c'est la quatrième fois qu'il survit à un attentat. Le chauffeur du bus de Meggido est sorti avec des bleus et quelques coupures de l'attaque à la voiture piégée de mercredi matin.
Micky Harel était au volant du bus 830, qui part de Tel Aviv et relie plusieurs villes du nord d'Israël, dont certaines à majorité arabe. A 7h20 du matin, un kamikaze a fait exploser sa voiture à proximité de l'autobus.
Des passagers ont été éjectés du véhicule qui s'est transformé en boule de feu. D'autres, pris au piège, sont morts brûlés vifs. Au moins 16 Israéliens ont été tués et 38 autres blessés.
Le conducteur a réussi à sauver quelques passagers en les extrayant de l'autobus mais les flammes l'ont vite empêché de continuer. "J'étais désespéré parce que je ne pouvais pas en sortir d'autres", a confié Micky Harel qui, outre cet action revendiquée par le Djihad Islamique pour le 35e anniversaire du début de la guerre des Six-Jours en 1967, est sorti indemne de trois autres attentats.
En octobre dernier, il conduisait le bus 842 mais avait pris sa pause lorsqu'un tireur palestinien déguisé en soldat israélien a ouvert le feu sur le véhicule, tuant trois passants.
Un mois plus tard, Micky Harel roulait 50 mètres derrière un autobus dans lequel un kamikaze s'est fait sauter près d'Umm el-Fahm, tuant trois passagers.
Le mois dernier, à une intersection, lorsque le feu est passé au vert, un homme sur le bord de la route a déclenché ses explosifs au passage de l'autobus. Seul le kamikaze a été tué.
Conscient du danger, Micky Harel demande parfois aux passagers qui montent dans son véhicule d'ouvrir leur veste pour vérifier qu'ils ne portent pas de bombe. Il inspecte aussi les sacs qui sont déposés dans la soute à bagages.
Mercredi à Meggido, il ne reste plus de son véhicule qu'une carcasse calcinée. Des fragments humains et divers objets sont disséminés tout autour.
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