-
Mardi 5 mars 2002 - 21 Adar 5762
- L'Armée de l'air a attaqué Ramallah, la Bande de Gaza, Bethléem et Tulkarem
Les hélicoptères de Tsahal ont attaqué des cibles palestiniennes mardi soir dans les villes de Rive occidentale de Ramallah et et Tulkarem et dans la Bande de Gaza.
Des missiles ont été tirés sur le bureau de sécurité palestinien principal dans la Ville de Gaza, ont dit des témoins. Les missiles ont frappé l'installation Ansar-2 près du bureau d'Arafat, qui est enfermé dans Ramallah par le blocus israéliens depuis décembre. Il n'y a eu aucun rapport immédiat de victimes ou des dégâts dans cette attaque.
Mardi après-midi les hélicoptères Apache ont effectué des raids aériens sur les centres de commandement palestiniens dans les villes de Rive occidentale de Naplouse et Ramallah. Kol Israël a annoncé qu'il n'y avait eu aucun accident.
Ce matin, des hélicoptères de combat israéliens ont tiré au moins quatre missiles sur le quartier général des Forces de Sécurité nationale palestiniennes dans Khan Yunis dans la Bande de Gaza. Des sources palestiniennes ont dit qu'il n'y avait eu aucune blessure. Les témoins palestiniens ont dit que les missiles ont exploséun complexe dans le centre de Khan Yunis, qui est aussi un camp de réfugiés. Les ambulances se sont précipitées sur place. Mais les sources de sécurité palestiniennes ont dit que le complexe avait été évacué au début de mardi matin en prévision d'une attaque) israélienne après la violence notamment les coups de feu meurtrires d'un terroriste armé palestinien à Tel-Aviv let un attentat-suicide à Afula dans le nord d'Israël.
- Un missile de Tsahal tue 3 chefs palestiniens près de Ramallah
Des hélicoptères militaires ont tiré des missiles sur une voiture près de Ramallah, tuant au moins trois chefs palestiniens, a annoncé Kol Israël.
Ils étaient tous le trois membres des Tanzim et de la Force 17 que les membres des forces de sécurité disent être responsables de la mort d'au moins 10 Israéliens.
Les hommes tués dans l'attaque a été identifié comme Muhand Dirya Abu Haliwa, un aide du chef des Tanzim Marwan Barghouti, Omar Ka'adan, la garde du corps du chef de la Force 17 dans Ramallah, Mahmoud Damara (Abu Awad) et Fawzi Murar, un membre de Force 17. Les sources ont dit tous trois étaient les membres des Brigades de Martyrs d'Al Aqsa, la milice armée du Fatah du Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat.
Israël avait essayé de tuer Abu Haliwa il y a six mois, mais il avait subi seulement des blessures légères dans une attaque de missile sur sa voiture. Le service de sécurité du Shin Bet l'ont accusé d'voir fourni les armes aux activistes du Fatah qui ont assassiné un moine grec dans une attaque près de l'implantation de la Rive occidentale de Ma'aleh Adumin.
Israël considère Damara, dont le garde du corps a été tué dans l'attaque de mardi, comme le chef de l'organisation des Tanzim et de la Force 17 membres responsables de dizaines d'attaques meurtrières dans la Rive occidentale dans lesquelles beaucoup d'Israéliens ont été tuées. Dix-sept Israéliens ont été tués dans les trois dernières attaques sur les barrages routiers dans le secteur Ramallah qu'a effectué le groupe.
- Le prince Abdallah aurait refusé de rencontrer Ariel Sharon
Un haut responsable saoudien qui a requis l'anonymat a affirmé mardi que le prince héritier Abdallah avait refusé à plusieurs reprises récemment de rencontrer en secret le Premier ministre israélien Ariel Sharon.
Le frère cadet du roi Fahd a, selon cette source, ''rejeté les demandes (en ce sens), même celle du président égyptien Hosni Moubarak'', actuellement en visite à Washington.
Le prince Abdallah, qui ''préfèrerait retirer sa proposition'' de paix pour le Proche-Orient ''si son succès dépendait d'une rencontre israélo-saoudienne'' et aurait également refusé une telle réunion entre des responsables des deux pays.
- L Trois fusées Kassam 2 frappent Sderot, blessant un bébé
Jerusalem Post
Trois fusées Kassam 2 sont tombées dans la communauté du sud Sderot il y a peu de temps, blessant modérément un bébé "un an et demi". La mère du bébé, avec deux autres enfants, a été admise à l'Hôpital Soroka de Beersheba pour choc après qu'une des fusées se soit posées dans la cour de leur maison, aannoncé Kol Israël .
Une autre fusée est tombée dansdes champs selon Margot Dudkevitch.du Jerusalem Post
"Cela change toutes les règles du jeu," a dit le maire de Sderot Eli Moyal. "Ilont traversé la ligne rouge."
Les fusées sont apparemment venues de Beit Hanoun au nord de la Bande de Gaza -à environ un kilomètre de Sderot. Les missiles ont un rayon d'action d'environ cinq à six kms.
Les Palestiniens ont aussi commencé à tirer sur un poste de Tsahal près du point de contrôle Erez du nord de la Bande de Gaza, a annoncé Kol Israël.
La police a fermé au public toutes les entrées de Sderot et demande aux résidents de rester dans leurs maisons.
La communauté a mis en place une ligne ouverte 24 heures sur 24 pour plus d'information : (08) 661-3106, 3107, ou 3108.
Au commencement de février, Tsahal avait détruit une fusée Kassam-2 qui visait Sderot et Netivot. Elle avait été découverte par des soldats près de Beit Hanoun après que des terroristes palestiniens aient tiré deux Kassam-2 sur Israël pour la première fois.
La dernière attaque palestinienne contre Sderot avait eu lieu en avril de l'an dernier
- Au moins un mort et 14 Palestiniens blessés dans une explosion qui a ébranlé un bâtiment en construction du camp de réfugiés de Shatti, dans le nord de la Bande de Gaza.
Le corps du lieutenant-colonel Ismail Abu Meden, de la police navale palestinienne, a été retrouvé dans le bâtiment.
La déflagration, qui a fait voler des débris, a semé la panique dans les rues du camp. La police a tiré plusieurs fois en l'air pour disperser une foule qui s'était massée près du bâtiment.
Les experts en explosif fouillent l'immeuble et la police tente de maintenir à l'écart des centaines de passants qui ont enavhi la scène.
Sur place, des Palestiniens ont dit ne pas avoir aperçu d'appareils israéliens survolant le secteur et ont laissé entendre qu'il pourrait s'agir du déclenchement accidentel d'une bombe en cours de fabrication.
Des témoins ont dit avoir vu un homme emporter plusieurs armes automatiques des lieux, ce qui laisserait entendre que le bâtiment était utilisé comme cache par des activistes.
- Deux Israéliens ont été tués dans deux attaques séparées un attentat-suicide dans un autobus à Afula et une attaque sur la route des tunnels.
Par Jalal Bana, Jonathan Lis et Haim Shadmi, Correspondants de Ha'aretz
Une femme a été abattue et son mari a été légèrement blessé dans une attaque depuis une voiture circulant mardi matin sur la Route des Tunnels connectant le bloc d'implantations du Gush Etzion dans la Rive occidentale à Jérusalem. Juste quelques minutes plus tard, autour 8h30 du matin, un terroriste-suicide s'est fait sauter dans un autobus presque vide dans Afula, tuant un passager.
Dix-huit personnes ont été admises à l'hôpital Haemek dans la ville du nord. Trois ont été modérément blessées et on a dit que le reste a souffert du choc. L'autobus voyageait de Nazareth à Tel-Aviv et prenait des passagers à la gare d'autobus centrale d'Afula quand l'explosion est arrivée.
La police avait établi des barrages routiers autour d'Afula depuis une semaine, après les avertissements spécifiques d'attaques terroristes.
L'attaque sur la Route de Tunnel a eu lieu près du village d'Al Khadar, à l'ouest de Bethléem. La femme, une résidente de l'implantation voisine d'Efrat, a été gravement blessée dans l'attaque et est morte plus tard de ses blessures. Son mari a été modérément blessé après avoir été visé dans la cuisse. Des policiers à la jonction ont tiré sur les terroristes, qui ont apparemment réussis à s'échapper.
Aussi mardi matin, trois bombes ont explosé dans la cour d'une école palestinienne dans Tzur Bachar, un village sur le bord oriental de Jérusalem. Huit personnes ont été blessées dans l'attaque; un enseignant a été modérément blessé et sept enfants légèrement blessés.
Un groupe inconnu Juif a revendiqué l'attaque, disant c'était pour se venger des attaques palestiniennes récentes.
600 étudiants de l'école ont été évacués du site et la police a fouillé le secteur à la recherche de dispositifs supplémentaires.
La police et des Gardes-frontières ont renforcé les forces en Samarie et dans l'Oued Ara, érigeant des barrages routiers autour de Petach Tikva, Kfar Sava, Natanya, Hadera et Afula après les avertissements d'attaques terroristes possibles.
- Un Palestinien ouvre le feu sur des restaurants de Tel-Aviv tuant trois personnes et en blessant quinze
Par Haim Shadmi, Igname Yehoshua et Tamara Traubman, Correspondants de Ha'aretz
Un terroriste palestinien a ouvert le feu avec un M 16 fusil d'assaut la nuit dernière à peu près vers 2h15 du matin sur deux restaurants de Tel-Aviv, tuant trois personnes et en blessant 15 autres. Un des blessés dans un état sérieux et deux personnes ont supporté des blessures modérées. Vingt autres souffraient du choc
Un des clients du restaurant "Seafood Market", qui est placé sur Derekh Menachem Begin (formellement sur Derekh Petah Tikva), une artère principale de Tel-Aviv, a tué le terroriste.
La police a dit que le terroriste a ouvert le feu sur "Seafood Market" et sur "Mifgash Hasteak", un grill-room à côté et qu'après étant à court de balles il a sorti un couteau et a commencé à poignarder les gens. La Police a aussi dit que le terroriste portait une ceinture explosive qui n'a pas explosé.
"Il aussi a apparemment essayé de jeter une grenade, mais qui pas éclaté," a dit le Commandant de la police de Tel-Aviv, Yossi Sedbon, à Kol Israël
Des témoins oculaires ont dit que l'attaque avait été effectuée par deux terroristes, mais il n'y avait aucune confirmation de la police. Les forces de sécurité, cependant, ont fermé au public le secteur et se sont lancés dans la recherche d'un complice possible.
Dix-sept des blessés ont été évacué à l'Hôpital Ichilov. Le reste des blessés a été amené à l'Hôpital Tel Hashomer et à l'Hôpital Beilinson, de Petah Tikva.
Al-Jazeera annoncé que la Brigade du Martyr d'Al Aqsa, la milice terroriste associée au Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat Fatah, a revendiqué l'attentat.
Dans un appel à Reuters, le groupe a dit que l'attaque est "pour se venger du massacre des femmes et des enfants de Ramallah et des massacres à Djénine."
Numérode secours du Centre Médical Ichilov : 1255133
- Sharon : Nous frapperons l'Autorité Palestinienne avant qu'elle ne demande grâce
Par Gil Hoffman et Nina Gilbert - Jerusalem Post
Les négociations avec l'Autorité Palestinienne ne peuvent pas commencer avant que les Palestiniens ne soient frappés assez durement pour qu'il ils se rendent compte qu'ils ne peuvent rien réaliser par le terrorisme, a dit le Premier Ministre Ariel Sharon aux journalistes à un briefing impromptu dans le cafétéria de la Knesset hier.
Des avions et des hélicoptères de combat ont hier dans la nuit attaqué le quartier général de l'Autorité Palestinienne dans la Ville de la Bande de Gaza, Bethléem et Ramallah, tirant des missiles sur les batiments des services secrets militaires à seulement 10 mètres du bureau d'Arafat dans Ramallah. Aucun blessé n'a été annoncé dans les attaques, mais 20 Palestiniens avaient été tués dans des opérations précédentes de Tsahal .
En expliquant la décision du cabinet de sécurité, dimanche, soir d'intensifier les opérations contre l'AP, Sharon a dit que Tsahal frappera l'AP plus durement que jamais et coup après coup jusqu'à ce que les Palestiniens ne demandent grâce dans des négociations.
"Je veux mener des négociations, mais nous ne pouvons pas le faire avant que les Palestiniens ne soient frappés très durement," a dit Sharon. "Ils ont pensé qu'en élevant le niveau de terrorisme, ils pourraient réaliser plus que par la voie diplomatique. Maintenant, ils devront supporter beaucoup de coups durs avant qu'ils ne voient qu'ils se trompaient."
Après un week-end dans lequel 22 Israéliens ont été tués, Sharon a dit que c'est seulement avec plus de victimes palestiniennes que l'AP comprendra la nécessité de sévir contre le terrorisme.
"Dans la situation actuelle, c'est eux ou nous," a dit Sharon. "Nous sommes en guerre et dos au mur. Je ne m'attends pas à ce que l'AP interrompe le terrorisme. Ils sont terroristes. Arafat est le père de tout les terrorismes."
Israël est dans une guerre contre "un ennemi cruel, sanguinaire," a ajouté Sharon dans un discours à la Knesset, marquant le 60ème anniversaire de l'assassinat du leader Lehi, Avraham Stern, par les Anglais.
"La nation ne doit pas renoncer, même quand la douleur est épouvantable - et c'est épouvantable," a dit Sharon. "Nous gagnerons. Cela exige non seulement de la détermination, mais apparemment du temps. Mais je crois que à la fin nous serons victorieux et il y aura la paix."
Sharon a dit à la Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset et que les camps de réfugiés de Balata et de Nur e-Shams où Tsahal avait mis les terroristes hors de nuire pendant le week-end, servaient de bases pour la fabrication de bombes, pour des attaques contre Israël. Il a dit que même l'AP n'est jamais entrée dans les camps.
Après avoir parlé des opérations couronnées de succès à Djénine et Balata, Sharon a promis d'employer la même formule dans d'autres camps, avertissant il n'y aura "aucune place" où les terroristes peuvent fonctionner sans crainte.
Le cabinet de sécurité doit se réunir de nouveau cette après-midi pour autoriser l'entrée de Tsahal dans d'autres camps de réfugiés et considérer le retour des blindés autour du bureau d'Arafat à Ramallah. Le Ministre de la Défense Nationale Binyamin Ben-Eliezer a dit qu'il essayerait de persuader le cabinet de permettre à Arafat de quitter la Rive occidentale, une réclamation probablement faites à des oreilles sourdes.
Le Président Américain George W. Bush a condamné, hier, la montée de la violence, s'adressant à Arafat pour faire plus pour arrêter les attentats, a dit la Maison Blanche.
"Le président condamne la violence récente qui a eu lieu et il continue à croire qu'il reste dans le pouvoir du Président Arafat de faire plus pour arrêter la violence," a dit le porte-parole de la Maison Blanche Ari Fleischer aux journalistes à bord de "Air Force One".
Parlant de la décision du Président égyptien Hosni Mubarak d'inviter Arafat et lui-même à Sharm e-Sheikh , Sharon a dit, "je voudrais bien venir, mais Arafat ne peut pas le faire."
Ben-Eliezer et le Ministre des Affaires Etrangères Shimon Peres ont invité Sharon à ouvrir des canaux diplomatiques au milieu du combat, mais le Premier ministre a dit que les fonctionnaires de service de renseignement sont contre un tel mouvement.
"Aujourd'hui il y a seulement un canal et c'est le canal de sécurité," a dit Sharon. "Nous n'avons rien pour parler aujourd'hui."
À une réunion des Travaillistes, Ben-Eliezer a souligné qu'Israël n'a toujours aucune intention de renverser l'AP. En critiquant Sharon, il a dit que pour convaincre l'AP de se battre contre le terrorisme, la carotte doit être employée avec le bâton.
"Notre but est de calmer la situation et d'agir ensemble contre le terrorisme, avec l'AP," a dit Ben-Eliezer. "Je crois que cela peut toujours être accompli."
Interrogé sur ses propres limites, Sharon a dit que l'on n'a pas donné à Israël de limites, les Américains ou d'autres. "Mais je ne veux pas retourner à Naplouse et être à la tête de leur département d'éducation Juive, ou ouvrir une branche de la Présidence dans la Bande de Gaza," a plaisanté Sharon.
Le Premier ministre redevenu sérieux à répondu à ce qui arriverait si Tsahal avait des victimes dans un camp de réfugiés . Sharon a dit que Tsahal fait du bon travail pour réduire au minimum le nombre d'accidents des deux côtés et continuera à prendre toutes les précautions pendant ses opérations pour éviter des victimes civils innocentes.
L'ancien Premier ministre, Binyamin Netanyahu, rival de Sharon, a de nouveau fait appel au Premier ministre de renverser l'AP, dans un communiqué éclair dans les médias sur les canaux 1, 2 et 10. Dans la suggestion qu'il avait tendance à rechercher les interviews immédiatement après les attaques terroristes, Netanyahu ont répondu, "si je parlais chaque fois qu'il y a une attaque, je serais à la télévision tout le temps."
( Margot Dudkevitch et les agences de presse ont contribué à ce rapport.)
- Nous répondrons à la boucherie par la boucherie
Shimon Shiffer, Nahoum Barnéa (Yediot Aharonot) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Cest ce qua révélé hier lun des ministres pourtant modéré du cabinet de sécurité.
Nous sommes contraints de porter des coups durs aux Palestiniens de manière continue jusquà ce quils comprennent quils nobtiendront rien par la terreur , a affirmé hier le Premier ministre israélien devant la commission des AE et de la Défense de la Knesset, avant dajouter, nous discuterons avec eux après quils en aient pris conscience . Aujourdhui, cest eux ou nous a poursuivi le chef du gouvernement israélien .
Sils veulent la guerre a déclaré le ministre de la Justice Meïr Sheetrit, nous irons jusquau bout , et sils veulent la paix, nous irons jusquau bout aussi . Le temps de la retenue et de la modération est révolu, il faut frapper fort jusquà ce quils nous supplient de cesser le feu a souligné Sheetrit.
Pour la ministre de lEducation Limor Livnat, il sagit avant tout dobtenir une victoire militaire , et ce nest quaprès quil sera possible de discuter .
A la guerre comme à la guerre a affirmé pour sa part le ministre du Travail Shlomo Benizri. Nous avons assez fait dopérations chirurgicales à la pincette .
Quils aillent au diable sest exclamé Avigdor Liebermann. Il faut renverser lAutorité palestinienne, expulser Arafat et décréter terroristes les chefs dorganisations palestiniennes .
Tout porte à croire quil existe donc un consensus au sein du gouvernement Sharon sur la nature de la stratégie de loffensive israélienne : frapper fort puis discuter. Pourtant lorsquon observe dun peu plus prés, force est de constater que le gouvernement na pas de véritable plan daction et quil nexiste aucun point de consensus, pas plus sur la nature des frappes que sur celle des futurs pourparlers.
Avant-hier, le ministre de la défense rencontrait les principaux généraux de Tsahal et débattait avec eux des possibles opérations militaires qui surviendraient en réaction à la vague dattentats. Ben-Eliezer a accepté dintensifier la riposte israélienne, notamment pour satisfaire lopinion publique israélienne. Les généraux et autres responsables de la sécurité israélienne ont informé le ministre de la défense de 30 ou 4 menaces dattentats qui pesaient sur Israël. Les noms des terroristes et leurs destinations sont connus des services de sécurité. Ben-Eliezer a approuvé certaines des recommandations et les a présentées à lapprobation du cabinet de sécurité.
Sharon et Ben-Eliezer ont de nouveau été en désaccord au sujet des mesures à prendre contre Arafat. Pour le Premier ministre israélien, il était impératif de positionner de nouveau les chars israéliens autour de la résidence dArafat. En aucun cas lui a répondu Ben-Eliezer.
Le ministre de la défense israélien avait déjà mis en garde le cabinet de sécurité contre les conséquences que pourrait avoir la poursuite du siège dArafat. La population palestinienne dans son ensemble sest unifiée autour de son leader et ceux qui avaient jusque là critiqué laction du raïs ne se font plus entendre. La prolongation de lencerclement dArafat a eu pour conséquence directe de faire renaître la violence dans les secteurs où elle avait nettement réduit, comme à Hébron, où Jibril Rajoub est aujourd'hui considéré comme un traître à la Nation.
Le Premier ministre israélien a rappelé au ministre de la Défense que les conditions de libération dArafat avaient été rédigées en sa présence et avec son accord. Arafat na pas rempli ses engagements. Arafat nest pas un pilote automatique lui a répondu Ben-Eliezer. Certes, tous les responsables nont pas été arrêtés, mais le leader et lassassin principal lont été . Et quimporte si Shoubaki est assigné à résidence dans des conditions de luxe, lessentiel est quils prétendent quil est détenu .
Quelques jours avant larrestation des auteurs de lassassinat de Zeevi, Ben-Eliezer avait rencontré Dahlan et Rashid et les avait encouragés à procéder à cette arrestation. La décision du cabinet de ne pas permettre à Arafat de sortir de Ramallah a fait de Ben-Eliezer un homme qui ne tient pas ses promesses aux yeux des Palestiniens.
Par ailleurs, selon les milieux de la sécurité israélienne, même si le gouvernement avait décidé de libérer Arafat, ce dernier ne serait pas sorti de la ville de Ramallah, de peur de ne plus pouvoir y rentrer.
Ben-Eliezer reste convaincu quil faut laisser Arafat senvoler pour Beyrouth à la fin du mois. Sharon lui, est persuadé du contraire.
Le ton du cabinet sest immédiatement traduit par une série doffensives de larmée israélienne dans les territoires. Au cours des opérations, 16 Palestiniens, dont 5 enfants, deux femmes et un médecin, ont trouvé la mort dans les territoires. Selon certains ministres israéliens, les Palestiniens vont mener des actions de représailles dans lespoir daccélérer une éventuelle intervention de la communauté internationale.
Le cabinet de sécurité restreint ne comptait que le Premier ministre israélien , le ministre de la défense et le chef de la diplomatie. En effet, de peur quil ny ait trop de fuites, le Premier ministre avait souhaité restreindre le nombre de participants et navait pas convié le ministre de lIntérieur Elie Ishaï, qui a du reste vivement protesté contre cette décision, prétextant que cétait là une violation flagrante de laccord de coalition.
Les opérations militaires décidées par le cabinet restreint ont été présentées au cabinet de sécurité sous une formulation générale , et ce toujours en raison des trop nombreuses fuites. Durant la réunion, Sharon avait lair dun arbitre de tennis, balançant sa tête entre les pressions de droite et celles de gauche.
Le Premier ministre israélien a proposé au cabinet de sécurité un plan daction composé de 17 points.
La proposition comprend, entre autres, des opérations de nettoyage dans les camps de réfugiés palestiniens, des incursions en zones A et B ainsi que des offensives aériennes continues. Les ministres travaillistes ont exprimé leur désaccord sur deux points : le premier, celui de rompre tout contact avec les Palestiniens, y compris les réunions de la Commission conjointe de Sécurité et les rencontres du ministre de la défense avec des responsables palestiniens. Ephraïm Snéh et Ben-Eliezer ont vivement protesté, et en dépit de la forte pression du ministre Liebermann, le Premier ministre israélien a finalement cédé et a décidé de ne pas intégrer ce point dans la résolution finale du cabinet de sécurité.
Deuxième point : le ministre des AE Shimon Pérès et Dan Méridor se sont fermement opposés à lélimination de chefs dorganisations politiques palestiniennes. Méridor soppose fermement à lassassinat de figures politiques palestiniennes.
Le Conseiller juridique du gouvernement Elyakim Rubinstein a fait remarquer que lassassinat de personnalités politiques palestiniennes nétait pas légal. Il ne sagit pas de bombes à retardement a-t-il souligné. Snéh a suggéré la mise sur pied dune commission qui serait chargée dapprouver ou de rejeter les programmes dopérations de liquidations. Sharon a aussitôt retiré ce point de la liste. Selon certains ministres, la proposition de Sharon signifie le retour à la politique déliminations ciblées, et les chefs de file du Tanzim semblent être dans le collimateur de larmée israélienne. Lélimination de Marwan Bargouti semble néanmoins être exclue, le chef du Tanzim en Cisjordanie représentant un symbole fort au sein de la population palestinienne. Il apparaît également que les politiques israéliens aient tiré leçon de lassassinat d'Ali Moustafa, dont le statut était semblable à celui de Bargouti et qui avait coûté la vie au ministre Rehavam Zeevi.
Liebermann quant à lui a suggéré un tout autre type de plan daction. Je suggère que lon prévienne les Palestiniens en ces termes : Si vous ne mettez pas fin au terrorisme dans les prochaines 24 heures, nous agirons de la manière suivante : A 8 heures, nous bombardons les centre daffaires de Cisjordanie et de Gaza. A 12h00, nous bombardons les stations essence et à 14h00 nous bombardons les banques.
Le chef de la diplomatie israélienne a interrompu le ministre des Infrastructures : Et à 18h00, vous êtes convoqué au tribunal international de la Haye .
Le ministre des Sciences Matan Vilnaï a critiqué les décisions du cabinet prétendant quelle étaient dénuées de stratégie et dobjectifs. Vilnaï sest fermement opposé au retour des chars israéliens devant le résidence dArafat à Ramallah. Sharon est le seul à avoir un véritable programme . Nous sommes arrivés au 38ème kilomètre a-t-il souligné, faisant allusion aux 40 km de Sharon pendant la guerre du Liban. Pour Vilnaï, le Parti travailliste ne peut rester dans la coalition si Israël décide de réoccuper les territoires. Dun autre côté, le peuple israélien souhaite voir se poursuivre un gouvernement dunion nationale.
Par ailleurs, le Premier ministre israélien a présenté hier aux membres de la Commission des AE et de la Défense son plan de zones tampons , rejeté en bloc par les membres du Parti travailliste.
Ben-Eliezer nest pas certain de comprendre la démarche du Premier ministre. Il pense que Sharon souhaite éradiquer le terrorisme par la force. Ben-Eliezer ne croit pas que lon puisse la faire en bombardant les villes palestiniennes au mortier et au canon. Ceci aurait pour effet dinciter la population palestinienne dans son ensemble à se livrer à une guerre de libération généralisée où les policiers palestiniens rejoindraient les organisations terroristes. Le ministre de la défense met en garde contre la réoccupation des territoires qui selon lui aurait pour effet de transformer les territoires en un nouveau Sud-Liban. Ce serait une catastrophe pour Israël que dadministrer la vie de 3.5 millions de Palestiniens.
- Le président israélien Moshe Katsav appelle les Palestiniens à arrêter la violence
La paix entre Israël et les Palestiniens est possible, mais pas avant que les Palestiniens cessent d'attaquer les Israéliens, a déclaré le président israélien Moshe Katsav lundi soir.
En visite officielle au Mexique dans le cadre d'un voyage de cinq jours centré sur les dossiers commerciaux, Moshe Katsav a fait un discours sur le terrorisme international, mais la majeure partie de ses remarques visaient très explicitement la récente vague de violence qui a déchiré son pays.
''Nous avons essayé de faire autant que possible au cours des 18 derniers mois pour éviter l'escalade, pour convaincre l'Aurotité Palestinienne de cesser la violence, cessez le bain de sang,'' a-t-il affirmé. Mais Yasser Arafat et les Palestiniens ''n'ont fait aucun effort''.
M. Katsav a estimé que le dirgeant de l'Autorité palestinienne était tout à fait apte à convaincre les groupes et les individus palestiniens de mettre fin aux attaques contre les Israéliens.
''Oui, il peut le contrôler. S'il le veut, il peut faire cesser le feu et nous pouvons reprendre les négociations de paix,'' a-t-il assuré. ''Si Yasser Arafat veut vraiment faire quelque chose, il devrait se lever et dire à son peuple, 'Arrêtez ce bain de sang'''.
- Fausse information diffusée dans les médias français
Les médias français ont diffusé en boucle ce jeudi 28 février une fausse information. Cette information relatait le fait que 14 soldats israéliens étaient assiégés dans un camp palestinien. L'armée israélienne a immédiatement démenti cette information qui n'en était pas une.
Pourtant, cette nouvelle a continué à être reprise par les télévisions, les radios françaises et les agences de presse (France-Info, France 3, AFP, Associated Press,.) tout au long de la journée et jusque tard dans la soirée.
Cette information n'était ni " pro-israélienne ", ni " pro-palestinienne " mais simplement fausse.
On peut légitimement se demander quel crédit apporter aux médias qui ont diffusé ces fausses informations sans même tenir compte des démentis publiés tout au long de la journée.
- Moubarak raille le plan de paix saoudien pour le Proche Orient
Washington Times, 28 février 2002 par David W. Jones
(NDLR : comment les arabes veulent négocier... avec Israël)
LE CAIRE - Le Président Hosni Moubarak a décrit le plan de paix pour le Proche-Orient, esquissé par l'Arabie Saoudite, comme n'étant ni innovateur ni susceptible de fonctionner. Ces propos constituent l'évaluation la plus négative à ce jour de l'idée qui a suscité l'intérêt de Washington à Jérusalem.
"En 1996, la Ligue Arabe s'est réunie au Caire et avait adopté à l'unanimité une résolution stipulant que la paix était la stratégie de tous les pays arabes", a déclaré M. Moubarak dans un entretien avec le Washington Times.
"Pas un seul pays n'était exclu. Tous l'avaient acceptée."
Le Président égyptien se déplaçait à Washington ce weekend en vue de discuter des dossiers régionaux avec le Président Bush. Il a indiqué que le Prince héritier Saoudien, Abdallah, n'avait fait que répéter cette résolution là lorsqu'il a proposé une pleine normalisation des relations avec Israël en échange d'un retrait israélien aux frontières d'avant 1967.
M. Moubarak a averti que le plan ne pourrait probablement pas aboutir, car Israël le percevait comme un point de départ à la négociation, alors qu'il devrait être à prendre ou à laisser.
"Les Israéliens sont-ils prêts à se retirer des Territoire occupés?" - s'est demandé le Président égyptien - "Ils ont commencé à dire: ' parlons au Prince Abdallah. Nous voulons discuter et négocier. Nous nous rencontreronsà mi chemin'. Ça ne marchera pas".
M. Moubarak a dit qu'il doutait que les Israéliens soient prêts à un retrait total, qui signifierait l'abandon de Jérusalem Est et tous ses lieux saints.
(...)
L'article intégral en anglais : http://www.washingtontimes.com/world/20020228-22356056.htm
- Comment combattre un ennemi qui veut mourir ?
Zeev Schiff (Haaretz) - - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Les kamikazes qui se font exploser au cur des villes israéliennes représentent pour les Palestiniens une arme suprême. Pour la plupart dentre eux, y compris les intellectuels, les martyrs sont de véritables héros. En revanche, selon dautres critères, et pas forcément occidentaux, ceux-ci sont perçus comme de purs terroristes dont le seul objectif est de tuer le plus de civils, femmes et enfants compris.
Le débat public en Israël ainsi que la couverture du conflit que font les médias dans le monde semblent omettre un fait important :les attentats-suicide ont existé bien avant le début de la seconde Intifada. Depuis la signature des accords dOslo et jusquen septembre 2000, pas moins de 36 kamikazes palestiniens se sont fait exploser en Israël. Les bombes humaines existaient donc déjà à lépoque quArafat baptisait lépoque de la paix des braves .
Depuis le début de la récente confrontation, 55 kamikazes se sont fait exploser et 11 autres ont été capturés et emprisonnés par Israël. Tous sans exception avaient choisi de se faire exploser au-delà de la Ligne verte, cest-à-dire en plein cur dIsraël. En effet, 49% des victimes israéliennes de la nouvelle Intifada ont péri à lintérieur des frontières de la Ligne verte (17% à Jérusalem), tandis que 70% dIsraéliens ont été blessés sur le même territoire.
Lorsque les attentats-suicide étaient le seul fait du Hamas et du Jihad islamique, il était clair que leurs actions étaient dirigées contre des civils israéliens de tous genres et pas exclusivement contre les colonies.
Aujourdhui, le Tanzim uvre en collaboration avec ces mêmes organisations islamistes et lon voit rejaillir des activistes tel que Mohammed Def, qui fut impliqué dans la série dattentats anti-israéliens sous les gouvernements Rabin et Pérès.
Il est difficile de dissuader un kamikaze, dont lobjectif est de tuer le plus de Juifs et d Israéliens possibles, en affirmant que son corps sera enveloppé de peau de cochon avant son enterrement, alors que certains chefs spirituels de lIslam rassurent en avançant que le paradis serait de toute façon promis au martyrs.
Sil existe une méthode de dissuasion, ce serait peut-être de faire comprendre aux kamikazes que leur famille ne sortirait pas indemne dune telle action.
Il semble aujourdhui, alors que la confrontation se fait de plus en plus cruelle, que celui qui décide de tuer des familles israéliennes entières devra prendre en compte quIsraël ne restera pas les bras ballants et sen prendra à sa propre famille. Les kamikazes, leurs commanditaires ainsi que leurs familles risquent de découvrir quIsraël, frappé par lhorreur du terrorisme, pourrait bien prendre des mesures impitoyables.