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Lundi 4 mars 2002 - 20 Adar 5762
- Le Consistoire Central de France, le Consistoire de Paris et le C.R.I.F ont invité tous les juifs de Paris et de la région parisienne ainsi que tous les amis d'Israël à venir se recueillir à la grande synagogue de la Victoire en hommage aux victimes du terrorisme
- Une bombe éclate sur la route des tunnels
Un dispositif explosif aexplosé près d'un véhicule israélien sur la route "des Tunnels" reliant Jerusalem au Gush Etzion.
L'explosion est arrivée près de la jonction el-Khader sur l'autoroute 60.
Il n'y a eu aucun blessé mais le véhicule a été endommagé dans la détonation, a annoncé Kol Israël .
- Un médecin palestinien meurt dans l'explosion d'une ambulance
Un médecin palestinien a été tué et trois de ses employés ont été blessés après des soldats aient tirés sur une ambulance palestinienne qui se précipitait vers eux.
Le conducteur ds l'ambulance s'est approché d'un barrage routier près du camp de réfugiés de Djénine en essayant apparemment de tuer les soldats, a annoncé Kol Israël . Les soldats ont tiré à l'arme légère sur le véhicule, qui a à son tour explosé sans raisons...
Un soldat a été légèrement blessé dans l'incident.
Plus tôt, des sources palestiniennes s'étaient plaintes que l'armée ne permettait pas de forces de secours dans le camp. Tsahal a dit qu'il permettait le traitement de blessés, mais seulement après les échanges de tir.
Tsahal a publié le communiqué suivant :
Durant l'activité des forces de défense de l'armée d'Israël dans de camp de réfugiés de Djénine, une ambulance du Croissant Rouge Palestinien a chargé les forces de défense.
Celles-ci ont ouvert le feu à armes légères sur l'ambulance, qui a explosé.
Le porte parole de Tsahal note que l'armée n'a aucune intention de nuire à des innocents et que l'enquête initiale sur l'incident a révélé que les soldats ont agi en légitime défense, après que l'ambulance se soit dirigée vers eux à grande vitesse en provenance dune zone où avait lieu des échanges de feu
- Le Premier ministre israélien a déclaré qu'Israël était « en guerre » et qu'il la gagnerait pour obtenir la paix.
« Nous sommes en guerre pour notre pays et la guerre est horrible », a estimé le chef du gouvernement devant la Knesset. « Mais nous gagnerons. Je suis sûr qu'à la fin nous l'emporterons et que la paix viendra sur ce pays ».
- Tsahal s'est retirée après une opération "limitée" dans le camp de réfugiés de Rafah.
Elle s'est retirée au bout de cinq heures environ, après avoir détruit au moins une habitation.
De source militaire israélienne, on déclare qu'il s'agissait d'une "opération limitée" ayant pour objectif de découvrir des tunnels qui serviraient à transférer clandestinement des armes de l'Egypte au territoire palestinien occupé. Rafah jouxte la frontière égyptienne.
L'armée israélienne a également abattu lundi matin un Palestinien à un barrage routier près de Kalkilya. De source militaire israélienne, on affirme qu'il a été abattu par des soldats de Tsahal alors qu'il courait vers eux en criant "Allahu Akbar" ("Dieu est le plus grand").
- Mary Robinson, est "choquée et horrifiée" par l'attentat-suicide de samedi à Jérusalem
A Manama, où elle était en visite dans le cadre d'une tournée dans le Golfe, l'Irlandaise Mary Robinson, Haut Commissaire de l'Onu pour les droits de l'Homme, s'est déclarée dimanche soir "choquée et horrifiée" par l'attentat suicide palestinien de samedi dans un quartier ultra-orthoxe de Jérusalem. Dans un communiqué, elle a lancé un appel d'urgence aux dirigeants de la région pour qu'ils fassent preuve "du courage politique nécessaire pour mettre un terme à la violence".
- Un chef des Brigades d'Al-Aqsa tué par Tsahal
Amjad Fakhoury, 30 ans, a été tué lors d'échanges de tirs avec des soldats israéliens qui effectuaient une opération dans la ville autonome. Il était recherché pour son implication dans une série d'attentats.
Le cabinet de sécurité israélien, réuni dimanche soir à Jérusalem par le Premier ministre Ariel Sharon, a décidé d'intensifier les opérations militaires israéliennes contre les terroristes palestiniens,
Tôt ce matin, trois Palestiniens, dont un membre des forces de sécurité, ont été tués par Tsahal au cours d'une opération de près de quatre heures dans le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les trois hommes ont été tués alors que des blindés israéliens pénétraient dans Rafah en tirant au canon et à la mitrailleuse, selon des sources sécuritaire et médicale. Des bulldozers israéliens, qui accompagnaient les chars, ont détruit au moins quatre batiments du camp qui abritaient des tunnels employés pour le trafic d'armes, à travers la frontière avec l'Egypte..
Lundi, les responsables israéliens ont multiplié les déclarations. "J'approuve toute opération visant à punir les Palestiniens jusqu'à ce qu'ils implorent un cessez-le-feu", a affirmé le ministre israélien de la Justice Méir Sheetrit, un modéré du Likoud. "Notre action va être beaucoup plus intense. Nous sommes en guerre, et les Palestiniens doivent le savoir, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le maire israélien de Jérusalem Ehud Olmert, également du Likoud, a appelé ses compatriotes à se préparer à "une guerre longue, difficile et pénible (...) dans chaque maison, chaque école, chaque rue".
- Nouvelle opération israélienne dans les camp palestiniens
Les blindés et les soldats israéliens ont fait une nouvelle opération dans le camp de réfugiés palestiniens de Djénine sur la Rive occidentale, tôt lundi.
Palestiniens et Israéliens échangent des tirs et des terroristes palestiniens ont déclenché des explosifs à proximité des blindés israéliens dont au moins 18 sont impliqués dans cette opération.
Les principaux ministres du cabinet israélien ainsi que les responsables de la sécurité se sont réunis pendant plus de trois heures hier soir autour du Premier ministre Ariel Sharon.
Au cours de cette réunion du conseil de sécurité, il a été décidé une augmentation de la pression militaire sur les Palestiniens après le week-end tragique qui a coûté la vie à 21 Israéliens.
A l'heure où avait lieu cette réunion, des troupes de Tsahal sont entrés dans le camp de réfugiés de Rafah, dans la Bande de Gaza, et ils y ont démoli des bâtiments qui abritaient des tunnels employés pour le trafic d'armes, à travers la frontière avec l'Egypte.
Quelques heures plus tôt, Israël avait déjà répliqué par une série de frappes contre des installations de la sécurité palestinienne dans les territoires.
- Le cabinet a décidé dintensifier les actions de larmée
Shimon Shiffer, Zvi Singer, Amir Rappoport, Rony Shaked, Itzik Sabban (Yediot Aharonot) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
A lunanimité, le cabinet a décidé hier soir que Tsahal va entreprendre une action intensive et continue contre lAutorité palestinienne.
Une source gouvernementale haut placée : Nous approchons du moment où on décidera la reconquête des territoires .
Les sources de la Défense : Pour le moment, il nest pas question dabattre Marwan Bargouti .
A lunanimité, le cabinet israélien a décidé hier soir dun plan opérationnel impliquant une action militaire intensive et continue contre lAutorité palestinienne, à la suite de la dernière vague des attentats. Et une source gouvernementale haut placée a affirmé : Nous approchons du moment où il sera décidé de la reconquête des territoires. Pour lAutorité palestinienne, cest la onzième heure pour se ressaisir .
Samedi soir, Ariel Sharon voulait déployer de nouveau des chars autour du bureau de Yasser Arafat à Ramallah. La question avait été soulevée lors des consultations du Premier ministre avec les responsables de la Défense, en prévision de la réunion du cabinet dhier soir. Hier matin, en réunion régulière du Conseil des ministres, Sharon avait dit à ces derniers : Yasser Arafat a pris une décision stratégique qui nest pas celle daller vers la paix .
Mais le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, a finalement persuadé le Premier ministre de ne pas présenter au cabinet la proposition dencercler de nouveau le bureau dArafat à Ramallah. Ben-Eliezer soppose aux propositions qui visent à limiter la liberté de mouvements dArafat, parce que cela risque denflammer encore plus les esprits du côté palestinien et aussi parce cela paralyse Arafat, qui sabstient dexercer son autorité vis-à-vis des organisations qui agissent contre Israël.
A la Défense, on a démenti les rumeurs qui couraient hier, selon lesquelles Israël a décidé déliminer le chef du Tanzim, Marwan Bargouti. Selon une source bien informée, Bargouti est devenu un symbole -- presque au même niveau quArafat ce qui lui garantit limmunité pour le moment. Lors de la réunion du Conseil des ministres, le chef du Shabak, Avi Dichter, a dit aux ministres que le Tanzim est maintenant le facteur en pointe pour les attentats en Cisjordanie. Dichter a ajouté que récemment, on a déjoué 4 attentats de grande envergure qui aurait dû se produire en Israël.
- Une guerre sans merci contre le Tanzim
Yoav Limor, Elie Kamir (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Si lon en croit les premières consultations sécuritaires qui ont suivi la vague dattentats sanglants de ce week-end, Tsahal et le Shabak (services de sécurité intérieure israéliens) sapprêtent à mener une guerre sans merci contre le Tanzim dans les territoires palestiniens.
En effet, les dernières opérations palestiniennes, qui ont fait 21 victimes israéliennes en 24 heures, ont été revendiqués dans leur quasi totalité par la branche armée du Fath, le Tanzim.
Pour lheure, Israël nentend pas porter atteinte à la vie de Marwan Bargouti, le chef du Tanzim en Cisjordanie, même si son implication dans les derniers attentats est flagrante aux dires des responsables de la sécurité israélienne.
Parallèlement, Tsahal devrait également attaquer des positions de lAutorité palestinienne. Hier, avant la réunion du cabinet, il était question de décider dune « série doffensives continue » qui séchelonnerait sur plusieurs jours et où prendraient part des chasseurs bombardiers et des hélicoptères de combat.
Selon le chef des services de sécurité intérieure, Avi Dichter, la confrontation avec les Palestiniens risque de se prolonger et de sembraser. Selon Dichter, Arafat ne montre aucun signe de découragement. « Coupé de la réalité, il vit dans une bulle où il simagine être le nouveau Saladin » affirme le chef du Shabak.
- Explosions de joie dans les camps de réfugiés au Liban-Sud
Plusieurs milliers de Palestiniens ont manifesté dimanche leur joie dans les camps de réfugiés du Liban-Sud à la suite de la mort de militaires israéliens dans les territoires et exprimé leur appui aux auteurs de lopération.
«Les Brigades des martyrs del-Aqsa sont la réponse à loccupation israélienne», pouvait-on lire sur une immense banderole ouvrant la marche dun millier de personnes dans le camp de Miyé Miyé, près de Saïda.
Devant les échoppes et les maisons aux portes ouvertes, des attroupements se formaient devant les postes de télévision retransmettant les bulletins de lattaque dun barrage militaire israélien près dune colonie israélienne en Cisjordanie.
Plus loin, le volume des radios diffusant de nouveaux bilans de cette attaque était poussé au maximum, alors que les habitants se passaient de main en main des copies de communiqués des Brigades des martyrs dal-Aqsa, revendiquant des attaques anti-israéliennes.
Plus au sud, aux entrées de Bass, Rachidiyé et Bourj Chemali, les trois camps de la région de Tyr, des jeunes gens et des jeunes filles, vêtus de T-shirts frappés du portrait d'Arafat et coiffés à son image dun keffieh, offraient des sucreries aux passants pour fêter ce «succès militaire».
Quelques feux dartifice et des pétards ont même été lancés à Rachidiyé.
Dans Bass, plus de 3 000 réfugiés ont, comme à Miyé Miyé, défilé dans les ruelles du camp en brandissant des portraits géants du président Arafat et des «martyrs» tombés dans les territoires en scandant des slogans appelant à la poursuite de lintifada.
- Le français se fraie un chemin dans les territoires
L'Orient Le Jour
«Loin de pouvoir rivaliser avec langlais qui est la langue étrangère la plus utilisée dans les territoires palestiniens, le français se fraie un chemin grâce à un programme de soutien du gouvernement français. Au total, 11 743 jeunes Palestiniens prennent des cours de français dans des établissement publics et privés en Cisjordanie et à Gaza, selon le consulat de France.
«À Gaza, le programme gouvernemental français lancé en 1995 concerne environ 1 600 enfants et adolescents palestiniens répartis en trois écoles, trois collèges et trois lycées», explique David Torres, coordinateur pédagogique des écoles publiques où lon étudie la langue de Molière.
La France fournit un effort financier denviron un million deuros par an pour soutenir lenseignement du français dans les territoires palestiniens. «Notre programme est censé sachever à la fin de 2003, lorsque lenseignement du français sera en principe géré en totalité par le ministère palestinien de lÉducation», précise M. Torres. Le français nest pas une matière dexamen au baccalauréat palestinien, mais le niveau de langue est sanctionné par une épreuve difficile, le DELF (diplôme détudes en langue française), souligne le responsable français.
«Jadore cette langue. Jai commencé à lapprendre il y a un an au Centre culturel français de Gaza», dit en français Saïd avec un joli accent. «Pour vous dire la vérité, je rêve de pouvoir me rendre un jour en France», explique timidement ce jeune graphiste qui dit regarder souvent les émissions de la chaîne francophone TV5, captée par satellite. Lenseignement du français à Gaza constitue une longue tradition à Gaza. Il remonte à la période où la bande de Gaza était sous administration égyptienne, avant la guerre des Six-Jours, en 1967, qui sest achevée par loccupation israélienne.
Puis, entre 1967 et 1995, lapprentissage de cette langue a totalement disparu des écoles palestiniennes.
Difficile à évaluer, le pourcentage de francophones parmi le million de personnes vivant dans la bande de Gaza semble toutefois important. Dans les rues de Gaza, il nest pas rare de rencontrer un chauffeur de taxi ou un commerçant qui peut renseigner en français les visiteurs.
Le noyau dur de francophones est formé de Palestiniens qui sétaient réfugiés dans des pays dAfrique du Nord comme lAlgérie, la Tunisie et le Maroc avant de regagner la bande de Gaza.»