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Jeudi 21 février 2002 - 9 Adar 5762
- Le Conseil de sécurité de l'ONU demande un compte-rendu immédiat à Kofi Annan
Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé jeudi à Kofi Annan un compte-rendu immédiat sur la situation au Proche-Orient et prévu une rencontre la semaine prochaine sur l'escalade de la violence dans le conflit israélo-palestinien.
Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan devait s'adresser dans la soirée au Conseil lors d'une séance publique.
Les Palestiniens avaient demandé mercredi une rencontre d'urgence du Conseil de sécurité, réclamant qu'Israël soit tenu officiellement responsable d'une "situation de crise" provoquée par l'escalade des attaques contre les Palestiniens. Le conseil a examiné cette requête jeudi à huis-clos.
A l'issue de cette réunion, l'ambassadeur syrien auprès des Nations unies Mikhail Wehbe, le représentant des pays arabes devant le Conseil, a annoncé que ses membres avaient décidé à l'unanimité de demander un compte-rendu à Kofi Annan et de tenir une réunion publique mardi après le retour d'une mission du Conseil sur l'Ethiopie et de l'Erythrée.
- Ariel Sharon décide de créer des "zones-tampons"
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a déclaré que son gouvernement avait décidé de créer des "zones-tampons" afin de protéger les Israéliens des attentats palestiniens et qu'il continuerait à s'efforcer de prévenir une "guerre totale".
"Nous avons décidé de créer des zones-tampons afin de réaliser une séparation", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Nous avons décidé de commencer immédiatement et d'ériger des obstacles."
Il n'a pas donné de précisions, mais certains ministres de la droite israélienne ont exigé la mise en place de zones de sécurité spéciales en bordure des secteurs palestiniens de la Rive Occidentale et de la bande de Gaza.
Sharon a assuré qu'il maintiendrait le contact avec des personnalités palestiniennes mais en soulignant aussi qu'il continuerait à combattre les "terroristes de toute notre force".
Arik Sharon a de nouveau exigé un retour au calme avant toute reprise des négociations de paix.
Il s''est engagé pour la paix, en répétant son exigence que le terrorisme cesse d'abord .
"Pour réaliser la paix réelle, il y aura des concessions douloureuses," a dit Sharon. "Mais il n'y aura aucune concession quant à la sécurité d'Israël et ses citoyens."
Sharon a aussi entonné le thème de l'unité israélienne, énonçant que, "c'est le moment d'être fier d'être des Israéliens et des Juifs sur la terre d'Israël."
- Quatre personnes inculpées en Israël dans l'affaire du "Karine A"
Un tribunal militaire israélien a inculpé jeudi quatre personnes, un Palestinien, deux Jordaniens et un Yéménite, pour avoir tenté d'acheminé vers les territoires palestiniens une cargaison d'armes en provenance d'Iran à bord du "Karine A".
Le navire, qui transportait plus de 50 tonnes d'armes et de munitions, dont des fusils, des mortiers et des missiles, avait été arraisonné le 3 janvier dernier par un commando israélien.
Le capitaine du navire, Omar Akaoui, un Palestinien originaire de Gaza qui avait servi comme officier dans la force navale palestinienne, a comparu jeudi ainsi que trois hommes arrêtés sur le bateau.
Les quatre hommes sont jugés au tribunal militaire israélien à Erez, au point de passage entre la Bande de Gaza et Israël.
Après avoir démenti toute implication, l'Autorité palestinienne, sous la pression américaine, a nommé une commission d'enquête et arrêté un haut responsable soupçonné d'avoir fourni l'argent pour acheter les armes et le navire.
Interrogé en prison en Israël, Omar Akaoui a affirmé que les armes avaient été commandées et achetées par l'Autorité palestinienne.
- Des leaders Israéliens et palestiniens discutent de cessez-le-feu
Des leaders israéliens et palestiniens ont commencé à parler de nouveau de l'établissement d'un cessez-le-feu.
Le Premier Ministre Ariel Sharon a prévu de parler à la nation, ce soir. On s'attend à ce qu'il donne sa perspective de la situation de sécurité et discute de comment un cessez-le-feu pourrait être atteint.
Plus tôt aujourd'hui, le Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat a appelé à un cessez-le-feu dans une conférence de presse à Ramallah.
Et hier dans la nuit, le Ministre De la Défense Nationale Binyamin Ben-Eliezer a rencontré le chef de Service de sécurité Préventif palestinien Muhammad Dahlan et le conseiller financier d'Arafat Muhammad Rashid pour discuter de comment réaliser un cessez-le-feu, a annoncé Kol Israël .
- NO COMMENT...
Proche-Orient: les Arabes exigent qu'Israël abandonne l'option militaire et laisse ses soldats et ses habitants se faire tuer sans réagir (AFP)
Face à l'aggravation continue de la situation au Proche-Orient, les pays arabes exigent qu'Israël cesse ses opérations militaires dans les territoires palestiniens et se concentre sur une approche politique, seule solution pour sortir de l'impasse.
Le président égyptien Hosni Moubarak, dont le pays a fait la paix avec Israël en 1979, a demandé jeudi au Premier ministre israélien Ariel Sharon qu'Israël "cesse ses opérations militaires contre le peuple palestinien", lors d'un rare appel téléphonique entre les deux hommes, à l'initiative de M. Sharon.
Il a souligné l'importance d'un arrêt de la violence pour "commencer à travailler sérieusement (...) pour parvenir à une solution pacifique, fondée sur la légitimité internationale, qui établirait la paix juste, préserverait les droits des deux parties et réaliserait la sécurité et la stabilité dans la région du Proche-Orient".
L'armée israélienne a multiplié dans la nuit de mercredi à jeudi, puis jeudi matin, des raids aériens et de chars dans la Rive occidentale et dans la bande de Gaza à la suite d'une attaque mardi par un commando palestinien à un barrage routier israélien près de Ramallah , au cours de laquelle six militaires israéliens ont été tués.
L'Autorité palestinienne du président Yasser Arafat a par ailleurs accusé Israël d'avoir lancé une "guerre totale" visant à la détruire.
Le président égyptien a également affirmé à M. Sharon "la nécessité de cesser les actes de vengeance mutuelle".
Au Liban, le ministre de l'Information, Ghazi Aridi, a estimé que "l'hystérie israélienne n'aura d'autre résultat que davantage de résistance et de fermeté de la part des Palestiniens face aux forces d'occupation et à toute cause de répression et d'injustice".
Après la mort de six israéliens mardi soir dans une embuscade tendue par des Palestiniens, les représailles israéliennes dans les territoires palestiniens ont fait 24 morts palestiniens. Trois autres Palestiniens sont morts jeudi lors d'échanges de tirs avec des soldats.
Ariel Sharon "doit tendre l'oreille aux officiers et autres Israéliens ainsi qu'aux voix européennes et internationales qui mettent en garde contre ce qui se produit et qui ne voient d'autre solution qu'un règlement politique basé sur les résolutions des Nations-unies", a déclaré M. Aridi à l'AFP.
Dans la même ligne, le Premier ministre Ali Abou Ragheb de Jordanie, signataire d'un accord de paix avec Israël en 1994, a estimé que la crise, due selon lui essentiellement à l'absence de vision politique du gouvernement israélien, impose de chercher "de nouvelles approches", dans une interview à la télévision officielle mercredi soir.
Le prince héritier saoudien Abdallah Ben Abdel Aziz a pour sa part lancé ces derniers jours l'idée d'une initiative par laquelle "un retrait total" israélien des territoires occupés s'échangerait contre "une pleine normalisation" des pays arabes avec Israël.
En Arabie saoudite, le grand mufti cheikh Abdel Aziz Ben Abdallah al-Cheikh a dénoncé, devant plus de deux millions de musulmans réunis près de La Mecque, "le terrorisme" d'Israël.
Par ailleurs, le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Pérès s'est entretenu jeudi à Madrid avec les dirigeants espagnols qui président actuellement l'Union européenne, sans qu'apparaissent d'éléments nouveaux susceptibles de sortir de l'affrontement israélo-palestinien.
Le ministre israélien s'est entretenu avec le chef du gouvernement, José-Maria Aznar, et son homologue espagnol, Josep Piqué.
Le chef du gouvernement espagnol a déclaré à la presse que "tout pourrait changer rapidement" si deux conditions minimum étaient respectées: le démantèlement des "groupes terroristes" par l'Autorité palestinienne et le maintien effectif en détention des coupables, et le retrait militaire israélien des territoires palestiniens.
- NO COMMENT...
Revue de presse de RFI
FRANCE SOIR et LA CROIX font la même analyse en Une. « L'Intifada tourne à la guerre » pour LA CROIX. « Finie l'Intifada, c'est la guerre », titre FRANCE SOIR.
Et Yasser Arafat ? Le journal L'HUMANITE est allé à sa rencontre à Ramallah. C'était lundi dernier. Le président de l'Autorité palestinienne consacre un long entretien. A la question : pensez-vous négocier avec Ariel Sharon ? Yasser Arafat répond : « Pourquoi pas ? J'ai bien négocié avec Netanyiahu... C'est possible aussi avec Sharon, si la communauté internationale l'oblige à reprendre des négociations.»
George Bush ne l'a toujours pas reçu. Il ne s'en formalise pas. « Ce n'est très important, dit-il car je suis en contact permanent avec lui et Colin Powell. Vous savez, le Président américain est nouveau. Il a encore à apprendre. »
- Trois Palestiniens soupçonnés du meurtre de Zeevi arrêtés
La police palestinienne a procédé à l'arrestation de trois hommes soupçonnés d'implication dans l'assassinat du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi, a annoncé Talal Dweikat, chef des services de renseignement palestiniens à Naplouse.
Le gouvernement d'Ariel Sharon a fait de l'arrestation des responsables de ce meurtre la condition à la levée de l'assignation à résidence imposée de facto depuis début décembre au président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Dweikat a déclaré à Reuters que les trois suspects avaient été interpellés à l'aube dans leur cache de Naplouse.
Parmi eux figurent Hamdi Koran et Basel al Asmar, qu'Israël accuse d'implication directe dans le meurtre du ministre, abattu le 17 octobre dernier dans un hôtel de Jérusalem. Ahed Abu Ghulmya, le troisième suspect arrêté, a été présenté comme un complice.
Ali Djaradat, porte-parole du FPLP, a exhorté l'Autorité palestinienne à les libérer ainsi qu'Ahmed Saadat, nouveau leader du Front, arrêté en janvier par la police autonome à la demande pressante d'Israël .
Ariel Sharon a fait savoir en décembre qu'Arafat resterait confiné dans son QG de Ramallah jusqu'à l'arrestation et au transfert aux autorités israéliennes des coupables et des commanditaires du meurtre.
Raanan Gissin, porte-parole du Premier ministre israélien Ariel Sharon, a estimé qu'"il doivent être traduits en justice ou extradés" car "il y a eu trop de cas où des gens ont été arrêtés pour être ensuite relâchés selon la politique de la 'porte à tambour'".
- NO COMMENT...
Déclaration du porte-parole adjoint du Quai d'Orsay
(Paris, le 20 février 2002)
(La France soutiendra-t-elle la demande palestinienne pour une réunion urgente du Conseil de sécurité après les événements de la nuit dernière et l'escalade militaire par l'armée israélienne ?)
Après les violences de ces derniers jours, il est légitime que le Conseil de sécurité des Nations unies évoque la situation et en débatte.
Je rappelle que M. Védrine s'est exprimé encore ce matin sur R.T.L. en soulignant notamment qu'il faut sortir du piège et redonner un contenu au volet politique... La voie purement répressive ne peut mener qu'à une aggravation".
- Nouvelle campagne de Hasbara : le terrorisme crée le désespoir
Gil Hoffman -Jerusalem Post
Il est important à l'étranger de souligner que les épreuves palestiniennes résultent du Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat et son échec pour en finir avec le terrorisme
Le sous-directeur de Ministère des Affaires Etrangères - le général Gideon Meir a publié ces nouvelles données en face de l'escalade du terrorisme palestinien et pour résister aux Palestiniens qui prétendent que les attaques terroristes sont le résultat de l'occupation.
"Le terrorisme n'est pas un produit du désespoir, mais plutôt l'inverse," écrit Meir. "Le désespoir est un produit du terrorisme."
Meir a dit que ceux sont des femmes, des enfants et des personnes âgées qui sont les cibles du terrorisme palestinien, , tandis que les cibles de Tsahal , ceux sont, seulement, les terroristes .
- Sharon va parler de la politique du gouvernement ce soir dans un discours à la nation. Il a fait 5 demandes à l'Autorité palestinienne.
Par Yair Sheleg et Aluf Benn, Correspondants d'Ha'aretz
Le Premier Ministre Ariel Sharon donnera une conférence de presse jeudi soir pour présenter sa politique au public, après l'escalade dans la violence au cours des jours récents.
Sharon ne prononcera son discours télévisé, ce soir, quaprès la retransmission du match de football
Sharon a fait un discours sur les questions politiques et diplomatiques jeudi soir à la Knesset, pendant un service commémoratif pour l'ancien Premier ministre Menachem Begin, mais annulé le reste après le meurtre de six soldats au un point de contrôle de la Rive occidentale mardi.
En parlant à la Conférence des Présidents des Organisations Juives Américaines à Jérusalem dans la nuit de mercredi à jeudi, Sharon a présenté cinq demandes à l'Autorité Palestinienne pour avancer aux négociations de paix.
- "Arrestations véritables" des terroristes
- Démantèlement des groupes de terrorisme et leur infrastructure
- Ramassage des armes illégales
- "Mesures préventives sérieuses" contre les attaques terroristes
- Fin à l'incitation à la violence contre Israël
Sharon n'a pas inclus dans ses cinq demandes la condition préalable précédente "de sept jours de calme." Selon le Premier ministre, si ces demandes sont acceptées cela prouvera l'intention sérieuse de l'Autorité Palestinienne "et ensuite nous serons prêts à donner beaucoup plus."
Je refuse de me laisser entraîner dans une guerre et de suivre les conseils de faux frères préconisant la conquête des territoires et la destruction de lAutorité palestinienne . Selon Sharon, lescalade du terrorisme est un problème complexe, qui exige un traitement approprié sans conduire le peuple israélien à la guerre .
Sharon a ajouté que nous étions en guerre mais quIsraël prenait toutes les mesures nécessaires en sefforçant de ne pas envenimer la situation . Il a précisé que les efforts de dialogue se poursuivaient : Jai rencontré des dirigeants palestiniens et je les rencontrerai de nouveau prochainement .
- Tsahal reprend des bâtiments à Beit Jala
Les troupes deTsahal on repris avant l'aube deux bâtiments à Beit Jala contrôlée par à l'Autorité Palestinienne, placée en face du quartier de Gilo à Jérusalem.
Les soldats ont pris positions dans des structures palestiniennes, a annoncé Kol Israël.
Les troupes du secteur de Hebron ont arrêté trois suspects palestiniens dans Idna et Tarkumiya
- Tsahal riposte après la mort de six de ses soldats mardi soir.
Des blindés et des soldats israéliens sont entrés dans la ville de Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi, ils ont pénétré dans le quartier de Sejaieh, où passe la principale route nord-sud de la Bande de Gaza, près d'un autre axe utilisé par des habitants des implantations et théâtre de plusieurs attaques menées récemment par des terroristes palestiniens. Près de 300.000 personnes vivent à Sejaieh où les forces de Tsahal ont également détruit les locaux d'une station de télévision locale, installée sur une colline de la ville, les tours d'émission du studio de télévision se sont effondrées après l'intervention des blindés israéliens, rendant désormais impossible l'accès à cette station. Deux policiers palestiniens ont été blessés.
Peu après minuit, des blindés se sont aussi approchés du camp de "Beach Camp", tirant à la mitrailleuse et lançant des obus, a-t-on appris de même source. Des navires israéliens ont aussi tiré depuis la mer.
Le comble, les Palestiniens ont appelé mercredi soir le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir d'urgence pour déterminer les responsabilités d'Israël qu'ils estiment responsable de l'actuelle "situation de crise" provoquée par une escalade des attaques perpétrées contre le peuple palestinien et l'Autorité palestinienne.
Des haut-parleurs installés dans des mosquées ont appelé les habitants à sortir de chez eux et à faire face aux soldats israéliens. La police et des hommes armés sont partis aux endroits où les blindés étaient entrés, alors qu'on pouvait entendre de violents tirs dans toute la ville qui compte quelque 300.000 habitants.
Dans le sud de la Bande de Gaza, des blindés et des bulldozers sont entrés dans le camp de Rafah. Ils ont détruit la maison d'unt erroriste qui avait tué une Israélienne et deux soldats lundi, avant d'être descendu par les soldats israéliens.
Jeudi matin, trois heures après, les forces de Tsahal commençaient à se retirer.
Ces ripostes ont lieu après une série de raids aériens menés par Israël en représailles à plusieurs attaques palestiniennes, dont l'attaque qui a coûté la vie à six soldats israéliens.
Mercredi, les forces israéliennes ont visé le QG de Yasser Arafat à Gaza pour la première fois. Des bâtiments de guerre ont tiré un missile sur le bâtiment.
- Que faire ?
Ben Caspit, Yoav Limor et Eli Kamir (Maariv)- traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Le message adressé hier par Israël aux Etats-Unis, aux pays européens et à ceux du Proche-Orient : Nous ne pourrons maintenir encore longtemps notre politique de retenue ; il nous sera difficile de respecter la promesse faite au Président Bush de ne pas procéder ces prochains mois à un profond changement de notre stratégie.
Dans les milieux de la Défense, on déclarait hier quen réaction aux attentats de ces derniers jours, Tsahal allait intensifier ses opérations dans les zones A.
Le Premier ministre est sur le point de prendre une décision et de donner à Tsahal lordre de pénétrer en zone A et de mener une offensive massive contre les diverses organisations terroristes, au risque danéantir définitivement lAutorité palestinienne et dexpulser Arafat.
De fortes pressions ont été exercées sur lui hier dans ce sens (par les ministres du Likoud, des membres de son entourage politique et les milieux de la Défense). Pourtant, certains de ses proches collaborateurs tentent de calmer les esprits, soutiennent quil ne faut pas agir sous la pression et estiment nécessaire daccorder aux Américains les délais quils demandent pour réunir une coalition contre Saddam Hussein.
- Sharon : Il ne faut surtout pas que nous gênions les Américains qui veulent attaquer lIrak
Shimon Shiffer, Itamar Eichner, Amir Rappaport (Yediot. Aharronot)- traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
°Le Premier ministre, Ariel Sharon, soppose aux propositions venues de ministres de droite, d'intensifier les ripostes israéliennes aux attaques terroristes. Il a avancé qu'il faut permettre aux Etats-Unis de se préparer à loffensive quils prévoient contre lIrak de Saddam Hussein, pour le mois de mai prochain.
Des ministres qui ont discuté avec Sharon ces jours-ci rapportent ses propos : il vaut mieux quIsraël ne provoque pas dembrasement dans la région, car cela saboterait leffort principal des Etats-Unis, pour obtenir la compréhension des pays arabes modérés au règlement de comptes avec Saddam Hussein . Sharon sest absenté hier de son bureau à la Présidence du Conseil, et il devrait exposer aujourdhui son opinion à la réunion du cabinet qui débattra des propositions de Tsahal pour la poursuite de la lutte contre le terrorisme.
? Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, met ces jours-ci en garde quau cas où le monde ne ferait rien contre lIrak, Saddam Hussein disposera dici un an ou deux de larme atomique et de missiles à longue portée .
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) Ces déclarations de Pérès ont surpris hier les milieux gouvernementaux israéliens. Jusquà présent, en effet, Israël sabstenait de toute prévision chiffrée et datée sur les plans de réarmement du dictateur irakien.