- La branche armée du Fatah bientôt sur la liste noire des Etats-Unis
Yitshak Ben-Horine, (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Ladministration américaine est sur le point dinscrire « les bataillons dEl Aqsa », branche armée du Fatah de Yasser Arafat, sur la liste des organisations terroristes. Jusquà présent, Washington sétait gardé de prendre de telles mesures pour ne pas porter atteinte à la légitimité du président de lAutorité palestinienne. Suite à la saisie par Israël du cargo darmes Karine A et limplication supposée dArafat dans laffaire, les Etats-Unis ont décidé dentreprendre cette démarche et dajouter le nom des bataillons dEl Aqsa à la liste noire du Département dEtat, qui compte déjà 26 organisations terroristes, parmi lesquelles le Hamas, le Jihad et le Hezbollah. Ladministration Bush envisage en outre dy inscrire également la Force 17 (garde présidentielle palestinienne) et le Tanzim.
- Depuis le début de la seconde Intifada, 202 Israéliens ont été tués
Itamar Eichner (Yediyot Aharonot) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Un millier dIsraéliens sont restés invalides ; 2.565 civils en tout ont été victimes des attentats palestiniens. Telles sont les données qui ont été communiquées hier lors de la première réunion de la Commission spéciale dévaluation des dommages économiques causés à Israël depuis le début de la seconde Intifada, en septembre 2000, présidée par le ministre Dany Naveh.
Toutes les données réunies pour les travaux de cette commission seront publiées dici quelques semaines.
Les dommages directs et indirects causés à Israël sont dores et déjà évalués à plusieurs milliards de shekels. Entre autres, lAssurance Nationale a versé en 2001 quelques 202 millions de shekels aux victimes du terrorisme. Par ailleurs, les dettes de lAutorité palestinienne envers les sociétés israéliennes sélèvent à 150 millions de shekels
- Moubarak va envoyer un émissaire spécial auprès dArafat, pour une conversation très dure
Smadar Péri, Charm el-Cheikh (Yediyot Aharonot) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Le président égyptien, Hosni Moubarak, va envoyer dans les jours qui viennent un émissaire spécial auprès du président de lAutorité palestinienne, Yasser Arafat, pour avoir une conversation très dure avec lui. Cest ce quil a dit au ministre israélien de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, qui était hier son hôte à Charm el-Cheikh. Il a précisé son intention dexercer des pressions très fortes sur Arafat pour quil applique le cessez-le-feu et mette un terme aux attentats .
Ben-Eliezer a dit au chef de lEtat égyptien que Yasser Arafat ne faisait absolument rien pour arrêter les actions terroristes. Jai fait valoir auprès de Moubarak quArafat a changé ses orientations à cent pour cent », a confié Ben-Eliezer à lenvoyée spéciale du Yediyot Aharonot. « Jai parlé au Président Moubarak de la violence et des attentats terroristes, et je lui ai donné des exemples incontestables démontrant quil met les bâtons dans les roues du processus de négociation, et quil ne fait pas le moindre effort pour empêcher les attaques et les attentats terroristes ».
La rencontre entre Moubarak et Ben-Eliezer sest tenue à lhôtel « Tower » de Charm el-Cheikh, et il a été également question des intentions dIsraël vis-à-vis du statut de Yasser Arafat. « Jai dit à Moubarak que nous navons pas lintention déliminer Arafat ou de provoquer leffondrement de lAutorité palestinienne. Mais je lui ai raconté quil existe aussi une direction palestinienne de rechange, comme Nousseibeh, Rajoub et Dahlan », a souligné Ben-Eliezer.
Moubarak a repoussé lidée de Ben-Eliezer dencourager une autre direction qui viendrait remplacer Arafat. « On peut essayer de changer les choses, mais Arafat est le chef, même si cela paraît pénible ces temps-ci », a dit le chef de lEtat égyptien. Avant de recevoir Ben-Eliezer, Moubarak avait mis un terme à la « fâcherie » entre lui et Arafat, depuis la capture du bateau darmes « Karine A », et lui a téléphoné à Ramallah. Mais il na pas demandé au ministre israélien de la Défense la levée de la résidence surveillée dArafat à Ramallah. « La question na pas été soulevée, cest laffaire de votre gouvernement », a dit Moubarak aux journalistes israéliens. Un des conseillers présidentiels a confié que Moubarak « ne présentera pas de prières en faveur dArafat, sachant par avance quil recevra une réponse négative ». Dans la soirée, après ses conversations avec Ben-Eliezer, il a rappelé Arafat par téléphone, pour le mettre au courant de ses échanges de vues avec son hôte.
Ben-Eliezer et Moubarak ont discuté en outre de la situation à la frontière nord dIsraël. Moubarak a révélé que le président syrien est attendu prochainement en Egypte, et Ben-Eliezer lui a demandé de transmettre à Bachar Assad le message suivant : « Arrêtez de soutenir le Hezbollah. Au lieu dencourager les activités terroristes, venez plutôt reprendre la négociation sans condition, et nous relancerons le volet syrien ».
En écho à ces propositions, le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement syrien, Yasser Nahlawi, a déclaré que la Syrie repousse linitiative de Ben-Eliezer.
- Une attaque terroriste dans le Gush Katif à la bombe aboutit à un échange de coups de feu où deux terroristes sont morts.
Des troupes de Tsahal ont tué dans un échange de coups de feu deux terroristes qui avaient fait explosé une bombe puissante dans le secteur du Gush Katif environ ivers 8h ce matin.
Les deux Palestiniens armés essayaient apparemment d'effectuer une attaque en plusieurs étapes sur le secteur de Gush Katif.
Les deux terroristes qui s'étaient infiltrés dans le secteur étaient armés de fusils d'assaut, des grenades à fragmentation et d'une grande charge explosive.
Les deux terroristes ont à distance fait explosé leur bombe tôt ce matin près d'un autobus transportant des ouvriers agricoles thaïs, le long de la route reliant Neveh Dekalim et Ganei Tal.
Il n'y a eu aucun accident dans la détonation.
Les terroristes ont ouvert le feu sur les soldats israéliens qui étaient arrivés immédiatement sur place, a annoncé Kol Israël .
Les troupes de Tsahal ont rendu le feu et ont tué les deux terroristes dans l'échange de coups de feu s'ensuivant.
Les terroristes avaient réussi à lancer un certain nombre de grenades sur les soldats israéliens pendant la confrontation. Il n'y a eu aucun accident israélien annoncé.
On ne sait pas si les terroristes palestiniens ont réussi à s'infiltrer dans le Gush Katif à partir de Khan Yunis voisin ou s'ils étaient des résidants du secteur Amawasi,situé dans le Gush Katif.
Les troupes de Tsahal fouillent maintenant dans le secteur Amawasi. Les routes de Gush Katif ont été fermées jusqu'à ce que les recherches de l'armée dans le secteur ne soient complètes.
- Pourquoi Israël arrêterait-il une ambulance palestinienne ?
Parce que de temps en temps, ils peuvent trouver un terroriste dans le véhicule.
Porte-parole de Tsahal le 29 janvier 2002 : Pendant une inspection ordinaire qui a été menée aujourd'hui autour de l'heure du déjeuner à un barrage "Magav" près de l'implantation Bracah en Samarie, un Palestinien a été retenu pour interrogatoire par le Bureau de Sécurité, il a été attrapé déguisé en médecin à l'intérieur d'une ambulance palestinienne.
Plusieurs fois des protestations ont été émises contre la retenue des ambulances aux frontières et barrages pour un contrôle de sécurité. Les cas tel que celui-là éclairent encore une fois la nécessité évidente de ces contrôles.
En plus de cela, les soldats de Tsahal sont entrainés à s'assurer que quand il passe des cas humanitaires et des cas d'urgence médicale, on doit leur permettre de passer aussi rapidement que possible et avec un retard le plus minime nécessaire.
Le porte-parole de Tsahal veut pointer que Tsahal juge très sévèrement toute demande cynique ou faux cas humanitaires et d'urgence médicale.
- Hosni Moubarak souligne l'importance de maintenir un dialogue avec Israël
A l'heure où Israéliens et Palestiniens ne se parlent pas, le président égyptien Hosni Moubarak a estimé mercredi qu'il était crucial pour son pays de maintenir des contacts avec Israël.
M. Moubarak a fait cette déclaration à la suite de près de quatre heures de discussions sur les moyens de rétablir le calme dans la région avec le ministre israélien de la Défense Benyamin Ben-Eliezer à Charm el-Cheikh, sur les bords de la mer Rouge.
«Les deux parties ne se parlent pas», a souligné le président égyptien en faisant allusion aux Israéliens et aux Palestiniens. «Les Palestiniens sont assiégés, et les Israéliens ont des ennuis. Nous devons parler», a-t-il ajouté. «Nous avons accepté de rester en contact jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée».
Il s'agissait des échanges au plus haut niveau entre les deux pays depuis le mois d'octobre. Hosni Moubarak n'a pas donné de précisions sur la rencontre si ce n'est d'évoquer un échange «de vues sur les meilleures solutions destinées à rétablir le calme».
A ses yeux, Israël n'a pas d'autre solution que de traiter avec le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat. «Si nous voulons la paix, a-t-il dit, et si nous ne voulons pas perdre de temps, il n'y a pas d'alternative à Arafat».
S'adressant aux journalistes séparément, M. Ben-Eliezer a souhaité assurer le peuple palestinien qu'il n'était pas «son ennemi. Je ne combats pas le peuple palestinien. Nous luttons contre les terroristes», a-t-il expliqué en condamnant les attentats-suicides commis sur le sol israélien.
Il a précisé qu'il était venu avec une délégation du Parlement israélien et Dalia Rabin-Pelossof, vice-ministre de la Défense et fille du défunt Premier ministre Yitzhak Rabin. Il a ajouté qu'il avait transmis à Hosni Moubarak un message d'Israël pour le président syrien; message selon lequel, a-t-il dit, Israël est prêt à reprendre les négociations de paix avec Damas, rompues voilà deux ans.
Selon des informations diffusées mercredi par l'agence de presse palestinienne WAFA, Hosni Moubarak et Yasser Arafat se sont entretenus deux fois par téléphone en moins de 24 heures sur les moyens de sauver le processus de paix.
- Agitations diplomatiques tous azimuts, la France en tête du Hit-Parade anti-Israélien
- La France a proposé à ses partenaires européens des idées pour sortir de la crise, telles que la "reconnaissance" d'un Etat palestinien "comme point de départ" d'un règlement du conflit ou encore la tenue de nouvelles élections palestiniennes pour conforter l'autorité d' Arafat.
Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a relevé que Washington "court le risque" de ne plus être un "courtier impartial" en raison de son soutien de plus en plus grand à Israël. La "neutralité ciblée pro-palestinienne" de la France n'empêche pas Védrine de pérorer ( Lire à ce propos : Les réponses "diplomatiques" du "porte-parole" du quai d'Orsay aux questions qu'il se pose à lui-même et qui sont franchement anti-israéliennes et pro-palestiniennes)
Par ailleurs, Jérusalem a annoncé hier quil rejetait linitiative de paix élaborée par le ministre des AE français, Hubert Védrine, qui avait été officiellement remise hier à Avi Gil et Dani Ayalon, respectivement directeur du ministère des AE et conseiller du Premier ministre.
Linitiative de paix de la France comprend les éléments suivants :
- Elections générales au sein de lAutorité palestinienne
- Accord de non-belligérance entre les parties
- Proclamation de lEtat palestinien sur les territoires de lAutorité palestinienne
- Poursuite des pourparlers en vue dun accord sur le statut permanent
De hauts responsables politiques israéliens ont indiqué hier à M.Jacques Huntzinger, ambassadeur de France en Israël, quun plan détaillé, celui du général Zinni, existait déjà pour la mise en uvre du Plan Tenet et des conclusions du rapport Mitchell. «Tout autre plan ne peut que diviser le front uni de la communauté internationale contre Arafat et encourager ce dernier à persister dans le terrorisme ».
- La présidence espagnole de l'Union européenne a annoncé avoir engagé des consultations pour la tenue d'une éventuelle conférence internationale sur le Proche-Orient.
- Parallèlement, à Washington, Javier Solana, haut représentant de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'Union européenne, a exhorté l'administration américaine à ne pas rompre le contact avec le président de l'Autorité palestinienne. Les Quinze, a-t-il dit aux journalistes après s'être entretenu avec le secrétaire d'Etat Colin Powell, considèrent l'Autorité palestinienne comme «le seul interlocuteur, élu par le peuple, et nous souhaiterions que cela continue».
- Les Palestiniens ont annoncé l'envoi à Washington d'une délégation, conduite par le président de leur Conseil législatif, Ahmed Qoreï, pour rencontrer dimanche le secrétaire d'Etat Colin Powell.
- Le Premier ministre israélien Ariel Sharon, Shimon Peres et Binyamin Ben Eliezer, le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que le conseiller politique de M. Moubarak, Oussama el-Baz, vont se rendre au cours des prochains jours à Washington.
- Le président américain George W. Bush,a annoncé, dans son discours de mardi sur l'état de l'Union, de nouvelles initiative dans la lutte contre le terrorisme.
Il a averti que son pays n'hésiterait pas à agir contre le "monde souterrain" du terrorisme, citant notamment le mouvements islamistes palestiniens Hamas et Jihad islamique, ainsi que le Hezbollah chiite libanais.
Les trois mouvements ont rejeté avec force ces menaces et le Hamas et le Jihad islamique ont dénoncé l'alignement des Etats-Unis sur les positions d'Israël.