- Bush s'en prend au leader palestinien à propos du cargo d'armements.
Par TODD S. PURDUM - New York Times 26 janvier 2002
Enonçant les commentaires les plus durs qu'il ait fait à ce jour à l'encontre de Yasser Arafat , le président Bush a suggéré aujourd'hui que Yasser Arafat renforçait le terrorisme' avec le bateau d'armes de contrebande qui servir contre Israël. Bush se réunissait avec ses proches conseillers pour examiner les possibilités d'isoler et de punir M. Arafat. 'Je suis déçu par Yasser Arafat' a dit Bush aux journalistes lors d'une visite à Portland, dans le Maine, après la réunion. Il doit faire un effort d'envergure afin d' écraser le terrorisme au Proche Orient. Commander des armes qui ont été intercepté sur le bateau qui faisait route vers cette partie du monde, cela ne fait pas partie de la lutte contre le terrorisme, cela revient à renforcer le terrorisme, et il est évident que nous sommes très déçus par lui. Cette déclaration représente la critique la plus directe et la plus explicite que l'administration ait adressée à ce jour à l'égard d'Arafat. C'est également la première fois que le président, ou quelqu'autre responsable américain, accuse le leader palestinien d'être impliqué personnellement dans le chargement de 50 tonnes d'armes lourdes que les Israéliens avaient capturé et qu'ils accusent les Palestiniens d'avoir acheminé depuis l'Iran il y a trois semaines. Auparavant, les responsables américains avaient simplement dit que des officiels de haut rang de l'Autorité palestinienne étaient au courant du cargo, et qu'Arafat avait le pouvoir et l'obligation de mettre un terme à ce genre d'activité.
- La police se prépare à contrer des attaques à travers tout le pays
La présence de police a augmenté résolument dans le centre de Jérusalem, par rapport à d'habitude et des officiers de police de l'air et des frontières sont dans les rues et sur les toits.
Un véhicule de police équipé d'un détecteur portatif de métaux a circulé dans les rues et la police à demandé aux passants de manière aléatoire de soumettre leurs sacs àr la vérification, a annoncé Kol Israël .
La police à Tel-Aviv et dans les secteurs de Hadera et de la région du Sharon a aussi renforcé sa préparation à des attaques envisagées. Ils ont établi des barrages routiers et ont effectué des contrôles plus intenses dans le secteur de Tel-Aviv et en Samarie.
Les policiers du secteur de Hadera ont dit que la région est trop proche de la Ligne Verte pour établir une barrière de sécurité.
- Aucun résultat pratique n'est prévu à Sharm e-Sheikh
N'attendez pas de résultats pratiques de la réunion d'aujourd'hui entre le Ministre de la Défense Nationale Binyamin Ben-Eliezer et le Président égyptien Hosni Moubarak, ont dit les membres de délégation de Ben-Eliezer à Kol Israël.
L'importance de la réunion de Sharm e-Sheikh est qu'elle ait eu lieu.
On voit la réunion comme une actiondes Egyptiens pour aider à obtenir parla médiation un cessez-le-feu dans le conflit de 16 mois entre Israël et les Palestiniens.
- Attentat-suicide en Israël: deux blessés
Un Palestinien a fait sauter mercredi vers 8 heures, un puissant engin explosif près d'une camionnette en stationnement dans la localité israélienne de Taïbe, près d'un point de passage vers la rive occidentale. L'auteur de l'attentat a été tué et les deux occupants du véhicule ont été blessés, selon la police.
Les deux blessés sont membres du Shin Bet, le service israélien de sécurité intérieure, et étaient en "mission opérationnelle" quand ils ont été attaqués. Selon la radio israélienne et des responsables palestiniens de la sécurité, "l'informateur-suicide retourné", Mourad Abou Asal, 23 ans, était un informateur d'Israël. Il a apparemment attiré les deux agents à un rendez-vous à Taïbe, à une centaine de mètres d'un poste de contrôle entre Israël et Tulkarem. Il était actif dans le Fatah, mais avait des liaisons avec d'autres organisations terroristes.
- La terroriste-suicide était probablement affilié aux Tanzim
La terroriste-suicide qui a effectué dimanche l'atentat de Jérusalem a été identifié par les sources de sécurité palestiniennes comme une résidant de la Rive occidentale de 23 ans a affilié à l'aile activiste du Fatah de Yasser Arafat les Tanzim, annoncé Kol Israël.
Des sources de sécurité palestiniennes l'ont identifiée comme Wafa Idirs du camp de réfugiés Al-Amari près de Ramallah, au nord de Jérusalem.
Dans le passé, les groupes liés au Fatah ont préféré les fusillades à l'attentat-suicide. La terroriste-suicide aurait pu rejoindre un groupe différent, comme le Hamas ou le Jihad Islamique, avant qu'elle n'ait effectué l'attaque.
- Le Premier Ministre approuve ' le plan de Jérusalem ' et le présentera au cabinet de sécurité
Le Premier ministre Ariel Sharon a donné mardi son aval à un plan de renforcement du dispositif de sécurité israélien autour de Jérusalem, cible de récents attentats meurtriers, présenté par le Général Principal Uzi Dayan au Conseil de Sécurité nationale. .
M. Sharon a approuvé le principe du plan dit "d'enveloppement de Jérusalem" présenté par le ministre de la Sécurité intérieure Uzi Landau lors d'une rencontre à Jérusalem, à laquelle participaient le maire israélien de Jérusalem Ehud Olmert et le chef du Conseil de la sécurité nationale Ouzi Dayan.
Ce sera "un élément essentiel de la sécurité de Jérusalem" a dit Ariel Sharon, après les attentats sanglants à Jérusalem qui ont fait trois morts et des dizaines de blessés les 22 et 27 janvier
Sharon a souligné que la ville serait traitée comme "un tout incluant les quartiers Juifs et arabes comme un seul quartier."
Pendant la réunion, il a déclaré que malgré le fait qu'il n'y avait aucune intention de changer le statut juridique de certains des quartiers arabes placés dans le Secteur B de l'Autorité Palestinienne , ils seront cependant inclus dans le plan. Les villages arabes devant être inclus sont Abu-Dis, Anata, Hizma et Beit Ichsa, a annoncé Kol Israël .
Le plan comportera aussi les implantations de Ma'aleh Adumim, Givat Ze'ev et Har Gilo sous la juridiction de la capitale.
"Il s'agit d'une part d'isoler les habitants arabes de Judée-Samarie par des obstacles à caractère défensif, et d'autre part de permettre la poursuite de la lutte contre les terroristes de l'autre côté de ces obstacles", a indiqué M. Landau à la radio.
Des sources de police mardi ont exprimé du scepticisme sur le financement du plan par le gouvernement . "Ces plans viennent en discussion après chaque vague d'attaques, mais en pratique rien n'arrive," a dit un policier senior.
Le plan a été au commencement présenté au cabinet il y a quelque temps, mais n'avait pas reçu d'attention sérieuse pour des raisons budgétaires et politiques.
La mise en oeuvre du plan sera très coûteuse et avait recueilli l'opposition de la droite qui prétendait qu'il constituait essentiellement une redivision de Jérusalem. Cependant, l'arrangement a reçu un intérêt renouvelé après la vague récente d'attentats terroristes dans la capitale.
Le plan, rédigé conjointement par Dayan et le Chef de la Police de Jérusalem Mickey Levy, appelle à la construction d'un mur de 11 kilomètres le long de la limite entre l'Est et l'Ouest de Jérusalem; l'établissement de barrages routiers entre les parties orientales et occidentales de la ville; l'installation de caméras vidéo le long de la limite; la création de cinq unités de Police de l'air et des frontières pour patrouiller dans la ligne de limiten et l'introduction de nouvelles technologies d'identification comme détecteurs thermaux et équipement de vision de nuit.
Des leaders de droite, y compris le Ministre de Sécurité Public Uzi Landau et le Maire de Jérusalem Ehud Olmert, ont dit clairement mardi qu'aucun mur ou barrière ne seraient construits le long de la limite. On dit aussi que Sharon s'en tient à cette vue. "Ceux qui me connaîssent, ou le Ministre de Sécurité Public, ou le Premier ministre, savent que nous ne donnerions pas notre appui à un plan qui inclut même un soupçon le plus léger, de diviser Jérusalem," a dit Olmert à Kol Israël mardi.
La police insiste pour que le plan ne soit pas une redivision de la capitale, mais simplement une voie pour améliorer la situation de sécurité dans la ville. Ils disent aussi que sans un changement radical du concept de sécurité à Jérusalem, il n'y aura aucune amélioration significative de la sécurité personnelle pour ses résidants.
- Le commandant des forces de Tsahal dans la Bande de Gaza : Ces derniers jours, on voit un effort très net de lAutorité palestinienne pour empêcher les attentats. Mais dun autre côté, elle sefforce dacheter des missiles Sager, en particulier en Iran
Eytan Rabin (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Le Service de Sécurité générale palestinien dans la Bande de Gaza, commandé par le général Madjeida, a déjoué ces jours-ci toute une série dattentats en cours de préparation , affirme le général de brigade Israël Ziv, commandant des forces de Tsahal dans la Bande de Gaza.
Ziv précise que pendant la pause relative qui sest produite il y a peu de temps, la Sûreté générale palestinienne a fait des efforts visibles pour empêcher les attentats. On a des preuves que récemment, elle en a en effet déjoué plusieurs.
Mais dun autre côté, on sait avec certitude que les Palestiniens désirent ardemment se procurer des missiles Sager , et ils essaient de le faire partout où ils le peuvent, y compris en Iran.
Tsahal se prépare à léventualité de tirs de missiles Kassam 2 , a dit Ziv, en ajoutant : Lon ne peut pas dire que nous disposons de toutes les solutions à cela. Cest encore trop tôt. Mais nous nous en occupons .
A la question de savoir sil aperçoit des failles dans la direction palestinienne, le général Ziv a répondu : Je pense quil y a plus que des failles, il y a des crevasses très profondes. Pour eux aussi, il est clair quils ont perdu le nord. Nous rencontrons des Palestiniens, et ils nous le disent .
- La Maison-Blanche multiplie les invitations pour décider dune stratégie concernant le conflit
Aluf Benn ( Haaretz) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Le ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, qui part cette nuit pour New-York, est le premier dune série de dirigeants israéliens à se rendre aux Etats-Unis. La semaine prochaine, ce sera le tour du ministre de la Défense, Binyamin Ben Eliezer, et ensuite, celui du Premier ministre, Ariel Sharon. Les trois hommes présenteront à ladministration américaine leurs points de vue et leurs propositions pour sortir du conflit et éviter un embrasement supplémentaire, qui pourrait entraîner toute la région. (
)
Hier soir, Sharon et Pérès se sont rencontrés pour leur petit déjeuner traditionnel, afin de saccorder quant aux messages à faire passer aux Américains. Le ministre des Affaires étrangères sinquiète du décalage croissant entre les positions de ladministration américaine, qui attaquent vivement Arafat, et celles de lUE et de la Chine, qui ont publié avant-hier une déclaration affirmant leur soutien au dirigeant palestinien. Pérès craint un démantèlement du front international contre le terrorisme. Le Premier ministre de son côté estime que chaque chose qui affaiblit les pressions exercées sur Arafat encourage la poursuite du terrorisme, et empêche les courants pragmatiques au sein de lAutorité palestinienne de simposer.
Vendredi, Pérès doit rencontrer le secrétaire dEtat américain, Colin Powell, pour lui présenter les comptes-rendus des derniers entretiens avec Abou Ala. Les échanges entre les deux se poursuivent, lors de rencontres en tête-à-tête ou par le biais de conversations menées par le directeur du ministère des AE, Avi Gil, avec des dirigeants palestiniens. Pérès essaye de faire approuver son plan préparé en collaboration avec Abou Ala, selon lequel Israël reconnaîtra un Etat palestinien après le cessez-le-feu, et mènera alors des négociations en vue dun accord-cadre. LAutorité palestinienne soppose à lidée, et les partisans dAbou Mazen exigent quIsraël reconnaisse le principe du retour aux frontières de 1967. Cette exigence bloque toute négociation à lheure actuelle.
Ladministration américaine est à court didées. (
) Les Américains se sont assurés une période calme jusquà la rencontre Bush/Sharon jeudi prochain. Jusque-là, ils savent quIsraël va éviter toute activité militaire trop conséquente. En outre, Pérès et Sharon se sont mis daccord pour repousser le débat stratégique au sein du cabinet sur les rapports avec lAutorité palestinienne.
- Arafat remercie l'Union Européenne...
Le président palestinien Yasser Arafat, en butte à des critiques de plus en plus sévères des Etats-Unis, a remercié l'Union européenne (UE) de rester "fidèle" à ses engagements pour la paix au Proche-Orient (cliquer ici pour lire à ce propos, un courrier de notre ami Albert C.)
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont renouvelé lundi leur appui à l'Autorité palestinienne, mais en l'appelant à tout faire pour combattre le terrorisme. Selon l'UE, seul M. Arafat, élu démocratiquement, détient la légitimité pour négocier avec Israël.
Israël a contesté cette approche. "Nous ne sommes pas d'accord avec une certaine analyse européenne concernant Yasser Arafat, à savoir le fait qu'il serait incontournable (...) A partir du moment où il ne lutte pas contre le terrorisme mais, au contraire, l'encourage, il n'est plus un facteur dont nous devons tenir compte" a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
- Etat sur l'Union: George W. Bush lance l'Amérique dans une lutte sans merci contre le terrorisme et la récession
Pour son premier discours sur l'état de l'Union devant le Congrès et le peuple américains, le président George W. Bush a fait mercredi de la lutte contre le terrorisme et le combat contre la récession deux de ses principaux chevaux de bataille.
«Nous remporterons la guerre, et nous vaincrons la récession», a déclaré avec conviction le président Bush, appelant l'Amérique à se battre avec la même vigueur contre ces deux fléaux.
Une conviction d'autant plus affirmée et saluée par l'assistance que George W. Bush s'exprimait depuis le Capitole, bâtiment que les autorités américaines ont cru menacé par une attaque terroriste le 11 septembre dernier, avant qu'un des avions détournés, à destination de Washington, ne s'écrase en Pennsylvanie.
Des «dizaines de milliers de terroristes menacent toujours l'Amérique», «enclenchant des détonateurs de bombes, programmées pour exploser», a constaté George W.Bush, élargissant sa vision de la lutte contre le terrorisme à une dizaine de pays qui, selon le président américain, «abritent des terroristes» ainsi qu'à «une sphère diabolique» de trois autres pays qui cherchent à s'approprier des armes de destruction massive. de destruction massive) et propage la terreur alors qu'une poignée d'individus que personne n'a élu réprime le désir de liberté du peuple»; la Corée du Nord, «un régime armé de missiles et détenteur d'armes de destruction massive alors que son peuple est affamé»; et l'Iraq enfin, de Saddam Hussein, pour laquelle le chef de la Maison blanche a eu les mots les plus sévères: «un régime qui a utilisé par le passé un gaz mortel pour assassiner des milliers de ses concitoyens; un régime qui a autorisé la venue d'inspecteurs internationaux avant de les chasser; un régime qui a quelque chose à cacher au monde civilisé.»
Près de cinq mois après les attentats du 11 septembre, George W. Bush a appelé tous ces pays à éradiquer le terrorisme, rappelant qu'il leur était donné la chance de le faire seuls. Avant d'avertir:
«S'ils ne le font pas, l'Amérique le fera. (...) Les Etats-Unis ne permettront pas aux régimes les plus dangereux du monde de nous menacer avec les armes les plus dangereuses du monde», a promis le président Bush, avant de plaider pour une augmentation de 50 milliards de dollars (58 milliards d'euros, 379 milliards de ff) du budget de la défense américaine et pour le doublement du budget de la sécurité intérieure gonflé à 38 milliards de dollars (44 milliards d'euros, 289 milliards de ff).
Apporter votre soutien au President Bush