- Rendre Jérusalem hermétique
Arieh Bender, Shlomo Cezana (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Le ministre de la Sécurité intérieure, Ouzi Landau, accompagné du chef de la police israélienne, Shlomo Aharonishky, présenteront aujourdhui au Premier ministre israélien un plan d « imperméabilisation » de la capitale.
Selon le conseiller en communication de Landau, il nest pas question pour le ministre de la Sécurité intérieure de diviser la ville en prônant une séparation « physique » des différents quartiers de la ville.
Ouzi Landau a présenté lessentiel de son plan hier devant la Commission de la Défense et des AE de la Knesset. Il a indiqué que son plan comprenait un déploiement massif de forces de police et des gardes-frontières (5 compagnies supplémentaires environ).
- Le plan : édifier des barrages et des murs autour de Jérusalem
Shimon Shiffer (Yediyot Aharonot) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Ce plan va être présenté aujourdhui au Premier ministre.
Hier, des forces de police dune ampleur sans précédent ont été déployées à Jérusalem.
Certains renseignements font état de préparatifs palestiniens pour attenter à la vie dune personnalité israélienne de haut rang.
° Un vaste plan pour assurer la sécurité de Jérusalem va être présenté aujourdhui au Premier ministre, Ariel Sharon. Ses fondements : créer autour de la ville une zone-tampon au moyen dobstacles. A la limite sud de la ville sera édifié un mur de 11 km de long, entre le quartier de Gilo et celui de Har Homa.
Au débat chez le Premier ministre participeront le maire de Jérusalem, Ehoud Olmert ; le ministre de la Sécurité intérieure, Ouzi Landau ; des officiers de police de haut rang ; les représentants de Tsahal et du Shabak ; et le chef du Conseil national de Sécurité, le général Ouzi Dayan, qui présentera le plan qui a été élaboré en coopération avec le commandant de la police du district de Jérusalem, Micky Lévy.
Le plan en question prévoit de déployer des obstacles divers le long dune ligne de 54 km autour de la capitale. Il y aura notamment des fossés, des barrières, des points dobservation et des barrages. Lobjectif visé est dempêcher le passage déléments hostiles en provenance de lAutorité palestinienne.
Selon les instructions de Sharon, ce plan est basé sur les frontières municipales de Jérusalem. Cest-à-dire que la ville ne sera pas divisée entre lEst et lOuest ; à lintérieur du périmètre protégé se trouveront des quartiers arabes comme Beit-Hanina, Shouafat, Abou Tor et Beit Tsafafa. Cependant, des passages fixes seront créés entre les parties occidentale et orientale de Jérusalem, les seuls où les habitants des quartiers de lEst seront autorisés à pénétrer à lOuest. Si ce plan est mis en place, il exigera le déploiement de 5 compagnies supplémentaires de gardes-frontières.
Hier, le centre de la capitale donnait le spectacle dun périmètre fortifié, et on apercevait des forces de sécurité presque à chaque coin de rue.
- Israël met en garde lAutorité palestinienne contre des tirs de roquettes
Yoav Limor, Eytan Rabin (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Israël estime que le Hamas nhésitera pas à tirer des roquettes sur des agglomérations israéliennes en cas de nouvel embrasement ou en cas de nouvelle opération de liquidation israélienne.
Selon des informations parvenues aux Renseignements militaires, le mouvement islamiste Hamas a accéléré ces dernières semaines le processus de confection des roquettes Kasssam 1 et Kassam 2 dans la bande de Gaza. Le savoir-faire aurait été « exporté » vers la Cisjordanie pour que les tirs puissent également atteindre des villes israéliennes proches de la Ligne verte ou des colonies.
Les milieux de la Défense ont dores et déjà envisagé plusieurs scénarios de ripostes et selon les dires dun haut responsable militaire, « la riposte aux roquettes sera sans précédent ». Par ailleurs, Tsahal a mis en garde lAutorité palestinienne contre un éventuel tir de roquettes et a souligné que sa riposte engendrerait inévitablement la chute de lAutorité palestinienne.
- Ben-Eliezer doit rencontrer Moubarak dans le Sinaï
Par Arieh O'Sullivan - Jerusalem Post
Le Ministre de la Défense Nationale Binyamin Ben-Eliezer doit rencontrer le Président égyptien Hosni Moubarak demain à Sharm e-Sheikh, ont dit ce matin les fonctionnaires de la Défense.
Moubarak avait invité Ben-Eliezer en Egypte au début de novembre, mais la réunion a été, à plusieurs reprises, retardée en raison des événements comme le Ramadan et l'escalade dans le conflit avec les Palestiniens.
Les deux discuteront des questions diplomatiques et de sécurité, en particulier quant au conflit avec les Palestiniens. Cette rencontre est perçue par les Egyptiens, comme une rencontre destinée à aider à obtenir une médiation pour le cessez-le-feu.
"C'est une visite très importante parce que l'Egypte est l'état-clef dans la région, surtout pour la question palestinienne," a dit un fonctionnaire de la Défense.
La réunion vient après une visite au Caire du conseiller politique du Premier Ministre Ariel Sharon, Danny Ayalon cette semaine. Le ministre sans Portefeuille Tzipi Livni doitaussi aller en Egypte jeudi.
Les fonctionnaires de défense ont noté que pour un ministre de la Défense Nationale israélien être invité en Egypte pendant un moment de conflit et de combat est très rare. La dernière fois qu'un ministre de la Défense Nationale israélien a visité l'Egypte était en 1996 quand alors le Ministre de la Défense Nationale Yitzhak Mordechai avait rencontré Moubarak à Hurghada.
- Sharon à Moubarak : « Israël désire la paix et la stabilité »
Elie Kamir
Le Premier ministre israélien a envoyé un message par lintermédiaire de son conseiller Dani Yaalon au président égyptien. Jérusalem souhaite en effet « décrisper » les relations entre lEgypte et lEtat hébreu, qui sont particulièrement tendues depuis laccession au pouvoir dAriel Sharon en février dernier.
« Même si nous sommes partagés sur plusieurs points, nous devrions régler nos différends en privé et non pas en public, laissant la place à des commentaires souvent trompeurs » a souligné Sharon. Par ailleurs, Sharon accuse Arafat dêtre responsable de lembrasement . « Arafat dit noir et fait blanc, et ne nous laisse pas dautres choix que de riposter comme nous le faisons ».
Le Premier ministre israélien a en outre tenu à rassurer le président égyptien sur les intentions du gouvernement israélien. « Israël souhaite la paix et la stabilité dans la région, et accorde une importance extrême au renforcement des rapports avec lEgypte, leader du monde arabe ».
- Bush sest plaint à Moubarak : Arafat ma énormément déçu
Itamar Eichner, Smadar Péri, Yossi Bar, Yigal Rom, Boaz Bismuth (Yediot Aharonot.) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Le président des Etats-Unis, George W. Bush, a eu hier une conversation téléphonique avec son homologue égyptien, Hosni Moubarak, et lui a dit qu'il a été énormément déçu par Yasser Arafat et par léchec de celui-ci dans la lutte contre le terrorisme.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, a déclaré hier : Le devoir dArafat est de prendre des mesures continues et concrètes, afin quil ne subsiste aucun doute quant à son engagement de liquider le terrorisme. Le Président na pas encore constaté de telles mesures . Fleischer a ajouté que larrestation par lAutorité palestinienne de Fouad Shoubaki, au sujet de laffaire du bateau darmes Karine A -- ne suffit pas à démontrer quArafat reste engagé pour faire la paix avec Israël.
- Le cheikh Raed Salah : Il ny a jamais eu de Premier ni de Second Temples juifs sur lEsplanade des Mosquées !
Zvi Singer (Yediot Aharonot.) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Le cheikh, chef de la fraction Nord du Mouvement islamique en Israël, a dit cela lors de sa déposition devant la Commission Orr. Il a eu plusieurs heurts verbaux avec les juges de la commission qui enquête sur les événements doctobre 2000 où 13 Arabes israéliens avaient été tués.
- Tirs sur Gilo après l'arrestation par Tsahal de terroristes dans la Rive occidentale
Amos Harel, Amit Ben et Nadav Shragai, Correspondants d'Ha'aretz
Le quartier de Jérusalem de Gilo est revenu sous le tir palestinien de Beit Jala mardi matin, a annoncé Kol Israël . Tsahal n'a pas repondu aux tirs
Un résidant du quartier a été légèrement blessé à la main par des tessons de verre. Six appartements ont été aussi frappés par les coups de feu et deux voitures ont été endommagées.
Le tir a suivi une brève incursion par des blindés et des troupes dans un village palestinien près de la ville de Rive occidentale de Bethléem.
Des sources palestiniennes ont dit que le tir était pour se venger de l'incursion.
L'armée a dit qu'il avait arrêté un chef terroriste du Jihad Islamique et deux autres Palestiniens soupçonnés "de participation à des activités de terrorisme." Les troupes ont quitté le village, trois heures plus tard.
Cinq blindés et plusieurs dizaine de soldats sont entrés dans le village d'Irtas avant l'aube, rencontrant le feu de tireurs armés palestiniens locaux, ont dit. des sources de sécurité palestiniennes.
Quatre hommes armés ont été blessés dans l'échange s'ensuivant ont-t-ils dit.
Un terroriste du Hamas arrêté
Il a été annoncé lundi que Tsahal et le service de sécurité du Shin Bet ont récemment arrêté un terroriste du Hamas dans la ville de Rive occidentale de Qalqilyah soupçonné d'avoir participé à la planification d'attentat-suicide.
Sharif Yosef Mahmoud Hainini, 31 ans, a avoué qu'il était membre du Hamas avec des liaisons amicales avec Fauzi Amar, un terroriste-suicide qui s'est fait sauter à un poste d'essence dans Neve Yemin, le 28 mars 2001, tuant deux Israéliens.
Hainini a aussi dit qu'il avait des liens avec Dit Motari, qui a effectué l'attentat-suicide du Dolphinarium à Tel-Aviv le 1 juin 2001, tuant 21 jeunes gens et en blessant 84 d'autres.
- LUnion européenne a publié une déclaration de soutien à Yasser Arafat
Sharon Sadeh, Alouf Benn, Amira Hass, agence Itim (Haaretz) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont publié hier une déclaration de soutien à lAutorité palestinienne et à son chef, Yasser Arafat. Dans la déclaration publiée à Bruxelles, il est dit notamment : Israël a besoin de lAutorité palestinienne et de son président élu comme partenaires à la négociation . Les ministres des Quinze ont réitéré leur appel à Israël pour quil retire ses forces de la zone A, quil cesse les éliminations ( ciblées ) au-delà de son sol, et quil lève le bouclage économique des territoires. Les ministres soulignent quils attendent dArafat quil fasse tout ce qui est en son pouvoir pour mettre un terme aux actes de terrorisme et à lIntifada armée, démantèle toute linfrastructure des organisations terroristes, arrête et fasse juger les auteurs dattentats .
La ministre des A.E. de la Suède, Anna Lund, a violemment attaqué le soutien des Etats-Unis à Israël. Je pense quil est très dangereux que les Etats-Unis soutiennent le gouvernement israélien et la démarche daffrontement de Sharon, au lieu de soutenir les pourparlers de paix , a-t-elle fait valoir.
LUnion européenne remettra dans les jours qui viennent une lettre au ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Pérès, concernant la possibilité quelle demande des indemnités à Israël au titre des infrastructures et des équipements détruits par ce dernier dans les territoires de lAutonomie, et construits en son temps au moyen dun financement européen. Il sagit de dommages évalués à 17 millions deuros. LUnion européenne est le bailleur de fonds le plus important de lAutorité palestinienne ; dans les années 1999-2001, elle a investi dans cette dernière un demi-milliard deuros. Parmi les destructions récentes figure notamment laéroport de Dahaniyeh, où les dommages sont évalués à 9,3 millions deuros.
(
) Lors de sa visite en Europe la semaine dernière, Shimon Pérès a entendu de vives critiques au sujet des destructions dinfrastructures dans lAutorité palestinienne. Le Premier ministre néerlandais, Wim Kok, lui a demandé pourquoi, alors que cest Israël qui avait vivement encouragé les Européens à construire laéroport de la Bande de Gaza, il a détruit celui-ci à deux reprises. Pérès a déclaré hier quIsraël sera prêt à discuter de la question avec les Européens. Selon lui, Israël continue de considérer quil est bon que les Européens investissent dans le développement des infrastructures de lAutorité palestinienne.
- [Reponses-Israel] Traduction - Ce n'est pas de "cycle de la violence" qu'il faut parler au Moyen-Orient.
La notion de "cycle de la violence" est un mensonge moyen-oriental
By Yossi Klein Halevi.
© Jewish World Review Jan. 24, 2002.
Traduction de Bernice Dubois spécialement pour "Reponses-Israel".
Il n'y a pas de "cycle de la violence".
D'un côté il y a des fanatiques religieux qui sont violents et odieux mais sont discrédités par le grand public et répudiés par la plupart des dirigeants religieux. De l'autre, il y a des fanatiques religieux qui sont violents et odieux et sont célébrés par le grand public comme des saints.
Un côté est prêt à un compromis pour la paix et a abandonné son rêve de posséder entièrement la terre contestée. L'autre côté insiste sur la propriété absolue de toute la terre. Un côté est prêt à ne plus se disputer sur l'histoire pour donner la priorité à l'avenir. L'autre côté continue à mener des guerres médiévales contre des infidèles.
Un côté est arrivé à la conclusion difficile que les deux côtés dans ce conflit qui dure depuis des décennies ont infligé et souffert des injustices. L'autre côté maintient qu'il est seul a avoir souffert l'injustice et attribue tous les torts à son ennemi.
Un côté croit qu'il s'agit d'un conflit tragique entre deux mouvements nationaux légitimes. L'autre côté maintient que c'est un conflit entre des indigènes et des intrus étrangers.
Un côté avait tellement assez d'être un "occupant" qu'il a donné le pouvoir à son ennemi mortel, a armé ses forces terroristes et lui a offert une souveraineté partagée sur sa ville capitale. L'autre côté râle contre l'injustice d'une occupation à laquelle l'occupant a proposé de mettre fin.
Un côté a accepté des compromis internationaux pour une solution paisible au conflit du Proche Orient, à commencer par la Commission Peel en 1937, en passant par le Plan de partage de l'ONU en 1947, par Camp David en 2000 et Taba en 2001. L'autre côté a répondu à chacun de ces compromis par le terrorisme et la guerre, puis se plaint au monde de l'injustice de ses défaites.
Un côté s'est tourné vers son dirigeant dur actuel seulement après que son dirigeant pour la paix est revenu des négociations avec la guerre comme contre proposition. L'autre côté n'a jamais produit une direction engagée au compromis.
Un côté enseigne des chants de paix à ses enfants. L'autre côté enseigne des chants de sang et de feu à ses enfants.
Un côté maintient des média libres qui critiquent leur propre gouvernement et armée et relate les souffrances de l'autre côté. L'autre côté maintient des média contrôlés qui dit à son peuple que l'Holocauste n'a jamais eu lieu et que le 11 septembre était un coup bien mérité contre les États Unis.
Un côté s'angoisse et débat quand son armée commet un acte immoral. L'autre côté danse dans la rue quand on commet des atrocités en son nom.
Un côté tente d'empêcher des morts civils pendant les batailles. L'autre côté définit la bataille comme une guerre contre des civils.
Un côté produit des mères qui protestent contre l'envoi de leurs fils à la guerre. L'autre côté produit des mères qui vantent les morts par suicide de leurs fils terroristes et déclarent leur accord pour sacrifier encore davantage de fils pour la cause.
Cela ne s'appelle pas un cycle de violence.
Yossi Klein Halevi est le correspondant en Israel de The New Republic et fait partie de l'équipe de rédaction du Jerusalem Report. Son dernier livre est "At the Entrance to the Garden of Eden: A Jew's Search for G-d with Christians and Muslims in the Holy Land."
© Jewish World Review Jan. 24, 2002.
- Entre occupation et objection de conscience
Dan Margalit (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Loccupation israélienne a été la conséquence dune guerre de défense gagnée par Israël. Ce fait nest nullement contesté dans les thèses du Professeur Yeshayou Leibovitz. Mais ce dernier estime que larmée israélienne aurait dû immédiatement évacuer les territoires aussitôt après les avoir conquis pour pouvoir garantir le caractère juif de lEtat dIsraël.
Pourtant , il me semble bon de rappeler à tous les admirateurs du Professeur ce quil avait déclaré dans lun de ses ouvrages : « Je ne pense pas quil y ait une possibilité de faire une paix véritable enter nous et les Arabes dans un avenir proche. Et je ne pense pas donc que nous puissions vivre en sécurité. Nous aurons certainement à vivre encore longtemps dans linsécurité, comme le peuple juif a toujours vécu, avec beaucoup de victimes. »
Qui donc en Israël est aujourdhui proche des idées de Leibovitz ? Sont-ce les partisans de la séparation unilatérale, prônant lévacuation de la Cisjordanie pour mieux pouvoir freiner la vague de « martyrs » qui déferle sur Israël ? Possible.
Ehoud Barak avait fait à Camp David des propositions généreuses. Il suffit pour sen rendre compte de lire le dernier livre de Yossi Beilin. Dans ce cas, remettre en cause le comportement de Barak serait un pur non-sens. Quoi quil en soit, Barak, clôture ou Beilin (et Abou-Mazen) valent toujours mieux que la situation actuelle.
Lobjection de conscience qui séveille chez certains soldats et officiers est pure folie. Passe quelle soit antidémocratique, mais elle manque cruellement de responsabilités. Que préconisent ces objecteurs de conscience ? De remettre le destin de 200 000 citoyens israéliens entre les mains des organisations terroristes palestiniennes ? Ou bien laisser les colons faire justice eux-mêmes ?/.