la liste des infos au jour le jour
Dimanche 23 décembre 2001 - 8 Tevet 5762
- Forces de sécurité en alerte maximum à Haifa
Les forces de sécurité sont en alerte maximum à Haifa après les avertissements des services de sécurité qu'une attaque terroriste est projetée.
La police mène des contrôles de sécurité intensifs et a érigé des barrages routiers dans et autour de la ville.
Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté tard dans la soirée de dimanche deux suspects palestiniens à Haïfa, qui sont soupçonnés d'avoir voulu mener un attentat-suicide. Selon des sources proches de la sécurité israélienne, des explosifs ont été trouvés dans les chambres d'hôtel où séjournaient les deux hommes.
- Les forces de sécurité palestiniennes ont fermé dimanche cinq ateliers métallurgiques de la Bande de Gaza, qui étaient utilisés pour la fabrication d'obus de mortier pour les attaques menées par des militants du mouvement islamiste Hamas contre des implantations juives, selon les sources de la sécurité palestinienne. Cinq suspects ont été interpellés lors de l'opération et des explosifs saisis.
- Un soldat a été légèrement blessé à Ramallah cette après-midi par des jets de pierres pendant des heurts avec des Palestiniens.
Il a été admis à l'Hôpital d'Hadassah-Université,au mont Scopus, à Jérusalem, a annoncé Kol Israël .
- Le bureau de la Présidence : Nous respectons la liberté de religion, mais Arafat est Musulman, il ne participera pas aux célébrations de Noël à Bethléem
Des sources diplomatiques à Jérusalem ont dit qu'Israël ne laissera pas Arafat passer par les points de contrôle de Tsahal. "Nous ne céderons pas au chef d'une entité qui soutient le terrorisme, tandis que les terroristes se promènent librement à ses côtés."
- Les restrictions dans les territoires, allégées pour Noël
Le Ministre De la Défense Nationale Binyamin Ben-Eliezer a approuvé une série de mesures a visé à alléger des restrictions pour des pèlerins Chrétiens en Terre Sainte.
Les mesures sont conçues pour permettre la liberté de religion pour les communautés Chrétiennes diverses dans le secteur et l'accessibilité maximale aux endroits saints dans le secteur de Bethléem, a dit une déclaration du Ministère de la Défense Nationale publiée cette après-midi .
Les mesures sont :
- Permettre aux Chrétiens Israéliens d'entrer à Bethléem pour suivre les cérémonies religieuses et visiter les membres de leur famille.
- Permettre aux bus israéliens transportant des pèlerins d'entrer à Bethléem
- Permettre aux Chrétiens de la Judée, Samarie et de la Bande de Gaza d'entrer à Bethléem pour suivre les cérémonies religieuses et visiter les membres de leur famille en Israël
- Permettre aux ecclésiastiques chrétiens d'Israël et de la Judée, Samarie et de la Bande de Gaza d'entrer à Bethléem
- Les résidants chrétiens de la Bande de Gaza recevront un permis de voyage pour suivre les cérémonies religieuses à Bethléem et visiter les membres de leur famille en Judée et Samarie.
- Les visiteurs de l'étranger pourront visiter leurs parents Chrétiens en Judée et Samarie
- Les restrictions de trafic seront allégées partout en Judée et Samarie pour les résidents Chrétiens en route pour Bethléem pour des cérémonies religieuses
- Dans la structure des préparatifs pour Noël, l'établissement de sécurité a agi pour améliorer l'apparence de l'entrée dans Bethléem en venant de Jérusalem
- Les forces de Tsahal dans le secteur ont reçu des instructions pour strictement avoir la conduite appropriée, tout particulièrement pendant cette période.
Ben-Eliezer a dit qu'il espérait que l'Autorité Palestinienne "travaillerait en coopération avec Israël pour le succès des festivités prochaines." Il a souligné que "Israël est, en tout cas, déterminé à permettre [aux festivités Chrétiennes] de se dérouler comme toujours."
Ben-Eliezer a aussi envoyé ses vux aux chefs des diverses communautés Chrétiennes, dit le communiqué .
- Selon le Yedioth Aronoth, le ministre des Affaires étrangères a proposé la création d'un Etat palestinien couvrant 42% de la Rive occidentale et la majeure partie de la bande de Gaza, moins de deux moins après la signature d'un accord intérimaire. Des négociations pour conclure un accord définitif seraient ouvertes dans la foulée.
Le quotidien publie à la "une" ce qu'il présente comme l'une des pages du document, qui aurait été mis au point par Peres en concertation avec le président du parlement palestinien, Ahmed Koreï. Ce dernier, aussi connu sous le nom d'Abou Ala, n'était pas joignable dans l'immédiat.
Les services d'Ariel Sharon ont immédiatement rejeté ce projet en le qualifiant de "fiction" tandis que le ministre palestinien de l'Information,
Yasser Abed Rabbo, a déclaré que les Palestiniens ne pouvaient pas accepter moins qu'un Etat couvrant l'ensemble de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Abed Rabbo a estimé que ce plan ne ferait que modifier la dénomination du chapelet existant de territoires autonomes. Les Palestiniens resteraient ainsi "sous une occupation de fait, mais sous une couverture illusoire nommée "Etat", déclare-t-il dans un communiqué.
D'après Yedioth Aronoth, ce projet comprend quatre points essentiels:
- un cessez-le-feu dans les six semaines assorti, côté palestinien, d'une répression contre le "terrorisme" et, côté israélien, de la levée du bouclage des zones sous contrôle palestinien, d'un gel de la colonisation et de la fin de la politique d'assassinats "ciblés" des militants palestiniens
- une reconnaissance israélienne d'un Etat palestinien et la reconnaissance palestinienne de l'Etat hébreu, conformément aux résolution de l'ONU sur le principe de l'échange de territoires contre la paix, dans un délai de huit semaines
- le début, d'ici neuf à 12 mois, de négociations sur un accord de paix définitif abordant des sujets épineux comme le retrait progressif des forces israéliennes de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, l'avenir de Jérusalem, le sort des réfugiés palestiniens et des colonies. L'accord, une fois conclu, serait appliqué d'ici 18 à 24 mois.
- des discussions entre les deux parties sur l'envoi d'une force internationale de maintien de la paix, sur le déblocage d'une aide économique aux Palestiniens et sur la mise en place d'une coopération économique régionale.
Le ministre israélien de l'Environnement Tsahin Hangebi estime quant à lui que Peres devrait démissionner s'il s'avérait qu'il a négocié avec les Palestiniens dans le dos de Sharon.
L'ancien négociateur de paix israélien Yossi Beilin a pour sa part déclaré qu'au cours d'un entretien avec le président palestinien, il y a un mois, Arafat avait rejeté toute perspective d'un nouvel accord intérimaire.
Il y a plusieurs mois, Peres avait annoncé qu'il était en train d'élaborer des propositions de paix qu'il soumettrait à Sharon. Le Premier ministre israélien avait ensuite déclaré qu'il mettrait au point avec son chef de la diplomatie un plan de paix conjoint.
- Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Die Zeit à paraître jeudi, le chef du gouvernement israélien assure être disposé à entamer des négociations de paix avec les Palestiniens, si la sécurité de son pays est garantie.
Avant l'ouverture de négociations de paix, Arafat doit arrêter "les terroristes et leurs complices", collecter toutes les armes illégales, démanteler l'infrastructure des "organisations terroristes et arrêter leurs dirigeants", prendre des mesures efficaces pour empêcher la terreur et cesser d'inciter à la haine, ajoutent les services de Sharon.
"C'est peut-être la dernière chance d'Arafat", déclare-t-il, ajoutant qu'en raison de son passé de général, il pense être "le seul" qui puisse convaincre ses compatriotes de faire des concessions.
Il affirme également que tant que certains Européens soutiendront Arafat, il sera impossible pour des dirigeants palestiniens plus pragmatiques de sortir de l'ombre.
- Le jihad Islamique continuera les attentats-suicide sur les Israéliens malgré la décision du Hamas pour suspendre de telles actions
"On ne doit pas toucher au principe de résistance. La base de ' tant qu'il y a'occupation, il y aura résistance ' ne doit pas être malmené ou sapé," a dit le Ramadan Abdullah Shalah au journal Al Hayat .
Shalah se référait à la décision du Hamas, le groupe palestinien terroriste rival, de suspendre les attentats-suicide et les attaques au mortier sur des Israéliens. Le mouvement avait suivi l'appel du Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat pour interrompre de telles attaques ar elles alimentent les mesures de répression israéliennes sur les Palestiniens.
Après que le Hamas ait annoncé la suspension, tous les yeux s'étaient tournés vers le Jihad Islamique comme étant l'autre groupe terroriste qui emploie desterroristes-suicide. Vendredi, on a annoncé que le Jihad Islamique a laissé fortement laisser entendre qu'il interromprait de telles attaques, bien qu'il n'ait pas dit explicitement.
Shalah a écarté cette possibilité dans l'interview au journal Al Hayat de Londres, menée à son quartier général de Damas.
Il a dit que le Jihad Islamique avait informé l'Autorité Palestinienne qu'il ne ferait pas de déclaration semblable à celle du Hamas.
"Le tumulte soulevé sur ce sujet est injustifié. Nous ne sommes pas une armée régulière debout sur une ligne de front qui peut publier des ordres de cessez-le-feu. Nous sommes un mouvement de résistance populaire contre l'occupation étrangère," a dit Shalah au journal.
Shalah n'a pu être joint pour apporter un commentaire, mais le Jihad Islamique a publié une déclaration à l'AP à Damas confirmant que "la lutte armée" continuerait comme auparavant.
Al Hayat n'a pas dit quand l'interview avat eu lieu.
Le jihad Islamique, avec Hamas et le Hezbollah, hier ont accusé les EU de complicité dans les attaques Israéliennes contre les Palestiniens.
L'aile militaire du Fatah ( le mouvement de Yasser Arafat), les Martyrs d'el-Aksa, a aussi dit ce matin que l'intifada continuerait.
- Israël maintient la pression sur Arafat
A l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité, le gouvernement israélien a annoncé tôt dimanche matin son refus d'autoriser Arafat d'assister lundi soir à la messe de Noël à Bethléem.
"Le cabinet de sécurité justifie sa décision par le fait que Arafat ne fait rien pour démanteler les organisations terroristes et contrecarrer les attaques terroristes contre Israël, ni pour arrêter et punir les terroristes, y compris les assassins du ministre du Tourisme Rehavam Zeevi", a précisé le bureau du Premier ministre Ariel Sharon dans un communiqué.
Les Israéliens exigent l'arrestation de Ahmed Saadat, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, laïc de gauche), l'une des trois principales composantes de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui a revendiqué l'assassinat le 17 octobre du ministre Rehavam Zeevi.
Kol Israël a rapporté samedi soir qu'Arafat avait demandé à Israël l'autorisation pour que deux hélicoptères jordaniens puissent l'emmener, dimanche soir ou lundi, lui et son entourage, à Bethléem.
La police palestinienne a arrêté samedi soir le chef de la branche armée du mouvement islamiste Jihad islamique dans le nord de la bande de Gaza, Chadi Mohanna, et son adjoint, qu'elle accuse d'avoir ouvert le feu sur les forces de l'ordre lors des affrontements de la veille dans le camp de réfugiés de Jabaliya au nord de Gaza entre islamistes et policiers palestiniens.
Un calme relatif a régné samedi à Jabaliya où les funérailles de quatre des six adolescents tués la veille se sont transformées en manifestation hostile au président Arafat. Près de 4.000 Palestiniens ont assisté à l'enterrement de quatre jeunes habitants du camp, alors que les cortèges accompagnant les deux autres morts rassemblaient 800 personnes, en tout, à Gaza et Beit Lahia au nord de la bande de Gaza. Durant la procession de Jabaliya, conduite par le mouvement radical islamiste Hamas, des activistes ont tiré plusieurs fois en l'air.
Un orateur a réclamé que l'Autorité palestinienne "revienne sur ses injustes décisions d'arrêter les combattants et de fermer les institutions d'aide sociale, décisions qui ont conduit à l'explosion de colère de notre peuple. "Qu'Allah arrête le coeur de quiconque tente d'arrêter l'Intifada", a-t-il dit, invective lancée notamment au président Arafat qui a récemment exhorté les Palestiniens à cesser leurs attaques armées contre Israël.
Depuis quelques jours la police palestinienne veut arrêter un haut dirigeant du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, mais en a été empêchée par des militants du mouvement. Rantissi a accepté depuis d'être assigné à résidence.
Après la décision vendredi du Hamas de suspendre "jusqu'à nouvel ordre" ses attentats suicide, le Jihad islamique a entretenu le flou sur ses intentions. Un haut responsable du Jihad à Gaza avait affirmé vendredi soir que le mouvement envisageait de suspendre les attentats suicide afin de préserver l'unité des Palestiniens après l'appel à la fin des violences lancé par Arafat mais a été démenti par son représentant à Beyrouth, Abou Imad al-Rifaï.
- Les terroriste islamistes accusent Washington d'être complice des attaques israéliennes contre les Palestiniens
Trois groupes islamiques classés terroristes par les Etats-Unis ont accusé Washington d'être complice des attaques d'Israël contre les Palestiniens.
"Le fait que les Etats-Unis incluent les mouvements de résistance et de libération en Palestine et au Liban sur sa pseudo liste du terrorisme constitue une implication directe dans les attaques contre les Palestiniens," affirment quelques 250 délégués issus de divers pays arabes dans un communiqué diffusé à l'issue d'une conférence de deux jours dédiée au soutien du soulèvement palestinien contre Israël. Parmi ces délégués, trois des principaux ennemis d'Israël, le Hamas, le Djihad islamique et le Hezbollah.
Le Hamas a annoncé vendredi qu'il suspendait toutes ses attaques à l'intérieur d'Israël pour sauvegarder l'unité palestinienne. A Beyrouth, le représentant du Hamas Oussama Hamdan n'a fait aucune allusion à cette décision.
Le Djihad islamique a démenti avoir appelé à un cessez-le-feu
Les trois groupes militants se sont en revanche associés à la déclaration finale de la conférence qui condamne "l'offensive américano-sioniste" contre les Palestiniens et appelle les pays arabes à "surmonter leurs différences et forger une solidarité".