la liste des infos au jour le jour
Lundi 10 décembre 2001 - 25 Kislev 5762
- Un réseau secret du Hamas monte des attentats dans la Bande de Gaza
Amos Harel (Haa,retz) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Le Hamas dans la Bande de Gaza a créé depuis un an un réseau secret qui fonctionne en unité séparée de sa branche armée, Azzedine el-Kassam. Ce réseau, dont lun des chefs est Mohammed Def, remis en liberté par lAP au début de la nouvelle Intifada, est le responsable de la plupart des attentats de qualité perpétrés ces derniers temps dans la Bande de Gaza. On constate des préparatifs très poussés et dune grande précision, avec pour résultats des assassinats dIsraéliens et les tentatives de pénétrer dans les implantations juives ou les bases de Tsahal.
Une grande partie des attentats sont perpétrés à lintérieur de la Bande, à cause de lexistence de la barrière qui sépare celle-ci dIsraël et de différentes obstacles. Il est en effet beaucoup plus difficile à ce réseau denvoyer ses hommes au cur dIsraël
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) Des sources militaires ont confié au Haaretz que lon constate ces temps-ci une augmentation constante du niveau conceptuel et technique des attentats perpétrés par le Hamas. Ces actions commencent à rappeler celles du Hezbollah au Liban
- Tsahal découvre des laboratoires de fabrication dexplosifs près de Tulkarem
Amos Harel (Haa,retz) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Quelque 30 Palestiniens ont été arrêtés par larmée israélienne au cours de lopération quelle a menée hier dans les villages de Rami et dAnabta près de Tulkarem. Au cours de lincursion dans le village dAnabta, une voiture de la police palestinienne a ouvert le feu sur des soldats israéliens. Ces derniers ont riposté immédiatement, abattant les 4 policiers à bord du véhicule.
Tsahal a découvert dans le village dAnabta deux laboratoires de fabrication dexplosif appartenant au Jihad islamique.
La plupart des activistes palestiniens qui ont été arrêtés sont du Jihad islamique, très actif dans le secteur
- LAllemagne saligne sur les Etats-Unis
Ygal Avidan, Sefi Handler (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Le ministre des AE allemand Joschka Fischer sest aligné cette semaine sur la position des Etats-Unis en déclarant que la reprise de tout dialogue entre Israéliens et Palestiniens devrait être conditionnée par larrêt total du terrorisme. Le président français Jacques Chirac devrait quant à lui élaborer une initiative de paix.
Durant une rencontre à Berlin avec Michael Melchior, Fischer a indiqué que lAP devait impérativement démanteler les infrastructures des organisations terroristes palestiniennes et juger les responsables des attentats . Ce nest quune fois ces conditions remplies que le dialogue entre les deux parties pourra reprendre.
Alors que l Allemagne saligne sur les Etats-Unis, la France, elle, semble opter pour une ligne plus indépendante. La semaine dernière, le président français a été le seul chef dEtat occidental à condamner la riposte israélienne aux attentats. Ce week-end, Jacques Chirac a annoncé que la France était sur le point de présenter aux membres de lUE une nouvelle initiative de paix pour le Proche-Orient. Une initiative a-t-il dit, basée sur le bon sens . A Jérusalem, on ne semblait pas tellement préoccupé par cette annonce, arguant que la Grande Bretagne et lAllemagne sétaient déjà alignées sur la position américaine et quelles soutenaient la mission du général Zinni.
- Les Etats-Unis : Arafat a nui aux chances de créer un Etat palestinien
Zinni a adressé un ultimatum aux parties : Je veux un progrès jusquà demain
(Yédioth Aharonoth)- traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Lémissaire américain, le général (rés.) Anthony Zinni, a adressé hier un ultimatum aux deux parties : Sil ny a pas de progrès significatif dans les prochaines 48 heures, je reconsidérerai ma présence dans la région . A Jérusalem, on a fait valoir que les paroles de Zinni sadressaient aux Palestiniens uniquement, à savoir : Vous devez procéder à larrestation des individus recherchés et veiller à prévenir les attentats terroristes .
Zinni était venu hier matin de très mauvaise humeur, pour participer à la réunion de la Haute Commission de sécurité israélo-palestinienne. Le nouvel attentat-suicide à Haïfa lui avait prouvé que sa mission na pas réussi à faire progresser les parties en présence
Une fois prononcée sa menace, lémissaire américain a quitté la salle.
Lambassade des Etats-Unis en Israël a annoncé hier soir que dans les jours qui viennent, Zinni rencontrera les parties séparément.
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) Au cabinet du Premier ministre, on précisait hier : Israël na pas été prié de faire quoi que ce soit Zinni a seulement exigé des Palestiniens quils arrêtent les individus recherchés. Il a souligné que cest seulement après quil présentera des exigences à Israël .
En dépit de cela, le ministre Binyamin Ben-Eliezer rencontrera aujourdhui lémissaire américain, pour dégager les moyens de faciliter sa mission . Vu la volonté dIsraël que la mission de Zinni se poursuive, il a été décidé hier soir de ne pas réagir vigoureusement à lattentat de Haïfa. Durant toute la journée dhier, la Défense avait examiné les moyens de riposter à cet attentat
- Les Etats-Unis ont présenté à Arafat une liste de 19 exigences
(Yédioth Aharonoth)- traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Parmi ces exigences : l'arrestation des terroristes et la confiscation des armes illégales.
Le "bulldozer" américain est en marche : ou l'Autorité palestinienne lutte contre le terrorisme - ou elle est boycottée...
L'Administration américaine accentue les pressions sur le président de l'Autorité palestinienne ° Zinni lui a présenté une liste d'exigences draconiennes ° Même George Bush montre des signes d'impatience : "Y en a assez de ce type-là !"
- Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a condamné dimanche le dernier attentat-suicide en Israël et appelé la population palestinienne à s'interroger sur le fait de savoir où la conduisent ceux qui parlent en son nom.
''Ca ne mène nulle part'', a déclaré M. Powell aux journalistes dans l'avion le conduisant à Moscou depuis le Kazakhstan.
M. Powell, à l'instar du vice-président américain Dick Cheney à Washington, a déclaré que la poursuite de la violence amenait à s'interroger sur la capacité de Yasser Arafat à contrôler les événements. La violence des groupes terroristes palestiniens ''détruit son autorité et sa crédibilité'', a déclaré M. Powell. ''Ils ne rejetteront pas Israël à la mer. Par conséquent, ils ne réussiront pas si tel est leur objectif'', a-t-il dit au sujet des terroristes palestiniens.
Pour sa part, Dick Cheney a déclaré sur la chaîne NBC que ''tant qu'Arafat ne montrerait pas qu'il est sérieux face aux kamikazes, il n'y aura pas de progrès. Ils sont dirigés par quelqu'un qui n'est pas capable de contrôler les terroristes.''
Pour Colin Powell, ''on a vu les deux parties prendre des initiatives qui n'ont pas donné à Israël la moindre sécurité supplémentaire et ne nous ont pas rapproché du processus de paix''. Mais, a-t-il ajouté, ''je crois que le fardeau, à l'heure actuelle, repose sur M. Arafat qui doit faire plus pour ramener la violence au niveau zéro.''
Le chef de la diplomatie américaine juge les dernières violences ''désespérantes'': ''Le peuple palestinien devrait demander à ses dirigeants ''où cela nous mène-t-il?'' Qu'il s'agisse du Hamas ou d'une quelconque autre organisation, ils doivent comprendre que ça ne mène nulle part''.
''On ne peut tout mettre sur le dos de M. Arafat'', a-t-il reconnu. ''Il y un chef au Hamas. Il y a les chefs de toutes ces organisations. Et toutes autant qu'elles sont, elles portent la responsabilité de ce qui se passe et portent toute la responsabilité d'y remédier''.
- Pathétique. Tel est l'avis de la plupart des observateurs locaux après la prestation de Yasser Arafat, interviewé vendredi sans ménagement par Oded Granot, le spécialiste des affaires palestiniennes de la télévision israélienne.
Confiné dans son cabinet à Ramallah, le président palestinien a peut-être pensé qu'il lui suffirait de s'adresser à l'opinion israélienne à une heure de grande écoute - et d'affirmer qu'il a déjà fait arrêter dix-sept terroristes sur les trente-six dont l'Etat hébreu réclame l'interpellation immédiate, qu'il tend la main aux Israéliens - pour que l'opinion change d'avis à son sujet. Il s'est trompé : confus, peu convaincant, poussé dans ses derniers retranchements par l'interviewer, le « raïs » palestinien a surtout donné l'impression d'avoir perdu les pédales. Il a renforcé à son corps défendant l'opinion des Israéliens qui estiment qu'il a fait son temps et qu'il ne faut plus en attendre grand-chose.
Les interviews d'Arafat à la télévision israélienne sont rarissimes. Celle de vendredi restera sans doute dans les annales tant le président palestinien y est apparu défait. En tout cas, à mille lieux du portrait de « deus ex machina » du terrorisme que dresse de lui Ariel Sharon.« Un idiot. Un cancre »
En fait, Arafat a été tellement mauvais, vendredi, que même les éléments les plus à gauche du camp israélien de la paix ont du mal à le défendre autrement qu'en le présentant comme un vieillard au bout du rouleau. Et que le quotidien « Haaretz », qui a pourtant toujours défendu sa légitimité, le compare à un mauvais Jerry Lewis : Le secret le mieux gardé d'Israël vient d'être révélé - ce qui explique pourquoi le cabinet du Premier ministre était tellement furieux après la diffusion de cette interview, écrit le journal. La figure démoniaque a été découverte : Arafat est simplement un bouffon. Un idiot. Un cancre.·
S. D.
- Des islamistes démentent toute offre de trêve avec Israël
JERUSALEM (Reuters) - Après avoir diffusé un communiqué proposant une trêve conditionnelle à Israël, des mouvements islamistes ont fait savoir que l'offre avait été divulguée prématurément et que des consultations se poursuivaient entre Palestiniens.
"Des discussions allant dans le sens de ce qui est dit dans le communiqué se poursuivent entre l'ensemble des groupes, mais aucun accord n'est encore intervenu", a déclaré un représentant des brigades al Aksa, affiliées au Fatah du président palestinien Yasser Arafat.
Dans le communiqué diffusé un peu plus tôt, les branches militaires du Hamas et du Djihad islamique ainsi qu'un autre groupe affilié au Fatah annonçaient qu'ils interrompraient les attaques en territoire israélien pendant une semaine si l'Etat hébreu suspendait ses opérations militaires en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Selon le représentant des brigades Aksa, qui s'exprimait aussi au nom de l'aile militaire du Hamas, le communiqué a été diffusé par "des politiques plutôt que par des hommes d'armes" et aucun accord n'a été conclu par les groupes d'activistes.
Après la diffusion du communiqué, un haut responsable de la sécurité israélienne avait rejeté l'offre de trêve en déclarant qu'Israël n'avait d'autre choix que de continuer à assurer son "autodéfense" tant que l'Autorité palestinienne ne réussissait pas à "combattre le terrorisme et à opérer des arrestations".
Le Hamas et le Djihad islamique ont commis ces dix derniers jours une série d'attentats suicide qui ont fait 29 morts en Israël,