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- la liste des infos au jour le jour
Vendredi 16 novembre 2001 - 1 Kislev 5762
- Sharon a insisté : Je ne renoncerai pas aux 7 jours d'accalmie
Shimon Shiffer, (supplément politique de Yédioth Aharonoth)- traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Un membre haut placé dans l'Administration Bush s'est plaint cette semaine auprès d'un diplomate israélien à Washington du manque de coopération israélienne. "Vous n'appréciez pas les efforts que nous faisons pour vous", a déclaré cette source." Nous empêchons régulièrement des initiatives et des plans que l'Union Européenne veut vous imposer dans le cadre d'un règlement avec les Palestiniens." L'Américain a agité la main, comme pour mieux montrer la manière dont les plans européens sont considérés : "Chaque jour, un ministre européen est assis sur la Côte d'Azur, un de ces Joschka Fischer ou Javier Solana, et concocte un plan de paix avec Arafat. Ensuite, il appelle Washington et essaye de nous vendre sa proposition." (...)
Les Américains permettent à Israël de prendre quasiment toutes les mesures nécessaires pour lutter contre l'Autorité palestinienne. Mais en Amérique, rien n'est gratuit. Cette fin de semaine, les Américains ont demandé à Israël de les aider dans leurs initiatives au Proche-Orient. Pour des raisons liées à la politique américaine de lutte contre le terrorisme islamique, Sharon devra faire un effort. Il devra raccourcir le calendrier prévu il y a quelques mois en vue de l'application du rapport Mitchell et du plan Tenet, pour ramener Israéliens et Palestiniens à la table des négociations.
A l'origine de cette demande : la volonté américaine de maintenir une pression sur des Etats supplémentaires -outre l'Afghanistan- qui chapeautent les organisations terroristes islamiques. La Somalie, le Soudan et l'Irak , (dans cet ordre-là) , pourraient être les prochains pays dans la ligne de mire américaine. Pour maintenir la coalition fragile des pays arabes modérés, l'administration Bush entend accroître dans les jours à venir son implication pour réduire le niveau de violence dans le conflit opposant Israéliens et Palestiniens. Les Américains n'ont nullement l'intention de proposer un nouveau plan ou une proposition audacieuse en vue du règlement du conflit. Le président Bush veut proposer le minimum susceptible de contenter les Arabes et les maintenir à ses côtés.
(...) Mardi dernier, le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, a rencontré les ambassadeurs des pays européens chez l'Ambassadeur de Belgique en Israël. "Arafat vous fait marcher", a-t-il déclaré. " Son rôle historique est révolu , et nous n'arriverons à rien avec lui."
Sur le bureau du ministre de la Défense, s'accumulent les estimations militaires selon lesquelles les dirigeants de l' Autorité palestinienne font pression sur Arafat pour qu'il revienne à la table des négociations. Ils reconnaissent que l'Intifada actuelle n'a pas porté les fruits politiques escomptés et a détruit le cadre socio-économique des habitants des territoires. L'un des comptes rendus transmis cette semaine à Ben-Eliezer fait état de la crainte d'un chaos total dans les territoires en raison du décalage entre les institutions de l'Autorité et les organisations du refus, qui n'acceptent pas le commandement d'Arafat. Lors d'entretiens privés, Ben-Eliezer reconnaît que les Palestiniens ne sont pas les seuls à ressentir une certaine fatigue : "Nous aussi nous commençons à être fatigués." Le ministre de la défense ne pense d'ailleurs pas que l'on puisse "vendre" aux Palestiniens un plan politique comme celui de Pérès : "Celui qui propose seulement 39% de la Cisjordanie à Arafat, ne trouvera pas d'acheteurs côté palestinien."
Ben Eliezer rejette également le plan de séparation unilatérale proposé par ses collègues travaillistes, Haïm Ramon , Shlomo Ben-Ami, et Dahlia Itzik. L'application de leur plan demandera le démantèlement de dizaines d'implantations isolées, "ce qui provoquera une guerre civile chez nous", explique Ben-Eliezer.
Le ministre de la Défense oeuvre ces jours-ci à la conception d'un nouveau plan. "Je propose une approche plus réaliste.(...) Je propose de revenir à la situation d'avant le début de l'intifada, en septembre dernier : sortir des zones "A", enlever les bouclages autour des villes et villages palestiniens, et essayer de rétablir la situation qui prévalait dans les territoires. Notre retrait des territoires doit être total." Autre élément dans le programme de Ben-Eliezer : l'amélioration des conditions de vie économique des civils palestiniens. (...) Enfin, le ministre de la défense veut proposer au Premier ministre de reprendre les négociations avec la Syrie. "J'entrevois un début de changement dans l'approche de la Syrie envers Israël. Il se passe quelquechose là-bas et il se pourrait qu'une nouvelle occasion se présente avec Bachar Assad."
- Une loi belge pourrait mettre fin à l'épisode judiciaire de Sharon
Itamar Eichner, Tova Tsimouk (Yedioth Aharonoth) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Un texte de loi visant à ratifier la compétence des tribunaux belges de juger des dirigeants politiques étrangers doit être présenté aujourd'hui devant le parlement. Si cette loi venait à être entérinée, la procédure judiciaire ouverte contre le Premier ministre israélien deviendrait rétroactivement nulle et non avenue
- Yasser Arafat
Ben Caspit (Maariv, supplément politique)- traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
rafat commence seulement à réagir. Cela arrive trop tard, car lui-même tombe actuellement. Le Raïs palestinien recueille les fruits de sa myopie politique...
On a déjà prononcé plus d'une fois l'éloge funèbre d'Arafat, mais cette fois-ci, sa situation paraît réellement inconfortable. La semaine dernière, Djibril Rajoub a arrêté 5 chefs du Hamas dans la région de Naplouse. Cette semaine, il a tenté de faire de même à Djenine, avec un chef du Djihad islamique, mais il y a eu soulèvement spontané de la population. Arafat a pris peur...
(...) En 1996, Arafat était tombé à bras raccourci sur le Hamas. Aujourd'hui, il lui manque 2 éléments capitaux : premièrement, il n'est plus aussi fort que dans le temps; et en outre, le Hamas et le Djihad sont beaucoup plus forts qu'alors. Deuxièmement : en 1996, Arafat pouvait se permettre d'attendre "quelqu'un" (avec qui il ferait des affaires). Mais aujourd'hui, qui peut-il attendre ? Peut-être Bibi Netanyahou...
D'un autre côté, on a l'impression que l'horizon diplomatique commence à s'assombrir, là-bas au bout du ciel. De plus en plus de sources politiques et diplomatiques soufflent ces temps-ci qu'une grande "transaction" internationale, globale, mijote sur les fourneaux des Américains, des Russes, des Européens et de l'ONU. Selon ce plan, Yasser Arafat devra arrêter les terroristes recherchés et mettre une fin au terrorisme. A ce moment-là, des pressions internationales seront exercées sur Israël, pour qu'il reconnaisse immédiatement l'Etat palestinien et entame la négociation avec lui. Shimon Pérès est d'ores et déjà favorable. Ariel Sharon - pas encore. Pérès s'efforce de persuader Sharon, et parallèlement, il lorgne de côté, dans le monde, dans l'espoir que Powell fera le travail à sa place. Tout le monde s'évertue à expliquer à Arafat que "c'est maintenant ou jamais". Mais chez Arafat, "maintenant ou jamais" est une date intéressante et susceptible de modification....
Entre-temps, la lutte contre le terrorisme se poursuit. Tsahal fait la démonstration de sa puissance et de son efficacité. Le Shabak n'a jamais aussi bien fonctionné. Tout récemment, un tireur d'élite a réussi à "choper", à plusieurs centaines de mètres de distance, un chef terroriste dans un rare instant où il n'était pas entouré d'enfants (la surveillance durait depuis 2 mois) - et a fait mouche...
Mais d'un autre côté, les données les plus actuelles indiquent que les tentatives récentes d'attentats contre des objectifs israéliens battent tous les records enregistrés depuis le début de l'Intifada. C'est à dire qu'il est encore trop tôt pour prononcer l'éloge funèbre de l'Intifada -- tout comme celui d'Arafat.
- Arafat profondément vexé : Bush ne l'a même pas regardé
Elie Kamir, Gaby Kessler (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Yasser Arafat s'est senti humilié par le fait que le Président américain, George Bush, l'a superbement ignoré à l'Assemblée générale de l'ONU; aux Etats-Unis, on rapporte qu'un envoyé spécial de l'ONU (Terje Larsen, en fait) s'est rendu chez lui à Gaza pour l'apaiser.
- Les Israéliens sont favorables à un Etat palestinien
Eytan Amit, Itamar Eichner (Yedioth Aharonoth) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
° Du haut de la tribune des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères israélien a déclaré que "la majorité des Israéliens sont favorables à la création d'un Etat palestinien indépendant". Le chef de la diplomatie israélienne a néanmoins ajouté que "telle n'était pas la position officielle du gouvernement". Non incluse dans le discours originel de Pérès, cette dernière phrase a été rajoutée suite à une conversation entre le directeur du ministère des Affaires étrangères , M. Avi Gil, et le directeur du bureau du Premier ministre, M.Ouri Shani, à la demande d'Ariel Sharon.
Shani a expliqué à Gil que le Premier ministre s'opposait à ce que soit soutenue l'idée d'un Etat palestinien car , selon Shani, "telle n'est pas la politique du gouvernement. Tout ce qui concerne la création d'un Etat palestinien doit être débattu dans le cadre du gouvernement."
Dans son discours, Pérès a affirmé qu'Israël ne souhaitait pas dominer les Palestiniens. " Nous voulons qu'ils soient libres, qu'ils développent une nouvelle économie, qu'ils préservent leurs traditions et qu'ils bénéficient du plus haut niveau d'éducation." a-t-il indiqué, "mais l'Autorité palestinienne , qui est appelée à devenir un Etat, doit impérativement avoir le contrôle de l'ensemble de ses milices armées, des armes et de leur utilisation. Non pas pour Israël, mais pour la paix et pour leur avenir, pour que les balles ne se substituent pas aux urnes."
Par ailleurs, suite au discours de Pérès, le Conseil des localités juives de Cisjordanie et de Gaza a décidé d'agir pour renverser le gouvernement d'union nationale. Les dirigeants des implantations juives des territoires devraient se rencontrer aujourd'hui pour mettre au point un programme d'actions dont l'objectif serait d'oeuvrer pour mettre en place un gouvernement de droite restreint. Ils ont en outre accusé Sharon de collaborer étroitement avec Pérès pour la création d'un Etat palestinien. " Aussi longtemps que Sharon ne destituera pas Pérès de ses fonctions, il peut nier jusqu'à demain que les propos du ministère des Affaires étrangères ne représentent pas les positions du gouvernement. Nous ne le croyons pas"
- Au premier jour du ramadan, un Palestinien a été tué et un autre blessé vendredi par la police israélienne lors d'affrontements dans le centre d'Israël, tandis que la police envoyait des renforts à Jérusalem.
Agissant après un rapport des services secrets, la police israélienne s'est rendu dans un verger près de la ville de Ramle, entre Jérusalem et Tel Aviv, selon le porte-parole de la police Gil Kleiman. Ils ont commencé à poursuivre deux Palestiniens, ouvrant le feu, avant d'en tuer un et de blesser l'autre. Selon M. Kleiman, ils étaient entrés illégalement en Israël.
Kol Israël a rapporté que les deux hommes étaient entrés en toute clandestinité quelques jours auparavant. Ils sont soupçonnés d'avoir planifié une attaque terroriste.
Au même moment, la police israélienne a envoyé des renforts dans Jérusalem alors que les musulmans se dirigeaient vers la mosquée Al-Aqsa pour leurs prières du vendredi en ce premier jour de ramadan. Les activistes islamistes ont par le passé mené plusieurs attaques terroristes pendant ce mois du jeûne.
Pour la première fois depuis des mois, la police a annoncé qu'elle autoriserait certains Palestiniens de la Bande de Gaza et de la rive occidentale à venir prier à la mosquée.
A un carrefour entre Bethléem et Jérusalem, la police a brièvement mis en place des barrages avec des jeeps et des véhicules blindés, avant d'autoriser quelques Palestiniens âgés à passer. Les hommes jeunes étaient arrêtés.
Selon les autorités israéliennes, les restrictions sur les déplacements en provenance de la Bande de Gaza et de la rive occidentale ont été allégées pour la célébration du mois du jeûne. Certains barrages ont été enlevés, après plusieurs mois d'affrontements. Le responsable militaire Arieh Spitzen explique qu'Israël prend des risques vis-à-vis de la sécurité pour permettre une vie normale pendant le ramadan».
Les Palestiniens ont demandé à Israël d'ôter tous les barrages, qui, arguent-ils, ne sont qu'une politique israélienne destinée à détruire leur économie.
Dans un message sévère, le cheikh Ahmed Yassin, le dirigeant spirituel du mouvement islamiste du Hamas, a appelé son peuple à poursuivre la guerre contre Israël jusqu'à la victoire ou le martyr». Il a critiqué les musulmans pour leur faiblesse face aux attaques menées ici et en Afghanistan».
Selon lui, la guerre sainte est une obligation pour libérer leurs pays et eux-mêmes des occupants, agresseurs et tyrans», accusant Israël et les Etats-Unis de mener une guerre contre les musulmans.
- Le Hamas et les « filles aux yeux noirs » pour ses futurs « martyrs »
Liste Objectif-Proche-Orient N°15
Mohammed Abou Wardeh, membre du Hamas qui s'est occupé de trouver des terroristes pour des attentats-suicides perpétrés en Israël, a raconté à CBS comment il recrutait ses futures bombes humaines : « Je leur décris comment Dieu dédommage le martyr qui sacrifie sa vie pour la terre : si tu deviens martyr, Dieu t'accorde 70 vierges, 70 épouses et le bonheur éternel. »
Une polémique a opposé CBS à certains dirigeants musulmans qui affirmaient que la traduction faite par la chaîne américaine de cette interview n'était pas exacte. Les dirigeants du Muslim Public Affairs Council ont soutenu que la traduction anglaise ne correspondait pas à l'arabe et ont accusé CBS d'avoir inventé la citation. La CBS a admis que la traduction simultanée n'était pas fidèle à la citation arabe mais a montré une partie inédite de l'interview à plusieurs spectateurs dont la langue maternelle est l'arabe. Après ce visionnage, CBS a maintenu sa traduction.
Par ailleurs, l'annonce de la mort d'un «martyr» dans la presse palestinienne ressemble à celle d'un mariage : « Les bénédictions seront données juste après l'enterrement et jusqu'à 22h chez l'oncle du martyr » peut-on lire le 4 octobre 2001 sur l'annonce faisant part du décès d'un terroriste dans le quotidien Al-Hayat al-Jadida appartenant à l'Autorité Palestinienne.
« C'est avec une grande fierté que le Djihad Islamique palestinien marie le membre de sa branche militaire le martyr et héros Yasser Al-Adhami, aux filles aux yeux noirs » peut-on lire sur une autre annonce dans le même journal.
Al-Risala, porte-parole du Hamas, a publié les dernières intentions de Saïd Al-Hutari, auteur de l'attentat-suicide du 1er juin 2001 du Dolphinarium à Tel-Aviv, attentat qui a fait 21 morts. Voici ses déclarations : « Je vais transformer mon corps en bombes qui chasseront les fils de Sion, les feront exploser et brûleront leurs restes. Exprime ta joie, ô ma mère; distribuez des bonbons, ô mon père et mes frères; un mariage avec les filles aux yeux noirs attend votre fils aux cieux. »
Dans les nouvelles retransmises par la presse palestinienne, la vision des choses est similaire. Ainsi, le reporter Nafouz El-Balaha a annoncé la mort de Wail Aouad de la façon suivante : « La mère de Wail Aouad n'avait pas l'intention de préparer un deuxième mariage à son fils aîné après qu'il eut épousé le 10 août 2001 sa fiancée. Mais hier a eu lieu le véritable mariage de Wail : les anges du Miséricordieux l'ont marié, comme les autres martyrs, aux filles aux yeux noirs, et tout autour se sont élevés les cris de joie dont sa mère rêvait le jour de son premier mariage. »
Ashraf Saouaftah du Hamas, a décrit lui la cérémonie tenue en l'honneur d'Izz Al-Din Al-Masri, auteur de l'attentat-suicide de la pizzeria Sbarro à Jérusalem : « Ses proches ont distribué des bonbons, considérant leur fils comme le futur marié des filles aux yeux noirs, pas comme quelqu'un qui avait été tué et qu'on était en train d'enterrer. »
« Ceci fait partie de la foi islamique » a expliqué Ismaïl Abou Shanab, dirigeant du Hamas, à l'AFP : « Tous ceux qui meurent en martyrs ont droit à une récompense. Si le martyr rêve des filles aux yeux noirs, il les aura. »
Le Hamas enseigne aux élèves de ses écoles, dès la maternelle, que le martyr reçoit des vierges au Paradis.
Jack Kelly, de USA Today, a visité les écoles du Hamas à Gaza, où il a entendu un garçon de 11 ans tenir les propos suivants devant la classe : « Je vais faire de mon corps une bombe qui déchirera la chair des sionistes, ces fils de singes et de porcs Je réduirai leurs corps en petits morceaux et les ferai souffrir plus que tout ce qu'ils peuvent imaginer. » Son enseignant a alors ajouté : « Puissent les vierges t'apporter du plaisir. »
Le leader de 16 ans du mouvement de jeunesse du Hamas à Gaza a pour sa part confié au journaliste : « La plupart des garçons ne font que penser à ces vierges. »
De concert avec les médias, certaines personnalités religieuses de l'islam participent aussi à la propagation de ces croyances. Dans un entretien accordé à Al-Ahram al-Arabi, quotidien égyptien, le journaliste a demandé au cheikh Ikrima Sabri, mufti de l'Autorité Palestinienne, ce qu'il ressentait quand il priait pour l'âme des martyrs : « Je me dis que le martyr a de la chance parce que les anges l'escortent jusqu'à son mariage, au royaume des cieux. J'ai discuté avec un jeune homme, qui m'a dit : Je veux épouser les filles aux yeux noirs du Paradis. Le jour suivant, il est mort en martyr. Je suis certain que son mariage céleste a rempli sa mère de joie. Un tel fils mérite qu'elle le soit. »
Les auteurs des attentats-suicides du 11 septembre croyaient aussi que « les filles aux yeux noirs » étaient l'une des récompenses qui les attendaient au royaume des cieux. La lettre d'instructions trouvée dans la voiture de Naouaf Al-Hamzi, l'un des terroristes mentionne à deux reprises les filles aux yeux noirs : « Ne manifestez ni malaise, ni tension, soyez joyeux et heureux, ayez l'esprit tranquille, soyez confiants et convaincus que vous perpétrez une action qu'Allah approuve et qui lui est agréable. C'est pourquoi le jour viendra, inch Allah, où vous vous retrouverez aux côtés des filles aux yeux noirs au royaume des cieux »
- L'Union Européenne pourrait aider à détenir les terroristes palestiniens
Jeff Barak - Jerusalem Post
L'Union européenne veut reprendre le processus de paix en offrant "quelques idées très pratiques" pour garantir la détention de terroristes palestiniens recherchés, ce qui pourrait inclure la possibilité pour l'Union européenne de diriger deux prisons, un dans la Bande de Gaza et une autre dans la Rive occidentale, a dit le Premier ministre belge Guy Verhofstadt au Jerusalem Post dans son bureau cette semaine.
La Belgique détient actuellement la présidence de l'Union européenne. Verhofstadt, avec le Président de Commission européen Roman Prodi et le Chef de la politique étrangère de l'Union européenne Javier Solana, projettent de visiter la région la semaine prochainee, ils arriventdans la Bande de Gaza demain soir.
Verhofstadt a refusé de confirmer que lUnion européenne a proposé de diriger les deux prisons, qui détiendraient des terroristes palestiniens placés dans une liste conjointement convenue par Israël et l'Autorité Palestinienne, en disant seulement que c'est "une possibilité".
Mais il a dit : "nous avons proposé, aux deux parties, quelques idées très pratiques pour garantir aux individus sur qui ils sont été d'accord d'être mis dans un bâtiment de détention où il y a une garantie des deux côtés qu'ils sont là, qu'ils restent à l'intérieur."
L'Union européenne, a-t-il continué, comprend que, sans une obligation sérieuse du côté palestinien pour prendre des mesures autoritaires contre le terrorisme, il ne peut y avoir aucun progrès dans le processus de paix.
Sa visite vient à un moment problématique dans des relations de l'Union européenne et d'Israël en général et des relations des Belges avec Israël en particulier.
Mardi, la réunion annuelle de l'Association de l'Union européenne-Israël s'est réuni pour discuter d'enlever aux produits israéliens faits au-delà de la Ligne Verte, leur statut d'exemption de droits. L'Union européenne envisage de prendre cette mesure en raison de la colère de Bruxelles sur la politique d'assassinats ciblés et de les fermetures prolongées des territoires.
Un diplomate israélien à Jérusalem cette semaine a décrit Israël et l'Union européenne comme étant "dans une course avec une collision inévitable" sur cette question, avec Israël incapable d'accepter un résultat qui sous-entend que les territoires sont à l'extérieur de ses frontières et lUnion européenne incapable d'accepter que les territoires font partie du territoire souverain d'Israël.
Verhofstadt a refusé de discuter de la réunion prochaine, disant qu'il est trop tôt pour prévoir son résultat.
Verhofstadt a aussi marqué sa distanceavec les actions d'une cour belge qui accuse le Premier Ministre Ariel Sharon de crimes de guerre pour son rôle dans la non prévention du massacre de Sabra et Shatilla d'l y a presque 20 ans pendant la Guerre du Liban.
"Je ne peux pas faire des remarques sur cela ou donner n'importe quelle explication, care nous avons la pleine séparation des pouvoirs en Belgique... Pour moi, le message important, que je veux exposer est qu'il n'a pas aucun rapport avec la scène politique en Belgique."
Il a reconnu, cependant, que la loi actuelle en Belgique qui tient compte de l'acte d'accusation de leaders étrangers pour des soupçons de crimes de guerre "rend la vie difficile" pour les décideurs de politique étrangère de la Belgique.
Cherchant à minimiser les supputations sur un plan de paix de l'Union européenne , Verhofstadt a dit que le but de sa visite est de voir quels petites mesures peuvent être prises maintenant pour aider Israël et les Palestiniensà revenir dans la structure du plan Mitchell .
"Nous cherchons à aider un peu à obtenir les mesures nécessaires, pour que plus tard, dans un proche avenir, soit relancé le processus de paix," a-t-il dit.