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- la liste des infos au jour le jour
Mercredi 14 novembre 2001 - 28 Heshvan 5762
- Arafat ordonne la libération d'un chef du Jihad Islamique arrêtée par l'Autorité Palestinienne à Djénine
Daniel Sobelman, Amos Harel et Baruch Kra,Correspondants d' Ha'aretz
Des sources palestiniennes ont dit mercredi soir que le Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat avait ordonné la sortie de Mahmoud Nurasi Tawalbi, le leader de Jihad Islamique arrêté mercredi plus tôt dans la ville de Rive occidentale de Djénine. Arafat, a ce qu'on dit, vait donné l'ordre au chef de la sécurité préventive de la Rive occidentale, Jibril Rajoub, après les manifestations féroce de Palestiniens à l'extérieur de la prison où Tawalbi était détenu depuis son arrestation.
Tawalbi 23 ans avait été arrêté par la police palestinienne dans que l'on avait vu comme un signe qu'Arafat agissait contre les militants projetant des attaques contre Israël.
Les leaders du Jihad Islamique avaient dit que la police palestinienne avait pincé Tawalbi dans la rue à Djénine et l'a fait disparâtre dans une prison à Naplouse, 25 kilomètres (15 milles) plus au sud. Ils ont dit que Tawalbi était soupçonné par Israël de recruter des terroristes-suicide et de les envoyer en Israël.
Tawalbi était un de dix hommes le plus recherchés sur la liste donnée à l'Autorité Palestinienne par Israël, demandant qu'ils soit immédiatement arrêté. Israël dit que Tawalbi est responsable de l'envoi d'au moins 11 terroristes-suicide dans des attaques en Israël, y compris les actes terroristes dans Haifa, Benyamina, Hadera, Afula et Kiryat Motzkin.
Israël avait plusieurs fois fait le projet d'assassiner l'activiste du Jihad, amenant l'Autorité Palestinienne à le placer en détention préventive à plusieurs occasions.
Après qu'Israël ait assassiné des activistes du Jihad à Djénine et Naplouse, Tawalbi était devenu l'homme le plus recherché du secteur. Il y a une hypothèse que son arrestation a été conçue pour hater le retrait des troupes de Tsahal de leur siège de la ville depuis presqu'un mois.
Environ 3,000 Palestiniens protestants pour l'arrestation ont entouré le quartier général palestinien de la Sécurité Préventive à Djénine, tirant à l'arme à feu, jetant des grenades et brûlant des voitures. Un fonctionnaire de sécurité, parlant sur couvert d'anonymat, avait confirmé que Tawalbi avait été arrêté.
Israël avait exigé qu'Arafat ordonne l'arrestation des militants et le Département d'Etat américain avait aussi dit à Arafat d'agir contre les groupes violents.
L'arrestation avait aussi suscité une vague de protestation en face à la prison où Tawalbi a été détenu.
Des centaines de gens ont participé à la manifestation, beaucoup d'entre eux, des partisans du Jihad Islamique. Plusieurs des manifestants ont affronté les policiers palestiniens et les ont bombardés avec des pierres. Des sources palestiniennes ont dit que plusieurs manifestants ont été blessés.
- Deux Palestiniens ont été arrêtés par Israël mercredi dans le village de Baka Al-Sharakiya, près de la ville de la Rive occidentale de Tulkarem. Des sources palestiniennes ont dit que le village a été placé sous bouclage e de soldats de la Force de Défense d'Israël et des Policiers des frontières sont entrés dans le village.
L'Agence de presse palestinienne, Wafa, a dit que Tsahal a investi trois maisons dans le village de Shvicha, aussi près de Tulkarem. Tsahal a transformé les maisons en avant-postes et a posté des artilleurs sur le toit. Une mine avait exploser mercredi près du village, à côté d'une patrouille de Tsahal, sans faire de blessés.
- Damas le 13/11/2001 agence syrienne Sana
Le président Bachar al-Assad a examiné aujourd'hui avec M.François Loncle, président de la commission des relations extérieures de l'Assemblée Nationale Française, la situation au Moyen-Orient et les derniers développements internationaux.
Le président al-Assad a mis l'accent, d'autre part, sur l'importance d'un rôle efficace des pays européens en général et de la France en particulier dans le traitement de la situation dans la région.
Les deux parties ont affirmé, enfin, la nécessité d'élargir le dialogue entre les responsables des deux pays.
(
) M. François Loncle, président du comité des relations extérieures à l'Assemblée nationale française, a affirmé que sa visite en Syrie entre dans le cadre du renforcement des relations syro-françaises dans les domaines politique, économique et culturel, précisant avoir saisi le même désir auprès de la partie syrienne.(
)
La délégation française a exprimé sa compréhension de la justesse de la position syrienne, affirmant que l'instauration de la paix ne pourrait se réaliser sans l'application des résolutions de la légalité internationale et le retrait israélien des territoires arabes occupés.
- Mubarak "donneur de leçons" au Américains : Arrêtez l'aide "aveugle" à Israël
Le président égyptien Hosni Mubarak a invité les Etats-Unis à cesser son " aide aveugle" à Israël.
Mubarak a exigé que les Etats-Unis s'abstiennent de fournir à Israël des armes qui peuvent déranger l'équilibre délicat du Moyen-Orient.
Il a dit que l'approvisionnement de matériel militaire à Israël peut mener à une course aux armements non-conventionnelle dans la région.
Le procès en homosexualité en Egypte: vingt-trois peines de prison et 29 acquittements: la cour égyptienne qui jugeait 52 hommes accusés d'homosexualité a rendu son verdict mercredi.
A l'issue de quatre mois de procès, Sherif Farahat a été condamné à cinq ans d'emprisonnement pour débauche, mépris de la religion, fausse interprétation du Coran et exploitation de l'islam en vue de promouvoir des idées déviantes. Mahmoud Ahmed Allam, lavé des accusations de débauche, a écopé de trois ans pour des chefs d'inculpation religieux.
Vingt autres accusés ont été condamnés à des peines de deux ans et un dernier à une peine d'un an, tous pour débauche. Les 29 restants ont été acquittés.
Les poursuites judiciaires avaient été entamées après une rafle dans un bateau-restaurant sur le Nil, le 11 mai dernier. Cinquante-cinq hommes avaient été arrêtés et accusés d'avoir pris part à une fête homosexuelle. Seuls 52 d'entre eux avaient ensuite été inculpés pour débauche et mépris de la religion.
La loi égyptienne ne se réfère pas précisément à l'homosexualité mais un large éventail de dispositions punit d'emprisonnement les actes d'obscénité et ceux portant atteinte à la moralité publique.
- Des Soldats du génie désamorcent une probable bombe à Tira
Des soldats du génie de la police essayent maintenant de désarmorcer une probable bombe découverte dans les champs agricoles adjacents à Tira, selon la Radio de l'armée .
Tira est placé au sud-est de Natanya dans la région "du Triangle".
- Des paletiniens armés à Bethléem ouvrent le feu sur la police
Des forces palestiniennes à Bethléem ont ouvert le feu sur une base de la Police de l'air et des frontières voisine.
Il n'y a eu aucun accident dans les coups de feu, selon Kol Istaël.
- Des forces palestiniennes dans Ouja ont ouvert le feu sur des troupes de Tsahal placées dans ce secteur.
Ouja est placé au nord du secteur mal contrôlé par l'Autorité Palestinienne de Jericho dans la Vallée du Jourdain.
Il n'y a eu aucun accident dans l'attaque, a annoncé Kol Israël.
Les soldats israéliens ont rendu le feu.
- Après la publication par le Nouvel Observateur - hebdomadaire très influent de tendance gauche intellectuelle - d'un article consacré aux crimes liés à l'honneur de la famille dans le monde arabe (
), l e ministère des Affaires Etrangères israélien entend réagir contre l'hebdomadaire et contre la journaliste. "Il s'agit de propos injurieux, et nous demanderons à ce que des mesures soient prises contre cet hebdomadaire", a t-on indiqué au ministère - Itamar Eichner (Yediot AhaRonot)
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- Les "grenades", jouets des enfants de la bande de Gaza
RAFAH (bande de Gaza), 14 nov (AFP) - Jouant sur un tas de décombres à Rafah, dans la bande de Gaza, Khalil, 13 ans, évalue fièrement à 30 ou 40 le nombre de "grenades" qu'il a lancées sur des soldats et des chars israéliens.
"Quelquefois, elles explosent en faisant des couleurs", répond-il simplement, en se balançant d'un pied sur l'autre, quand on lui demande combien de soldats ou de chars lui et ses amis ont touché.
Des soldats et positions de l'armée israélienne ont été la cible de 700 de ces "grenades", souvent artisanales, depuis le début de l'Intifada, en septembre 2000, selon les sources militaires israéliennes.
Les jets de ce type d'engins ont provoqué à plusieurs reprises des ripostes israéliennes à la mitrailleuse et au canon de chars qui ont fait de nombreux morts et blessés à Rafah, ville frontalière divisée en deux parties, l'une en territoire égyptien et l'autre dans la bande de Gaza.
Mais beaucoup d'habitants de Rafah assurent que ces grenades ne sont pour la plupart du temps que des morceaux de tuyaux métalliques bourrés de poudre explosive.
"Les enfants m'apportent des tuyaux et je les coupe en morceaux", explique Omar, le ferronnier de la principale artère de Rafah.
"On les remplit de poudre explosive et on bouche les extrémités en ne laissant qu'un petit orifice. On l'allume à l'aide d'une cigarette et on le lance en l'air", explique-t-il.
"C'est vraiment un jeu d'enfants. Ca fait beaucoup de bruit mais c'est inoffensif. Quand j'entend que les Israéliens appellent cela des grenades, ça me rend fou", dit-il.
Un porte-parole de l'armée israélienne admet que les petites explosions (de grenades) n'ont pas fait de blessés "depuis des mois", mais il souligne que ces grenades artisanales sont parfois utilisées pour détourner l'attention des soldats avant des attaques plus importantes.
Khalil et ses amis, du haut d'un tas de décombres non loin de la porte de Salaheddine, point de passage vers l'Egypte, savent qu'ils jouent à un jeu dangereux mais ils veulent participer à la "résistance" contre Israël.
Ils retroussent fièrement le bas de leurs pantalons pour exhiber les traces de blessures par balles sur leurs jambes.
Les bouts de métal utilisés pour confectionner les grenades, ils les paient 2 USD pièce avec leur argent de poche.
Le frère de Khalil, Ehab, un étudiant d'une vingtaine d'années, estime que c'est le désarroi qui provoque les réactions de ces enfants car "rien ne change ici". "Les enfants ne pensent qu'à se battre contre les Israéliens. Ils ne dorment pas la nuit. Le matin, quand il faut aller à l'école, ils ont sommeil parce qu'ils ont pleuré toute la nuit. Nos enfants mouillent leurs lits, cela n'arrivait pas auparavant", explique-t-il.
L'armée israélienne estime que les petits Palestiniens ne devraient pas s'en prendre aux chars.
"Nous ne voulons pas faire de mal aux enfants (...). La seule chose que je puisse dire est qu'ils ne devraient pas laisser leurs enfants lancer ces engins explosifs sur nous", affirme le porte-parole de l'armée.
"Les Palestiniens n'ont pas le même comportement que nous. Nous n'enverrions pas d'enfants" se battre, a-t-il ajouté.
Les relations d'Arafat avec les Etats-Unis au point mort
Miriam Shaviv -Jerusalem Post
Les relations avec l'administration américaine du Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat sont à un "absoluement basses", a dit le Maj.-général d'Intelligence OC Amos Malka devant la la commission des Affaires étrangères et le Comité de Défense de la Knesset hier.
Malka, avait été envoyé la semaine dernière par le Premier Ministre Ariel Sharon pour rencontrer des hauts fonctionnaires Américains, il a dit que les EU ne croient plusqu'Arafat se bat contre le terrorisme.
Le point de rupture,a-t-il dit, est venu la semaine dernière où Israël a tué l'activiste du Tanzim Ataf Abbayat dans une voiture entre Bethléem et Beit Sahur.
"L'Autorité Palestinienne avait dit qu'il était emprisonné. Après les coups de feu, les EU se sont plaint que l'AP les avait trompés," a-t-il dit.
Malka a révélé qu'Israël a empêché 16 attaques terroristes depuis la mi-octobre. Au moins 10 d'entre eux auraient fait un grand nombres de victimes.
Il a estimé que les EU deviennent maintenant "plus compatissants" à l'égard d'Israël quand il effectue des meurtres ciblés, "tant que les opérations sont de courte durée."
Selon Malka, le prestige d'Arafat s'efface aussi parmi ses propres gens. "Certains des conseillers d'Arafat pensent qu'il maximise les risques, en réduisant au minimum les bénéfices.
"Il y a le sentiment que suite à sa gestion, le moment où l'Autorité Palestinienne perdra le contrôle se rapproche."
Malka a souligné que la critique ne vient pas d'un assez grand nombre de personnes pour forcer Arafat à ajuster son comportement.
Le seul conseiller d'Arafat qui le critique est le Chef de Service de la sécurité préventive de la Bande de Gaza Muhammad Dahlan, qui veut qu'Arafat améliore l'image de l'Autorité parmi des Palestiniens en combattant la corruption.
En attendant, Malka a dit que des terroristes palestiniens ont des difficultés à faire des bombes et faire des infiltrations en Israël. Au lieu de cela, les organisations terroristes emploient "des tireurs-suicide," où les cibles sont des civils israéliens et où les terroristes espèrent perdre la vie dans l'opération.
Des exemples récents incluent l'attaque d'un autobus Egged à l'intersection de Colline française de Jérusalem la semaine dernière; conduite par un terroriste près du Kibboutz Metzer et dans la banlieu de Hader il y a deux semaines; et l'infiltration de deux terroristes dans le Sinaï Elei au commencement d'octobre, qui a fait 2 morts et 14 blessés.
Le chef des Renseignements militaires : La confiance que les Américains mettent dans Arafat est au plus bas
Arieh Bender (Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
"La confiance que l'Administration américaine met en Yasser Arafat est au plus bas; elle se traduit fréquemment par une attitude d'hostilité à son égard" - c'est ce qu'a fait valoir hier le chef des Renseignements militaires, le général Amos Malka, devant la Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset.
D'après Malka, rentré récemment d'un voyage aux Etats-Unis, où il avait été envoyé par le Premier ministre, on peut remarquer qu'aux Etats-Unis comme en Europe, on est dégrisé et on fait de moins en moins confiance à l'image de la situation qu'Arafat et les Palestiniens tentent de "commercialiser". Différents rouages de l'Administration américaine comprennent maintenant que les comptes-rendus faits par les Palestiniens, selon lesquels ils agissent contre le terrorisme, sont purement virtuels.
Le tournant dans l'attitude américaine s'est produit à propos de l'élimination d'Aatef Abayat,l'un des chefs du Fatah à Bethléem, responsable des tirs répétés contre Gilo. Les Palestiniens avaient informé les Américains qu'ils avaient mis Abayat en prison; mais sa liquidation alors qu'il se trouvait dans une voiture qui circulait aux abords de Bethléem a démontré aux Américains que les assertions palestiniennes étaient mensongères.
Malka a ajouté que l'on discerne ces derniers temps une évolution dans les modes d'action des organisations terroristes; elles se tournent vers des tentatives pour abattre des responsables israéliens, ou les attentats suicide avec tirs à l'arme automatique. Dans le courant du mois écoulé, il a été fait échec à non moins de 16 tentatives d'attentats de cette sorte. Les actions préventives créent l'impression d'une accalmie dans les territoires, comme si les Palestiniens s'attachaient eux-mêmes à prévenir les attentats. "Mais tout le crédit du succès nous revient", a déclaré le général Malka
Séparation n'est pas synonyme de redéploiement
Dan Margalit (supplément politique de Maariv) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël
Aharon Oussichkine, tué dans son Moshav, est une nouvelle victime du terrorisme palestinien. Gratuite, sa mort est d'autant plus inconsolable que le lieu du crime aurait du être depuis longtemps protégé par une barrière de séparation.
Tout est pourtant disponible. Des barbelés pour une distance de 350 km, un financement d'un montant de 700 millions de shekels, mais l'opposition vient visiblement de l'ensemble de l'échiquier politique israélien, de Benny Eilon à Yossi Beilin.
Ariel Sharon et ses amis de droite redoutent certainement la réaction des colons, celle des habitants de Jérusalem - à qui on promet une Jérusalem unifiée - , mais aussi celle de Binyamin Nétanyahou.
Quelle sera la réaction des colons qui souhaiteront rester dans leurs domiciles actuels au-delà de la barrière ? Pourquoi la vie de ces personnes devrait-elle être mise en péril ? A ces questions existent de nombreuses réponses, mais il existe surtout une équation de taille : Si Israël détient une solution au conflit qui protégerait 90% de la population israélienne, est-il vraiment raisonnable de penser qu'elle ne devrait pas être appliquée pour la seule raison qu'elle n'est pas appropriée aux dix autres pour-cent ?
De son côté, Shimon Pérès et les partisans d'Oslo n'ont pas perdu l'espoir de voir un jour dans cette région naître un nouveau Proche-Orient où le High-Tech irait bon train à Hébron et à Naplouse. Pour ne pas tuer le rêve, ils s'opposent à une séparation unilatérale d'avec les Palestiniens - alors que le pays saigne - et sont ainsi contraints de réagir au meurtre d'Oussichkine en faisant incursion en zones autonomes palestiniennes. Même si Pérès ne les approuve pas pleinement, il préfère de loin ces incursions- au service de sa vision exaltante - à l'idée d'une séparation.
Qu'on le veuille ou non, une barrière sera édifiée le long de la Ligne verte, mais également à Jérusalem même. Il ne faut pas y voir une frontière définitive mais simplement un dispositif de défense. Le choix est clair : Edifier une barrière de séparation ou avoir sérieusement l'intention de le faire , de telle manière que les Arabes cessent les tirs de crainte d'être séparés des Israéliens.
(..) En leur temps, les colonies avaient joué le même rôle. Ce sont elles qui ont accéléré le processus de paix. En 1998, l'OLP a commencé à parler de paix et de compromis, car les Palestiniens redoutaient que sans un accord, ils se retrouveraient sans une parcelle de terre dans les territoires.
(..) Séparation n'est pas synonyme de redéploiement. Ni même de concessions. Elle présente simplement une alternative à l'irréductibilité de Yasser Arafat.
Colin Powell annoncera : application des "Recommandations Mitchell", malgré les attentats
Nahoum Barnéa, envoyé spécial aux Etats-Unis (Yedioth Aharronot) - traduit par le service de presse de l'Ambassade de France en Israël.
Le nouvel émissaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient sera le général (rés.) Anthony Ziny, ancien commandant des forces américaines dans la zone du Golfe Persique. Il viendra en tournée en Israël après que le Secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, aura prononcé la semaine prochaine son discours sur la vision de l'Administration Bush concernant la solution du conflit israélo-palestinien.
Selon le brouillon préparé au Département d'Etat, Powell va s'appuyer sur les recommandations de la Commission Mitchell, qui s'abstiennent d'entrer dans les détails d'un règlement israélo-palestinien. Mais à l'encontre de la position israélienne, le discours de Powell stipulera que les conditions du Rapport Mitchell sont indépendantes les unes des autres. En d'autres termes, Israël doit cesser de développer ses implantations, sans rapport avec la cessation du terrorisme de la part des Palestiniens. La formule employée sera que les attentats terroristes "ne bloquent pas la pendule" d'application du processus.
(...) Le ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, a achevé hier soir une brève visite à Washington. Il n'attache pas une trop grande importance à la nomination du nouvel émissaire américain. Pérès est convaincu que les Etats-Unis ne tenteront pas d'imposer une solution à Israël, ni de prendre une initiative de grande portée. L'objectif des Américains, selon Pérès, est de faire baisser sensiblement le niveau de la violence, pour ne pas gêner leur manoeuvre principale dans la région, face à Oussama Ben-Laden.
Pérès a pris la parole devant la convention annuelle des Fédérations juives des Etats-Unis. Il a dit qu'il y a "de nombreux Israéliens qui acceptent la création d'un Etat palestinien, désarmé, économiquement prospère, vivant en paix et dans des relations de bon voisinage avec Israël".
(06:45)Une bombe dans une poubelle blesse deux personnes, ce matin à Jérusalem
Deux ouvriers d'assainissement de Jérusalem ont été blessés légérement quand une petite bombe mise dans une poubelle a explosé, dans le quartier de Kiryat Hayovel.
Le secteur de l'explosion a été interdit d'accès car la police cherche d'autres bombes.
Les relations avec l'administration américaine du Président de l'Autorité Palestinienne Yasser Arafat sont "à un niveau très bas," a dit le Maj.-général du renseignement OC Amos Malka devant la comission des Affaires étrangères de la Knesset.
Malka, qui a été envoyé la semaine dernière par le Premier Ministre Ariel Sharon au Etats-Unis pour rencontrer des hauts fonctionnaires Américains, il a dit que les Etats-Unis ne croient plus qu'Arafat se bat contre le terrorisme.
Le service de sécurité du Shin Bet arrête une cellule terroriste du Fatah à Hebron
Amos Harel, Jalal Bana et Daniel Sobelman, Correspondants d'Ha'aretz
Des forces de sécurité israéliennes ont récemment retenu trois membres d'une cellule terroriste du Fatah à Hebron. Les suspects projetaient un certain nombre d'actions terroristes, y compris une attaque à la voiture piégée près du tombeau de Patriarches d'Hebron, ont dit mardi les fonctionnaires du service de sécurité du Shin Bet.
La révélation du Shin Bet est venueaprès un jour de violence relativement calme sur la rive occidentale et dans le territoire de Gaza. Une femme palestinienne a été tuée à Tulkarem mardi soir et le porte-parole de l'Autorité Palestinienne a prétendu qu'elle a été tuée à l'intérieur de sa maison. Aucun Israélien n'a été blessé mardi dans des incidents de tir.
L'interrogation des trois suspects de Hebron a établi qu'ils projetaient d'employer une voiture ressemblant aux véhicules employés par les membres de la force des observateurs de la Protection Internationale Provisoire de Hebron (TIPH) et de garer la voiture près du tombeau de Patriarches. Les membres de cellule avaient contrefait des autocollants TIPH à cette fin.
Les suspects avaient projeté de faire exploser la voiture piégée à un moment où un grand nombre de pelerins Juifs seraient recueillis au Tombeau, ont dit les sources de Shin Bet. Les membres de la cellule ont aussi projeté de commettre des attaques terroristes à l'intérieur de la Ligne Verte, sur des sites comme l'Université hébraïque de Jérusalem et la Colline française, ajoutent les sources .
Une miine a été explosé mardi dans une attaque contre un blindé de Tsahal près du Kfar Darom l'implantation dans la Bande de Gaza. Personne n'a été blessé par la détonation. Après l'explosion, les soldats de Tsahal sont brièvement entrés dans les secteurs "A" dans la zone de Al-Balah, pour la poursuite des suspects après l'attentat à la bombe. Aucun suspect n'a été retenu.
Des décharges ont été renvoyées mardi sur un camion israélien dans la région Gilboa, près du Kibboutz Meirav; personne n'a été blessé dans cette attaque. Le conducteur de camion a annoncé que les balles ont été tirées depuis un véhicule blanc, qui s'est alors enfui dans la direction des villages voisins "mal" contrôlés par les Palestiniens . Le secteur de Gilboa a été la scène d'un certain nombre d'attaques dans les récents mois.
Il y a eu relativement peu d'attaques dans les territoires mardi, des incidents ont cependant été annoncés à Djénine, près de Naplouse et à l'extérieur de Ramallah.