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Mercredi 26 Septembre 2001 - 9 Tishri 5762 - mise à jour à 11:56 (heure de Paris, GMT +2)
- Au cours de la rencontre Pérès-Arafat, Israël et les Palestiniens se sont mis d'accord mercredi sur une série de mesures destinées à ramener la confiance en vue de mettre fin à un an d'affrontements et annoncent la mise sur pied d'une commission conjointe de hauts représentants.
Dans un communiqué conjoint, les parties s'engagent à excercer les efforts maximum en vue de faire respecter le cessez-le-feu décrété" et à "reprendre une pleine coopération en matière de sécurité".
Les parties "réaffirment leur plein engagement envers la mise en oeuvre des recommandations de la commission Mitchell et l'accord Tenet" et à cette fin "ont décidé de mettre sur pied une commission conjointe de hauts représentants afin de régler toute question qui pourrait découler de l'application de ces recommandations et de cet accord".
Les parties "respecteront toutes leurs obligations en matière de sécurité prévues dans leurs précédents accords et le gouvernement israélien commencera à lever les restrictions et à redéployer ses forces", ajoute le texte.
Une seconde rencontre aura lieu dans une semaine environ, poursuit le communiqué conjoint, qui s'achève par les remerciement des parties à "tous les pays et dirigeants qui ont encouragé et oeuvré à la relance du processus de paix".
- Le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Pérès et le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat sont arrivés mercredi matin à l'aéroport international de Gaza où les deux hommes doivent avoir, à la demande pressante des Etats-Unis, des pourparlers de trêve pour mettre fin à un an de violences.
Arafat attendait à l'extérieur du salon des personnalités de l'aéroport pour accueillir Pérès. Les deux hommes se sont serrés la main.
Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a eu d'incessants entretiens téléphoniques avec Arafat et le Premier ministre israélien Ariel Sharon au cours des derniers jours pour les exhorter à progresser dans leurs pourparlers. Sharon a annulé à deux reprises la rencontre Pérès-Arafat, estimant que le leader palestinien ne faisait pas suffisamment d'effort pour contenir la violence.
Les Etats-Unis espèrent obtenir le retour au calme au Proche-Orient dont les violences actuelles menacent les efforts entrepris par Washington pour mettre sur pied une coalition internationale pour lutter contre le terrorisme.
La rencontre Arafat-Pérès a été organisée mercredi à l'aéroport de Gaza malgré un attentat à la bombe contre un poste militaire israélien à la frontière israélo-égyptienne dans le sud de la Bande de Gaza. Tsahal a annoncé que trois soldats avaient été blessés alors qu'ils inspectaient un tunnel creusé à proximité du poste militaire israélien.
A la suite de cet attentat, les chars de Tsahal sont entrés brièvement dans le camp de réfugiés de Rafah où ils ont fait usage de leurs mitrailleuses, endommageant plusieurs maisons mais sans faire de victime.
Ce dernier incident illustre, si besoin était, la fragilité de toute trêve qui pourrait être conclue entre Arafat et Pérès au cours de leur rencontre.
Les cessez-le-feu précédents, y compris celui négocié par le directeur de la CIA George Tenet en juin dernier, n'ont jamais tenu plus de quelques jours.
- Malgré une bombe qui a explosé au passage Karmit blessant 4 soldats dont un griévement ce matin en dernière minute, la réunion longtemps projetée et souvent retardée entre le Ministre des Affaires Etrangères Shimon Peres et le Président d'Autorité palestinien Yasser Arafat doit avoir lieu ce matin dans la Bande de Gaza à l'Aéroport International.
( Herb Keinon, Janine Zacharia, Lamia Lahoud et Gil Hoffman - Jerusalem Post.)
Le choix du moment de la réunion a été rendu possible parce que le Président syrien Bashar Assad a refusé de voir Arafat hier à Damas. Si cette visite avait eu lieu, la réunion n'auraient pas été tenu aujourd'hui mais après Yom Kippour.
Si tout va comme projeté, la réunion - qui a été préparée depuis plusieurs mois - se terminera avec une déclaration commune qui appellera à un cessez-le-feu et présentera la voie vers l'application du plan Mitchell (voir le document : comment sera appliqué le cessez-le-feu).
Ce communiqué, rédigé par Peres et deux confidents d'Arafat, Saeb Erekat et Ahmed Qurei, appelle les deux côtés à reprendre la coordination de sécurité dans les 48 heures après la réunion et pour la condamnation publique d'actes de terorrisme.
"Je voudrais dire que nous sommes très heureux que les Israéliens et des Palestiniens aient annoncé l'accord pour se rencontrer au niveau de Ministre des Affaires Etrangères Peres et du Président Arafat. C'est un pas important qui nous espérons contribuera significativement au renforcement des efforts pour interrompre la violence et construire un dialogue politique notable," a dit le porte-parole américain Richard Boucher aux journalistes au briefing de presse quotidien.
"Les discussions directes entre les deux côtés sont la meilleure façon de recréer la confiance qui est nécessaire pour changer la situation sur le terrain et rendre la vie meilleure et pour les Israéliens et pour les Palestiniens.
Peres a dit aux Travaillistes de la Knesset hier qu'il y a deux façons de provoquer un cessez-le-feu : par un combat massif - qu'aucun officier ou ministre de la Défense Nationale ne croit faisable - ou par le dialogue.
Il a dit que les pourparlers avec Arafat ne constituent pas de négociation sous le feu, mais plutôt "la négociation d'un cessez-le-feu."
"Cela doit être fait avec la personne qui a la plupart d'influence sur le terrain et cette personne c'est Arafat," a dit Peres.
Le ministre de la Défense Nationale Binyamin Ben-Eliezer a dit qu'il est en faveur d'une réunion maintenant, "parce que je pense qu'avec une guerre intransigeante contre la terreur - et nous remuons une guerre intransigeante contre la terreur - nous devons profiter de chaque fente pour arriver au dialogue, parce que militairement vous ne pouvez pas atteindre d'accord. Vous pouvez fournir la protection et la sécurité, mais ne pouvez pas atteindre un accord."
Des sources occidentales diplomatiques ont dit qu'ils s'attendent à ce que la réunion "aide Arafat à mettre en application le cessez-le-feu."
Selon ce plan, après que les 48 initiales heures où la coopération de sécurité entre les côtés doit reprendre,il y aura une période de cinq jours pendant laquelle Israël doit lever les fermetures et les barrages routiers dans les secteurs calmes et permettre le transfert de matériel non-militaire dans les territoires, doit donner des visas d'entrée aux marchands palestiniens et autoriser le transfert de marchandises et des produits agricoles dans la Bande de Gaza et dans la rive occidentale.
- Hubert Védrine, a terminé mardi sa visite de deux jours en Israël et dans les territoires palestiniens par un échange vif avec des membres de la sécurité israélienne à Jérusalem Est.
Pas de bain de foule en question cette fois... La dispute a éclaté, selon l'entourage de M. Védrine, lorsque le ministre s'apprêtait à rencontrer des politiciens et intellectuels palestiniens dans une hôtel de Jérusalem Est.
Il avait été prévu auparavant que les gardes accompagnant M. Védrine n'entreraient pas dans l'immeuble, mais à l'arrivée du groupe à l'hôtel, les escortes ont tenté d'y pénétrer à ses côtés.
«Les Israéliens ont essayé d'entrer de force dans la zone de réunion,» a raconté un membre de la délégation française, qui a souhaité garder l'anonymat. «Les agents de sécurité français leur ont barré le chemin, il y a eu une bousculade et les Israéliens ont confisqué la carte d'identité diplomatique de l'un des agents français.»
Après une demie-heure de négociations, les Israéliens ont finalement fait demi-tour.
«Il s'agit d'un incident totalement inutile que j'ai déjà totalement oublié,» a simplement déclaré M. Védrine lors d'une conférence de presse qui a suivi sa rencontre avec les personnalités palestiniennes