-
- la liste des infos au jour le jour
Vendredi 7 Septembre 2001 - 19 Elul 5761
- La Belgique a décidé de suspendre l'enquête judiciaire ouverte à l'encontre du Premier ministre israélien Ariel Sharon,.
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon, a obtenu un sursis de la justice belge avec la suspension de l'instruction pour examiner la régularité de la procédure.
"C'est une victoire du droit", a déclaré Me Michèle Hirsch, l'avocate belge choisie par l'Etat israélien pour assister M. Sharon. C'est elle qui avait contesté la régularité de la procédure.
La chambre des mises en accusation de la Cour d'appel de Bruxelles doit commencer à étudier dans les prochaines semaines cette question et notamment celle de la compétence du juge d'instruction, a précisé le procureur du Roi Benoît Dejemeppe. Cet examen pourrait prendre plusieurs mois, a-t-il ajouté.
"La loi présente des difficultés d'application et le juge d'instruction a reconnu que certains des arguments qu'on avait soulevé présentaient une certaine pertinence", a expliqué Me Hirsch.
Début juillet, le juge d'instruction Patrick Collignon du parquet de Bruxelles s'était déclaré compétent pour instruire cette plainte et avait auditionné une des plaignantes Souad Srour.
Mais Me Michèle Hirsch a contesté la compétence de ce juge. Elle a estimé que la justice belge ne pouvait pas poursuivre le Premier ministre israélien car les faits avaient déjà été jugés en Israël il y a plusieurs années par une commission d'enquête. Celle-ci avait décidé de ne pas déférer M. Sharon devant les tribunaux, tout en reconnaissant sa "responsabilité indirecte" dans le massacre.
L'avocate a accusé la Belgique de porter atteinte à la souveraineté judiciaire d'Israël.
- Ariel Sharon n'a donné qu'un mandat limité à son chef de la diplomatie, Shimon Peres, pour son entretien de la semaine prochaine avec Yasser Arafat, ont indiqué des sources politiques israéliennes.
Peres, qui se trouve actuellement en Italie pour une conférence internationale sur le commerce, avait déclaré jeudi qu'il comptait rencontrer Arafat la semaine prochaine puis, par la suite, à deux autres reprises.
Un porte-parole palestinien a déclaré pour sa part que les deux hommes se rencontreraient d'abord au Proche-Orient, puis en Europe et enfin dans le courant du mois en marge de la session annuelle de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York.
"Il est essentiel (...) que M. Peres vienne avec un mandat précis qui lui permette de parvenir à un accord, mais il est tout aussi important que Sharon ratifie et applique tout accord qui pourrait voir le jour", a déclaré le porte-parole, Nabil Abou Roudeinah.
Peres a déclaré qu'il comptait dire à Arafat avoir "réellement l'intention de chercher une issue" à la crise du Proche-Orient, tout en justifiant la politique d'assassinats "ciblés" menée par Israël à l'encontre de militants palestiniens.
"Je lui dirai que nous devons nous asseoir à la même table et chercher les moyens de susciter un véritable cessez-le-feu. Un cessez-le-feu est une ouverture qui sera suivie de l'application intégrale du rapport Mitchell", a-t-il souligné.
Mais des sources politiques israéliennes de haut niveau ont indiqué que Sharon, qui s'est entretenu jeudi avec Peres, avait imposé à ce dernier un cadre strict pour ses entretiens avec Arafat et n'entretenait que peu d'espoirs concernant l'aboutissement d'un accord.
"Les discussions tourneront autour du cessez-le-feu et de la mise en oeuvre du rapport Mitchell", a fait savoir l'une de ces sources, faisant référence à un plan progressif de retour au calme élaboré par une commission internationale présidée par l'ancien sénateur américain George Mitchell.
Ce projet appelle à la cessation immédiate des violences ainsi qu'à la mise en oeuvre de mesures visant à rétablir la confiance, telles qu'un arrêt des constructions de colonies juives et la reprise de la coopération israélo-palestinienne en matière de sécurité, après quoi des négociations de paix pourraient redémarrer.
- A Moscou, où un proche conseiller d'Arafat, Mahmoud Abbas, était en visite, le chef de la diplomatie russe Igor Ivanov et son interlocuteur palestinien ont réaffirmé leur soutien envers le plan Mitchell comme moyen de mettre un terme au conflit.
"Nous pensons que les parties et la communauté internationale devraient concentrer leurs efforts sur la mise en application de ces propositions", a déclaré Ivanov au sortir de son entretien avec Abbas. "Aucune nouvelle initiative politique n'est nécessaire", a-t-il déclaré.
Abbas, qui est apparu aux côtés d'Ivanov, a réaffirmé quant à lui le soutien sans réserve des Palestiniens envers ce texte. "Nous sommes prêts à appliquer ce document international dans sa totalité", a-t-il assuré.
- Un officier tué, un 2ème gravement blessé dans une embuscade en Israël
Par Arieh O'Sullivan -Jerusalem Post
Quelques heures après une attaque de missile sur un chef de Tanzim local à Tulkarem, Raed Mahmoud Karmi, des teroristes armés ont pris en embuscade une voiture au nord de la ville hier, tuant le lieutenant Erez Merhavi, 23 ans et blessant sérieusement une femme officier.
L'attaque a été menée juste avant 19h00 sur la route entre le Kibboutz Bahan et Bir e-Sika, à l'intérieur de la Ligne Verte. Le break conduit par Merhavi a été soumis aux tirs d'une voiture qui l'a rattrapé.
Merhavi a été tué . L'officier qui était avec lui, un lieutenant, aussi a été frappé dans la poitrine. Elle a été emené au village voisin Baka Al-Gharbiya pour le traitement initial eta été dirigé ensuite à l'Hôpital Hillel de Hadera , où elle est consdérée dans un état-sérieux.
Merhavi, du Moshav Tarum près de Beit Shemesh avait trois frères et une soeur.
Tsahal et la police ont lancé des recherches pour retrouver les attaquants, qui se sont enfuis dans le territoire contrôlé par les Palestiniens.
L'attaque a eu lieu près de l'endroit où trois policiers ont été blessés dans une jeep de la Police de l'air et des frontières qui avait été soumise à une attaque le 30 juillet.
L'aile militaire Fatah-Tanzim'"brigade Al-Aksa", a revendiqué l'embuscade, qui est une vengeance du meurtre de deux de ses membres plus tôt lhier. les deux, Omar Mahmoud Subuh et Mustafa Hasan Unbouth, étaient à l'arrière de la voiture conduite par Karmi quand ils ont été sous le feu de missiles. Karni et le garde du corps qui étaint assis à côté de lui ont réussi à échapper du véhicule avant qu'il n'ait été frappé.
Dans Tulkarem, le Fatah a annoncé sur des haut-parleurs que l'ordre de venger le meurtre des deux martyrs par des coups de feu "." A l'annonce des nouvelles de l'attaque de vengeance, les marchands qui avaient bouché avec des planches leurs magasins ensigne de deuil les ont ouverts de nouveau et un grand nombre de citadins radieux ont parcourus les rues.
"Les Israéliens ont franchi une ligne rouge, ils ont attaqué Karmi avec cinq ou six personnes dans sa voiture... les activistes du Fatah dans le secteur de Tulkarem sont en colère," a dit le chef du Fatah de la rive occidentale, Hussein Sheikh.
Il a refusé de dire si lle Fatah avait changé sa politique d'attaques des Israéliens seulement à l'intérieur de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza permettait maintenant des attaques à l'intérieur d'Israël .
Pour la première fois depuis le début de l'intifada il y a 11 mois, ldes terroristes armés ont envoyé des décharges à Pisgat Ze'ev le faubourg de Jérusalem tard hier dans la nuit. Un appartement a été frappé, mais personne n'a été blessé.
Aussi tard hier dans la nuit, une bombe incendiaire a frappé une voiture roulant près de Givat Ze'ev, blessant légèrement une femme qui a été hospitalisée.
Plus tôt, une bombe avait explosé près d'une patrouille de Tsahal près de El Khade et des décharges ont été envoyées sur une patrouille de Tsahal près de Halhoul. Il n'y a eu aucun accident.
- Le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Pérès et le président du conseil législatif palestinien Abou Ala se sont rencontrés une nouvelle fois pour achever les préparatifs en vue de la rencontre du chef de la diplomatie israélienne avec le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Selon toute vraisemblance, Arafat et Pérès se rencontreront lundi prochain dans la région (Erez ou Taba ?). Pérès souhaite que la série de rencontres se déroulent dans la plus grande discrétion, loin des médias.
(..) Au cours d'une interview télévisée accordée à la chaîne nationale italienne, Pérès a déclaré que "la rencontre avec Arafat pourrait se tenir la semaine prochaine en dépit du large fossé qui existe entre les deux parties. Nous ne pouvons faire de miracles, mais en même temps il est impératif que cette rencontre réussisse."

- La haine, la honte et la peur
Elie Wiesel - Yedioth Aharonoth
- Les participants à la conférence de l'Onu, qui touche à sa fin, sont encore profondément divisés sur la question du Proche-Orient, mais seraient parvenus à un "accord verbal" sur un texte traitant de l'esclavagisme.
Par ailleurs, après une semaine de travaux, l'Afrique du Sud cherchait encore le consensus sur un projet de résolution consacré à la situation au Proche-Orient - un dossier sensible qui a gravement affecté la conférence en provoquant le retrait des Etats-Unis et d'Israël.
L'Union européenne a prévenu qu'elle n'était pas prête à rouvrir les pourparlers sur le dernier texte proposé par le pays hôte de la conférence.
Le texte proposé par Pretoria affirme son soutien au droit des Palestiniens à un Etat indépendant mais supprime les références antérieures à l'Etat d'Israël, auparavant qualifié de "raciste".
"Il serait extrêmement risqué de rouvrir ce dossier (...). Nous avons clairement exprimé notre position sur le Proche-Orient, un point c'est tout", a déclaré le porte-parole de l'UE, Koen Vervaeke.
De hauts responsables palestiniens ont accusé les Quinze d'intransigeance alors que la conférence touchait à sa fin, normalement prévue à 14h00 GMT. Des responsables de l'Onu ont laissé entendre, toutefois, que la conférence pourrait être prolongée, ce qui semble être d'ores et déjà le cas.
De son côté, le pape Jean Paul II a déclaré qu'une "culture d'ouverture et d'acceptation mutuelle" devait être encouragée dans le monde. Le souverain pontife, qui s'exprimait dans sa résidence d'été de Castelgandolfo, a critiqué la résurgence du nationalisme et du racisme sous des formes agressives.
"(Ils) constituent de graves menaces pour la dignité humaine et fragilisent la coexistence sociale, la paix et l'harmonie", a-t-il dit.
Les pays de l'Union Européenne ont exercé une pression sur les pays Arabes présents lors de la conférence de Durban, afin que ceux-ci suppriment leurs projets de résolution anti-israéliens. En échange, les Européens proposent une formulation générale concernant le conflit israélo-palestinien, sans mentionner Israël spécifiquement. Cependant, les Européens sont d'accord pour que la formulation inclue une critique implicite d'Israël, et en particulier de la politique des implantations. (...)
Les ONG européennes ont par ailleurs critiqué la décision prise par le forum des ONG ainsi que le contenu des décisions. Selon elles, "ces décisions ne peuvent être considérés comme impliquant le forum".
- Une atmosphère de crise pèse sur la Conférence des Nations-Unies contre Israël après que l'UE ait annoncé au ministre sud-africain des Affaires étrangères que les quinze quitteraient la Conférence si le compromis proposé sur le contenu des résolutions anti-israéliennes n'était pas accepté.
(..) Le Premier ministre français, Lionel Jospin a annoncé que la France quitterait la Conférence si les résolutions comprenaient une quelconque tentative d'assimilation du sionisme au racisme.
- Dernier Edito de JEANBAR dans l'Express, est-ce que les médias se réveilleraient???"
Doué d'un talent politique peu commun, Yasser Arafat, au fil de sa très longue carrière, a toujours tout déjoué: coups tordus, pièges, attentats... Dans ce chaudron empoisonné qu'est le Proche-Orient, il lui a même fallu du génie pour préserver son rôle et son influence. A coup sûr, le destin du leader palestinien est désormais gravé dans l'Histoire. Mais cette trajectoire personnelle exceptionnelle ne doit pas dissimuler cette autre vérité: Arafat ne veut pas la paix. Il ne s'agit pas, ici, d'exonérer Israël de ses fautes. Elles sont nombreuses. Il n'en demeure pas moins que «le Vieux», comme on l'appelle, a bâti sa renommée avec un objectif en trompe-l'il. Il en a fait la preuve en tirant le tapis sous les pieds d'Ehud Barak, il y a un an. Jamais un dirigeant israélien n'était allé si loin dans le dialogue et les concessions. Arafat l'a baladé et fait tomber en connaissance de cause. Ariel Sharon, qui lui a succédé, était le personnage idéal pour enfin diaboliser Israël. Parfaite machination qui, aujourd'hui, permet à Arafat d'accuser Israël de mener une politique «raciste». Cette ignominie - que les dirigeants occidentaux auraient dû affronter et dénoncer plus ouvertement au cours de la 3e conférence de l'ONU contre le racisme qui vient de se tenir à Durban, en Afrique du Sud - déchire définitivement le voile sur la stratégie réelle du président de l'Autorité palestinienne. Arafat navigue entre une fausse bonne volonté pacifiste et des provocations captieuses. Il ne dérape pas, il mène sa barque. Son but: enfermer Israël dans le cycle de la violence, le pousser à l'escalade militaire pour alimenter son procès et le discréditer sur la scène internationale. Il ne recherche pas la paix, mais travaille patiemment à la disparition de l'Etat juif en le délégitimant sur le terrain des droits de l'homme. Parfait Machiavel, il abuse d'autant plus le monde qu'Israël, aveugle et sourd, tombe dans tous ses guets-apens. "
- Israël et le peuple juif attachent une importance fondamentale à la lutte contre le racisme et la discrimination raciale. Israël sinquiète de la recrudescence de lantisémitisme, dans différentes parties du monde. Israël rejette les tentatives par les pays arabes et dautres pays de mettre au banc de la société Israël ainsi que celles de la politisation de la conférence Mondiale contre le racisme, discrimination raciale, la xénophobie et lintolérance en y introduisant des éléments du conflit du Moyen-orient. Pendant la réunion des deux premières commissions préparatoires à Genève, une tendance sest clairement dessinée visant à introduire léquation «sionisme = racisme», nier et banaliser la Shoah, remettre en question et de mettre en doute la légitimité de la définition de lantisémitisme.
Les pays participants devraient sélever contre ces efforts de manipulation de la conférence à des fins de campagne anti-israélienne et anti-juive. Israël souhaite encourager la communauté internationale à uvrer contre les tentatives de détournement des objectifs de la conférence.
Israël attache une très grande importance à la lutte contre le racisme et la discrimination. Lhistoire du peuple juif ne peut que justifier la lutte sans trêve et sans relâche contre toutes formes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et dintolérance. Cest dans cette même perspective quIsraël espère que la conférence contre le racisme sera couronnée de succès.
Israël considère que la lutte contre lantisémitisme fait partie intégrante de la lutte contre la discrimination raciale, la xénophobie et lintolérance sous toutes leurs formes, conformément aux résolutions de lONU et aux conclusions des conférences régionales de Strasbourg et de Santiago. Lantisémitisme est le fléau historique qui doit figurer à lordre du jour, dans la Déclaration et dans le Plan daction de la conférence mondiale. il est dautre part inconcevable que ce thème fondamental ne soit pas abordé pendant la conférence de Durban. A un moment ou les marques dantisémitisme et les incidents antisémites se multiplient dans le monde, la conférence mondiale se doit de prendre ses responsabilités pour contribuer è sensibiliser la communauté internationale sur ce phénomène regrettable et dangereux. Elle se doit à cet effet de prendre des mesures concertes pour contrecarrer ces manuvres.
Malheureusement, pendant les deux sessions des commissions préparatoires de la conférence toutes les tentatives visant à introduire le thème de lantisémitisme dans la proposition de déclaration et dans la proposition du plan daction ont été accueillies avec des réserves émanant principalement du bloc arabe, qui cherche à remettre en question et à mettre en doute la définition incontestée de ce terme. Ces objections comprenaient des demandes de retrait des références à lantisémitisme dans la conférence. On a pu également noter une tentative inexcusable visant à manipuler et falsifier lhistoire en reliant le thème de lantisémitisme au conflit du Moyen-Orient et ce, ranimant lune des résolutions les plus scandaleuses de lONU, résolution par laquelle le sionisme avait été qualifié de racisme, annulée par ailleurs en 1991.
Israël est inquiète, à linstar de nombreux autres pays, face aux tentatives répétés de réintroduire dans le vocabulaire des texte la terrible équation faisant du sionisme, le synonyme de racisme. Cette formule a pour but de mettre en doute la légitimité du mouvement national dIsraël et de son droit même à lexistence parmi les autres peuples. Cette formule marquait, dans les mots du secrétaire général de lONU, Kofi Annan, un «bas moments» de lhistoire de lONU, dailleurs catégoriquement rejeté, il y une décennie. La proposition reflète la manière dont cette tentative dangereuse a été poussée plus avant, en visant à créer un lien entre le sionisme et lantisémitisme comme par exemple dans les expressions «pratiques antisémites et sionistes contre le sémitisme« ou encore «pratiques racistes du sionisme.», ou la définition du sionisme comme étant une idéologie basée sur «la supériorité raciale du mouvement sioniste».
Lanti-sionisme, lorsquil signifie la négation du droit à lexistence du mouvement sioniste et de lÉtat dIsraël, son mouvement national et son droit inaliénable à une patrie.
Lexemple ultime des efforts incessants menés par les délégations arabes pour créer une plate-forme anti-israélienne et anti-juive au sein de la Conférence se reflète dans leurs tentatives de nier et banaliser la Shoah et sa signification universelle. Les premiers effets en sont les demandes de la part de Arabes déviter toute mention de lHolocauste, et si ce terme est utilisé, quil le soit toujours au pluriel et avec une minuscule. Les tentatives audacieuses de mettre en doute la réalité de lHolocauste en réécrivant lhistoire et en la reliant à des idées fausses issues du conflit arabo-israélien nen est pas moins regrettable.
Tous les documents préparatoires de la Conférence mondiale reflètent une volonté certaine de politisation, de mise à lindex Israël, lui seul étant mis en exergue par des allusion à Jérusalem, aux colonies de peuplement et à dautres thèmes concernant le conflit israélo-palestinien, que ce soit de façon explicite ou en faisant usage dexpressions telles que «occupation étrangère par la colonisation» et la «politique dimplantation».
Le conflit arabo-israélien ne relève pas de la conférence mondiale contre le Racisme, peu importe les différences existant concernant sa résolution. Cette tentative dintroduire ce conflit dans la Conférence revient à créer un lien entre deux sujets indépendants, est hautement condamnable. La conférence mondiale sen trouverait trahie dans ses objectifs comme dans ses bases morales. Nous faisions appel à toutes les délégations pour quelles veillent à faire respecter les objectifs fondamentaux de cette conférence, en refusant de prendre part à cette croisade contre le sionisme et contre Israël, qui est, en soi, une violation de lobjectif de lesprit même de cette conférence, une insulte faite aux efforts communs de la communauté internationale.
Nous vous demandons instamment de rejeter avec fermeté ces tentatives de manipulation cynique de ce rassemblement, dont le but original était de débattre des moyens de lutter contre le racisme sous toutes ses formes, la discrimination raciale, tous les autres types dintolérance ainsi que de promouvoir l
Service d'information du consulat général d'Israel à Montréal- juillet 2001
- ENTRETIEN DU MINISTRE DELEGUE A LA COOPERATION ET A LA FRANCOPHONIE, M. CHARLES JOSSELIN, AVEC LE QUOTIDIEN "LE PARISIEN" (Paris, 6 septembre 2001)
Q - Pourquoi la France a-t-elle menacé de quitter la Conférence de Durban sur le racisme ?
R - Il n'est pas question pour la France de cautionner l'assimilation que certains veulent faire entre sionisme et racisme, ni la tentative de banaliser la Shoah en mettant par exemple le mot Holocauste au pluriel. Ce serait une insulte à l'Histoire. Cela ne veut pas dire que la France est indifférente aux souffrances du peuple palestinien.
Q - Comment les choses ont-elles dérapé ?
R - Il y a eu une confusion, tout à fait regrettable, entre deux événements, certes liés, mais qui sont distincts : le forum des ONG (organisations non gouvernementales) d'une part, la conférence intergouvernementale de l'autre. Le forum s'est conclu par une déclaration extraordinairement dure à l'encontre d'Israël. Cela a donné la tonalité de toute la conférence, alors même qu'elle ne faisait que commencer. Voilà pourquoi j'ai regretté le départ trop rapide des Etats-Unis et d'Israël.
Q - Comment expliquer cette dérive des ONG ?
R - Il y a un problème de fond touchant à leur représentativité. Il existe des ONG de toute nature, avec des ambitions et des arrière-pensées politiques extrêmement diverses. Certaines sont véritablement indépendantes. D'autres sont liées à certains Etats, voire à certains intérêts. On a parlé de 3000 ONG présentes à Durban. Coordonner leur action, empêcher les dérives, pour garder l'objectif (la lutte contre le racisme) était très difficile. Les grandes ONG comme la Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH) ou Amnesty International se sont désolidarisés du forum.
Q - L'Afrique réclame des "excuses" pour l'esclavagisme
R - Le choix du mot (regrets ou excuses) importe moins que de savoir au nom de qui on les présentera. S'il s'agit d'exprimer la responsabilité de tous, nous sommes d'accord. On ne peut pas incriminer tel ou tel Etat. Les Européens n'ont pas été les seuls à pratiquer l'esclavage ou à en tirer profit ( NDLR : les pays arabes aussi). Il faut donc globaliser cette responsabilité en exorcisant ainsi le passé. Ensuite, on abordera l'avenir. Mais davantage sous l'angle de l'accroissement de la solidarité internationale au bénéfice des pays qui ont subi l'esclavage et le colonialisme. Car, imaginer une identification juridique et économique des victimes et du montant des dommages ferait le bonheur des cabinets d'affaires anglo-saxons, mais n'améliorerait évidemment pas la situation des peuples en difficulté./.