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- la liste des infos au jour le jour
Jeudi 6 Septembre 2001 - 18 Elul 5761
- Deux israéliens visés à l'intérieur de la Ligne Verte juste , un homme a été tué et une femme a subi des blessures sérieuses dans une attaque a coups de feu .
Les jeunes victimes ont été visés par des assaillants inconnus dans Bir es Sika, qui est assis adjacent à la Ligne Verte au sud-est de Hadera.
Les terroristes ont ouvert le feu sur la voiture israélienne depuis un véhicule Palestinien passant et se sont enfuis vers le territoire contrôlé d'Autorité palestinienne.
Les équipes médicales de la Magen David Adom ont traité les deux sur place et ils ont été par la suite évacué à l'Hôpital Hillel Yaffe de Hadera,
Les forces de sécurité fouillent le secteur et des unités de police essayent d'intercepter les terroristes avant qu'ils ne réussissent à s'échapper,
Le Fatah a dit que l'attaque a été effectuée ôur la vengeance du meurtre par Israël cette après-midi des deux Tanzim dans Tulkaerm.
- Israël n'est pas le Liban
Le chef du Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah, a exhorté jeudi les Palestiniens à suivre l'exemple des combattants libanais, qui ont réussi à faire partir l'armée israélienne du Liban, et à faire en sorte de dissuader celle-ci de pousuivre dans la voie des assassinats sélectifs de responsables palestiniens.
Lors d'une conférence panarabe organisée à Beyrouth en soutien à l'intifada, Hassan Nasrallah a critiqué violemment certains gouvernements arabes qu'il a accusés de protéger l'Etat hébreu. Il faisait apparemment allusion à l'Egypte et à la Jordanie, seuls pays arabes à avoir reconnu l'Etat d'Israël.
"Nous devons penser à ce que nous devons faire pour stopper les assassinats systématiques de Palestiniens. Les massacres qui ont lieu actuellement en Palestine sont des massacres par épisodes", a-t-il ajouté. "Est-il permis que tous ces meurtres et ces assassinats restent impunis?", a lancé le chef du parti chiite libanais.
Enturbanné de noir, Cheikh Hassan Nasrallah a proposé que les Palestiniens adoptent une politique dissuasive afin de mettre un terme aux assassinats "ciblés" de leaders palestiniens par l'armée israélienne. "Je ne parle pas d'attentats vengeurs pour les personnes tuées (...) mais d'une punition pour protéger les vivants, une politique dissuasive (...) pour arrêter ce flot de sang palestinien que nous voyons couler tous les jours", a-t-il déclaré.
Hassan Nasrallah n'a pas mentionné de technique particulière mais a fait référence aux roquettes Katioucha, utilisées par les combattants du Hezbollah contre le nord d'Israël pendant l'occupation israélienne du Sud-Liban. Il a expliqué que les Katiouchas, introduites en 1992 après l'assassinat de son prédécesseur, avaient poussé l'Etat hébreu à revoir sa politique d'attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.
- Des hélicoptères de combat israéliens ont tiré des missiles en direction d'une jeep dans la ville de Tulkarem, sur la rive occidentale, tuant deux membres du Fatah et blessant un troisième militant recherché par Israël, ont fait savoir des responsables palestiniens.
Tsahal n'a pas commenté cette information dans l'immédiat.
Des responsables hospitaliers palestiniens ont indiqué que Moustafa Onbas, 19 ans, et Omar Soubouh, 21 ans, tous deux membres des échelons inférieurs du Fatah de Yasser Arafat, avaient été tués dans la frappe effectuée par l'hélicoptère Apache sur la jeep Nissan, dans laquelle il se trouvaient, à l'entrée de Tulkarem.
Ils ont ajouté que Raed al-Karmi, un militant du Fatah recherché par Israël, se trouvait également dans le véhicule. Il a été blessé au cours de la frappe.
Le bilan des violences engendrées par la reprise du Jihad armé, en septembre dernier, reste à au moins 157 Israéliens innocents.

- La haine, la honte et la peur
Elie Wiesel - Yedioth Aharonoth
- L'Afrique du Sud a soumis un nouveau texte de compromis sur le conflit au Proche-Orient demandant la reconnaissance du peuple palestinien tout en se gardant de traiter Israël d'Etat raciste.
Cette proposition de dernière minute vise à empêcher un éventuel retrait de l'Union européenne de la Conférence de l'Onu sur le racisme.
"Le sort du peuple palestinien, sous occupation étrangère, nous préoccupe, et nous demandons l'instauration d'une paix durable, juste et équitable dans la région permettant à tous les peuples de coexister dans l'équité et la justice et de jouir de la sécurité et des droits fondamentaux reconnus internationalement", lit-on dans ce document.
Cette nouvelle mouture reconnaît aussi le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et se prononcer pour la création d'un Etat palestinien indépendant.
Ce texte, rédigé par le pays hôte, président de la conférence de Durban, déclare enfin qu'il ne faut jamais oublier l'Holocauste contre les juifs.
- Les Quinze pourraient quitter la conférence contre le racisme de Durban en Afrique du Sud si Israël était assimilé à un Etat raciste dans le projet de déclaration finale, a indiqué mercredi matin en Conseil des
ministres le Premier ministre français Lionel Jospin, une position partagée par le président Jacques Chirac qui s'est exprimé dans le même sens, indiquait-on à l'Elysée comme à Matignon.
"Si les assimilations devaient subsister entre le sionisme et le racisme, la question du départ de la France et de la délégation européenne, qui est
conduite par le ministre des Affaires étrangères belges, M. (Louis) Michel, serait immédiatement posée", a déclaré Lionel Jospin, selon les propos
rapportés par le porte-parole du gouvernement, Jean-Jack Queyranne.
De même source, M. Jospin a indiqué que "la décision serait peut-être prise dans les heures qui viennent si de telles assimilations entre le sionisme et le racisme étaient maintenues". "La France et l'Union européenne solliciteraient le départ de cette conférence, ce qui en marquerait un échec", a-t-il ajouté.
Auparavant, le ministre délégué à la Coopération, Charles Josselin, avait dit espérer "trouver les conditions d'un texte acceptable, qui justement écarte les propositions extrêmes et insoutenables qui avaient été formulées initialement".
Dans la déclaration initiale de la conférence de Durban, les références à la "pratique raciste du sionisme" et la description du mouvement ayant établi un Etat juif en Palestine comme une idéologie "basée sur la supériorité raciale", avaient provoqué le départ lundi des délégations américaines et israéliennes.
- Les ONG principalement arabes remettent à la conférence leur déclaration polémique
Le Forum d'ONG a remis officiellement mercredi à la conférence de l'ONU son rapport final qui accuse Israël "d'actes de génocide".
Depuis l'adoption du document le 2 septembre, de nombreuses ONG, dont d'importantes associations internationales comme Human Rights Watch ou Amnesty International - qui avaient refusé de la voter -, l'ont récusé ou ont pris leurs distances.
Après les ONG juives - qui avaient refusé de voter le texte et ont annoncé mardi leur retrait définitif du Forum des ONG et de la conférence - soixante dix sept ONG, principalement d'Europe centrale et de l'Est, ont dénoncé le texte et les procédures d'adoption mercredi.
Mary Robinson, secrétaire générale de la Conférence de Durban et haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, avait qualifié mardi certains passages du rapport des ONG, notamment la référence au génocide "d'inacceptables et blessants". "Il est triste que, pour la première fois, je ne puisse recommander aux délégués (à la conférence de l'ONU) de prêter grande attention à la déclaration des ONG", avait-elle déclaré.
Le texte "n'est peut-être pas formulé dans le langage traditionnel de l'ONU, mais il est la voix des victimes", a rétorqué mercredi une porte-parole des ONG qui a lu un texte devant l'assemblée plénière de la Conférence, en lui présentant officiellement le rapport.
Les Etats-Unis et Israël s'étaient retirés lundi de la conférence onusienne, pour protester contre l'impossibilité de faire modifier un "langage de haine" contre Israël dans le projet de déclaration finale