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- la liste des infos au jour le jour
Jeudi 30 Août 2001 - 11 Elul 5761
- Les Palestiniens ont été étonnés par la détermination d'Israël, qui les a empêchée de réaliser leurs objectifs, a dit aujourd'hui le général Shaul Mofaz.
"Les Palestiniens avaient espéré qu'après 11 mois de terrorisme et de violence ils auraient réalisé leurs objectifs. Mais maintenant ils comprennent que la détermination des gouvernants, du public et des soldats est forte," a-t-il dit à Kol Israël.
"Avec nous, la vie [quotidienne] continue. Avec eux, la vie [quotidienne] est dans une mauvaise condition parce qu'ils [ont choisi] la voie de terrorisme qui ne mène à rien," a-t-il ajouté.
- Les forces de sécurité israélienne ont capturé ce soir, un Palestinien armé à Jérusalem-nord qui avait l'intention d'effectuer une attaque terroriste.
Les policiers ont capturé le terroriste entre Shuafat et le quartier de Neveh Ya'akov. Il portait deux armes.
Un complice s'est échappé vers une maison près de jonction Shuafat.
Selon Kol Israël es policiers entourent actuellement la maison.
- le mari d'une ex-New-Yorkaise blessée gravement dans un attentat-suicide palestinien a fait une déclaration émue aujourd'hui, en critiquant la politique des Etats-Unis.
Hanna Tova Nachenberg, 31ans, est dans le coma depuis qu'un terroriste-suicide a fait sauter un restaurant à en ville à Jérusalem le 9 août. Elle était dans le restaurant avec son oncle, Howard Green et sa femme, Dora, de Riverdale, New York. L'explosion a tué le terroriste et 15 autres personnes et en a blessé plus de 90.
Son mari, David Nachenberg, 38 ans, critique l'attitude américaine après le meurtre par Israël lundi de Mustafa Zibri, chef du Front Populaire pour la Libération de la Palestine.
En parlant au chevet d'hôpital de sa femme, Nachenberg a noté que les Etats Unis ont demandé des explications à propos du raid aérien israélien sur le bâtiment de Zibri, où des Américains palestinien vivent aussi, quoique personne d'autre que Zibri ait été frappé.
Les Etats-Unis "n'ont pas fait une telle demande à l'Autorité palestinienne pour expliquer pourquoi il est permis d'effectuer des attaques terroristes massives qui atteignent des citoyens américains en Israël presque chaque semaine, en fait, presque quotidiennement avec comme cible,vous le savez, des femmes et des enfants."
Le Jihad Islamique et les groupes du Hamas ont revendiqué l'attentat de Jérusalem.
Nachenberg entendu aujourd'hui par la presse, a dit qu'il est "dérangé" par la critique américaine des attaques sur des militants palestiniens. "Comment pouvons-nous nous attendre à ce qu'Israël ne pas défende la vie de ses citoyens ?" a-t-il dit.
- Les Etats-Unis ont fermé, aujourd'hui, au public deux ambassades, celle en Bulgarie et celle en Roumanie, après la réception de menaces sur la sécurité apparemment liées à la situation au Moyen-Orient.
Un porte-parole de Département d'Etat a annoncé à Washington que les ambassades vont évaluer leur état de préparation au normes de sécurité avant la réouverture au public.
- L'Union européenne a assuré avoir arrangé un accord entre les parties afin que les Israéliens quittent Beït Djala.
Mais un diplomate proche-oriental en poste à Washington a estimé que l'issue de cette crise, qui avait attiré sur Israël les critiques des Etats-Unis et de l'Union Européenne, venait d'un dialogue entre Arafat et le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres.
"La piste Arafat-Peres a été la plus importante, les efforts internationaux venant la soutenir", a-t-il expliqué, ajoutant que les deux hommes s'étaient entretenus à plusieurs reprises au téléphone. "Aucun des deux n'est démesurément optimiste, mais ils sont en contact."
Le chef de la diplomatie israélienne a souhaité que ces discussions puissent déboucher sur une trêve généralisée, mettant un terme à onze mois d'affrontements.
- "La paix est assurée pour l'instant et il existe un engagement d'Arafat pour la maintenir", a déclaré à la télévision le ministre israélien de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer.
Malgré cet apaisement, Ben-Eliezer a rappelé que les forces armées, qui ont quitté Beït Djala, se maintiendraient en lisière de ce bourg et de Béthléem.
- Le Hezbollah se retire du village de Ghajar /Eytan Glickman (Yedioth Haharonoth, p.11)
L'organisation chiite libanaise a quitté hier ses positions dans le village de Ghajar à la frontière israélo-libanaise.
En dépit de ce retrait, l'armée israélienne fait preuve d'une extrême vigilance ces derniers jours en raison d'un éventuel attentat d'envergure que pourrait commettre l'organisation extrémiste, à l'approche des élections municipales qui doivent se dérouler au Liban le 9 septembre prochain.
L'armée israélienne redoute essentiellement que le Hezbollah tente une nouvelle fois d'enlever des soldats israéliens à la frontière.
"Nous sommes conscients que le Hezbollah tente depuis quelque temps de commettre un attentat à la frontière pour manifester sa force politique au Liban à l'approche des élections. La motivation n' a fait que s'accroître après l'élimination du chef du FPLP dans les territoires. ", ont souligné des sources militaires israéliennes.
- Pour les Etats-Unis, c'est Arafat qui doit faire le premier pas / Alouf Benn (Haaretz)
(..) 8 mois après son accession au pouvoir, on peut résumer la politique au Proche-Orient de l'Administration Bush en 3 points essentiels :
Le seul plan valable pour sortir de la crise et pour reprendre le processus politique est l'application des recommandations du rapport Mitchell et du Plan Tenet, qui exigent des deux parties des mesures concrètes. L'Administration américaine se dit prête à écouter d'autres propositions , mais reste convaincue que toutes les idées nouvelles convergeront au bout du compte vers Mitchell et Tenet.
Pour les Américains, c'est clair, ce sont les Palestiniens qui doivent faire le "premier pas " et mettre un terme aux actes de violence.
Les Américains s'opposent à certaines formes de représailles israéliennes, comme les "assassinats ciblés" ou les incursions de Tsahal en zone A, ou encore les sanctions économiques infligées aux Palestiniens. Néanmoins, on sait très bien à Washington que Sharon fait preuve de retenue.
Pour les Américains , les 7 jours d'accalmie exigés par Sharon restent discutables. Sutterfield était venu convaincre le Premier ministre israélien qu'une telle exigence était difficilement réalisable, quelques minutes à peine avant l'attentat de la pizzeria à Jérusalem.
Les Américains soutiennent l'action européenne au Proche-Orient et louent les tentatives de médiation du ministre des Affaires étrangères allemand, Joschka Fischer, sans pour autant y voir d'avancée significative.
Le président américain ne s'impliquera dans le conflit que lorsqu'il estimera qu'il a des chances de réussir. Quant à Powell, il ne viendra dans la région qu'à partir du moment où il sera convaincu que les deux parties ont réellement besoin, politiquement, de ses services.
- Un civil israélien, Amos Tadjouri, un retraité âgé d'une soixantaine d'années, a été assassiné d'une balle dans la tête par un Palestinien masqué alors qu'il se trouvait dans un restaurant dans le village palestinien de Nahalin, près de Ramallah.
- Marie Robinson à Durban : je suis une Juive
Après l'Agitation créée autour d'un livre de bandes dessinées antisémites distribués à la conférence anti-raciste de Durban, le Haut commissaire de l'ONU Marie Robinson - dans un acte dramatique et spectaculaire d'identification avec les Juifs diffamés dans la brochure - a déclaré "je suis une Juive" à un dîner des Organisations non gouvernementales (ONG) hier dans la nuit.
- Tsahal s'est retiré tôt ce matin de Beït Djala, une fois que l'Autorité palestinienne ait accepté d'empêcher les tirs sur Gilo.
Autour de 6h00 (heure de Paris), les parachutistes israéliens, les soldats des corps techniques et les unités blindées se sont retirés de la ville de 20.000 habiatnts adjacent au faubourg de Gilo de Jérusalem.
Deux chars israéliens et un autre véhicule blindé avaient déjà quitté vers quatre heures locales (1h00 GMT) des positions reprises à Beït Djala mardi en réaction aux tirs palestiniens sur Gilo
Les radios israéliennes ont rapporté que le retrait était complet.
L'Union européenne avait obtenu mercredi un accord en vertu duquel les forces israéliennes devaient quitter Beït Djala si les Palestiniens cessaient leurs tirs sur le quartier juif de de Gilo.
Des tirs palestiniens ont visé Gilo, pour l'essentiel depuis un camp de réfugiés situé près de Bethléem, peu après l'accord, faisant douter de sa mise en oeuvre.
Mais le Premier ministre israélien Ariel Sharon a apparemment donné son feu vert au retrait lors d'une réunion nocturne avec plusieurs ministres.
Kol Israël a rapporté que le chef du gouvernement avait donné l'ordre une fois que le secrétaire d'Etat américain Colin Powell lui a assuré que le président palestinien Yasser Arafat avait promis, lors d'une conversation téléphonique, d'empêcher de nouveaux tirs sur Gilo.
La radio ajoute que les ministres réunis ont décidé qu'en cas de reprise des tirs palestiniens sur le quartier juif, l'armée aurait l'autorisation de pénétrer dans Beït Djala en plus grand nombre sans feu vert préalable du gouvernement.
Ce matin à 8h00 (heure de Paris) en grande partie le calme régne dans Gilo et Beit Jala. On a entendu des tirs dans la ville palestinienne il y a peu de temps, mais il apparaît que se sont des tirs " en l'air" envoyés par des "résidents" de la ville pour "célébrer" le retrait de Tsahal.
"Les forces de sécurité de Tsahal retourneront à Beit Jala et reprendront le contrôle d'un territoire beaucoup plus vaste si les Palestiniens recommencent à tirer sur Gilo" a dit un porte-parole de l'armée.
Les sources militaires croient que le cessez-le-feu sera respecté à court terme, mais pensent que les Palestiniens ne retiendront pas leurs attaques sur Gilo à long terme.
Un grand contingent de troupes israéliennes reste en état d'alerte dans des secteurs entourant Beit Jala.
Les Palestiniens ont dit ce matin qu'Israël s'est retiré de la ville suite à une pression militaire palestinienne intense.
- Shimon Peres et son hypothétique rencontre avec Arafat
Israël avait donné Beït Djala aux Palestiniens en 1995 dans le cadre d'accords de paix intérimaires. L'incursion de Tsahal dans la ville est l'une des plus longues depuis le début de l'Intifada consécutif à l'impasse des pourparlers de paix.
La décision d'Israël de se retirer de Beït Djala fait suite à une effervescence diplomatique au cours de laquelle le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres s'est entretenu à plusieurs reprises avec Arafat.
Peres a déclaré à des collègues du Parti travailliste qu'il espérait de nouveaux contacts avec Arafat ouvrant la voie à la mise en oeuvre du plan américain de trêve et de négociations qui ne s'est jamais concrétisé.
"Si tout se passe comme prévu, nous devrions pouvoir démarrer des discussions plus sérieuses afin d'arrêter les combats", a dit Peres mercredi soir.
"Du moment que les tirs cessent, nous n'avons pas de raison d'être là", a déclaré mercredi à des journalistes le ministre de la Défense Binyamin Ben-Eliezer, quelques heures avant le retrait israélien. Prié de dire si Tsahal reviendrait à Beït Djala en cas de reprise des tirs à Gilo, il a répondu : "Absolument".
Powell a téléphoné mercredi à Arafat pour l'exhorter à coopérer à nouveau sur le plan de la sécurité avec les Israéliens et faire davantage pour mettre fin à la violence, a déclaré un porte-parole du département d'Etat.
- L'Union européenne finance via l'organisme de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) des livres scolaires antisémites destinés aux écoliers palestiniens, encourageant le martyr et la destruction d'Israël, ont indiqué les éditions dominicales de Die Welt et Bild.
Par exemple, un livre pour les élèves de 4è intitulé "éducation islamique" recommande de "se méfier des juifs, car ils sont malhonnêtes et déloyaux", tandis qu'un livre de classe d'histoire justifie le génocide sous le IIIè Reich par le "fanatisme religieux" et la "cupidité" des juifs, selon les journaux allemands.
L'UNRWA, qui s'occupe notamment d'aider les écoles palestiniennes dans les territoires autonomes, bénéficie notamment de fonds des Nations Unies, de l'UE et de l'Allemagne.
Une porte-parole du ministre allemand des Affaires étrangères à affirmé que l'autorité allait examiner la question et prendre contact avec l'UNRWA, tout en soulignant que l'organisme était responsable de la bonne application de ses projets.
Le président du Conseil central des juifs en Allemagne Paul Spiegel a pour sa part demandé au gouvernement allemand de cesser immédiatement de "financer le matériel scolaire destiné à exciter la haine", dans une interview à Die Welt.
Le représentant de la commission des Affaires étrangères au parlement européen, Elmar Brok a quant à lui déclaré dans le Bild que « l'objectif est que l'UE donne à l'avenir uniquement de l'argent pour les projets en Palestine qui encourage la réconciliation et non pas la haine ».