-
- la liste des infos au jour le jour
Lundi 27 Août 2001 - 8 Elul 5761
- Le Président français Jacques Chirac a dit aujourd'hui devant la conférence annuelle des ambassadeurs de France à l'étranger, réunis à Paris :
"Israël n'obtiendra pas la sécurité à long terme, à laquelle son peuple aspire si légitimement, sans la pleine reconnaissance d'un Etat palestinien digne et viable, ni un accord de paix avec l'ensemble des pays arabes".
"De la même manière les Palestiniens n'obtiendront pas la pleine reconnaissance de leurs droits légitimes et de leur Etat sans nouer des liens politiques, sociaux et économiques forts avec Israël."
Chirac a promis que la France, l'Union européenne et les Etats-Unis travailleront ensemble pour aider Israël et les Palestiniens à trouver une façon de résoudre le conflit.
- Des tireurs palestiniens ont ouvert le feu aujourd'hui depuis la localité de Beit Jalla sur le quartier juif voisin de Gilo, à Jérusalem-est.
- Le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) a blessé par balles un israélien sur la rive occidentale, présentant cette attaque comme "une première riposte" à l'assassinat par Israël de son chef Abou Ali Moustafa dans la matinée à Ramallah.
"Une de nos unités a blessé par balles à la tête un colon près de l'implantation d'Itamar après avoir bloqué sa voiture", a déclaré par téléphone à Reuters un correspondant se présentant comme un porte-parole de la branche militaire du FPLP ( NDLR: le FPLP n'est donc pas seulement un parti politique??!!).
- Extrait d'un dépêche de l'AFP du lundi 27 aout 2001, 17h44
« Israël assassine un dirigeant politique palestinien
RAMALLAH (Cisjordanie), 27 août (AFP) - Israël a assassiné lundi un dirigeant politique palestinien, pour la première fois depuis le début de l'Intifada, provoquant l'ire des Palestiniens qui ont promis de le venger.
C'est la première fois depuis le début de l'Intifada, il y a 11 mois, qu'Israël liquide le dirigeant national d'une formation politique palestinienne, confirmant la spectaculaire escalade du conflit et anéantissant les espoirs d'un prochain retour au dialogue.
Un hélicoptère israélien a tiré des missiles contre le bureau du chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Abou Ali Moustapha, à Ramallah en Cisjordanie, le tuant sur le coup et blessant trois Palestiniens.
Fait rare, l'armée israélienne a immédiatement endossé la responsabilité de l'opération en accusant Abou Ali Moustapha, 63 ans, d'une série d'attentats à la bombe et à la voiture piégée perpétrés en Israël.
Abou Ali Moustapha, qui était rentré en septembre 1999 en Cisjordanie après un exil de 18 ans en Syrie, avait succédé en juillet 2000 à Georges Habache, le fondateur historique du FPLP qui a rejeté les accords d'Oslo de 1993 sur l'autonomie et revendiqué plusieurs attentats depuis le début de l'Intifada. »
Oui le chef du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), Abou Ali Moustafa un homme "politique" aux "mains blanches"
Le gouvernement israélien lui reconnait être l'instigateur de "plus d'une demi-douzaine" d'attentats à la voiture piégée.
"Il était impliqué dans la préparation de plusieurs attentats contre des cibles israéliennes", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Dore Gold.
Elu le 8 juillet 2000 à la tête du FPLP en remplacement de Georges Habache, démissionnaire pour raisons de santé, Abou Ali Moustafa était une des grandes figures de la lutte palestinienne pour l'indépendance.
Il avait été le bras droit de Habache depuis la fondation en décembre 1967 du FPLP, qui se fit connaître la décennie suivante par une série de détournements d'avions.
Le FPLP appartenait au "Front du refus", qui rejetait les négociations de paix. Contrairement à d'autres responsables du mouvement, Moustafa avait choisi de s'installer à Ramallah en septembre 1999 dans un geste d'apaisement vis-à-vis du Fatah de Yasser Arafat.
Moustapha Zibri alias Abou Ali Moustapha dirigeait le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une des trois grandes factions de l'OLP de Yasser Arafat.
Avant son élection à la tête du FPLP en 2000, il était le bras droit de Georges Habache, fondateur de cette organisation d'inspiration marxiste-léniniste créée en décembre 1968 au lendemain de la guerre des Six Jours.
Faction dure de l'OLP, le Front populaire de libération de la Palestine prône l'engagement de tous les pays arabes dans la lutte contre Israël et se fait connaître par des détournements d'avion et des attentats meurtriers dans les années 70 et 80.
Ainsi dès juillet 1968, des membres du FPLP détournent un avion de la compagnie israélienne El Al. Le FPLP frappe un grand coup l'année suivante avec le détournement simultané de trois avions. La même année, une partie des militants fait scission et suit Nayef Hawatmé pour créer le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP).
Installé en Jordanie -base des fedayine-, l'organisation de Georges Habache appelle à la chute du royaume hachémite, entraînant l'OLP dans l'affrontement sanglant de 1970 ("Septembre noir") et l'expulsion du pays des palestiniens dont un grand nombre sont massacrés par l'armée du roi Hussein de Jordanie. Les survivants gagneront la Syrie et le Liban.
A partir de 1972, le FPLP concentre ses attaques sur le sol de l'Etat hébreu et les Territoires palestiniens depuis Damas où il trouve le soutien de la Syrie. Face à la modération voulue par une partie de l'OLP, Habache quitte le Comité exécutif de l'OLP en 1974 pour le réintégrer en 1987.
Alors que Yasser Arafat entame le dialogue au Proche-Orient, le FPLP se joint au "Front du refus", et reste longtemps opposé au processus de paix israélo-palestinien initié par les accords d'Oslo.
Le ministre israélien des Transports Ephraïm Sneh a affirmé que la victime avait été impliquée dans sept attentats à la bombe durant les six derniers mois et constituait une "cible légitime et nécessaire". Il a ajouté que Moustapha Zibri avait "ramené (le FPLP) à ce qu'il était dans les années 1960, 1970 et 1980, une organisation terroriste active et meurtrière". L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que le siège du FPLP avait été bombardé dans le cadre d'une "action préparée", soulignant que la victime fomentait d'autres attentats à la bombe.
- Abou Ali Mustafa tué ce matin par un tir israélien, était le fonctionnaire palestinien du plus haut rang tué dans une attaque israélienne.
Les Palestiniens ont accusé Israël d'une nouvelle escalade de la violence
.
"C'est très dangereux," a dit le porte-parole du leader palestinien Yasser Arafat, Nabil Aburdeneh, "Cette politique d'assassinats qui sont conduits avec le feu vert des Etats-Unis poussera le secteur dans un nouveau cycle de violence et de danger."
Zibri était dans son bureau au deuxième étage, près du quartier général d'Arafat dans la ville de Ramallah, quand trois missiles d'hélicoptères ont frappé le bâtiment,
Les missiles ont atteint deux fenêtres au coin et la fumée a noirci la façade.
L'armée israélienne a dit dans une déclaration que le quartier général PFLP a été bombardé dans "action préparée." L'armée a dit que la faction de l'OLP est responsable de douzaines d'attaques contre des Israéliens, y compris l'attentat échoué à Jérusalem la semaine dernière.
Plus tôt aujourd'hui, le Ministre des Affaires Etrangères israélien Shimon Peres a dit qu'il appuierait les pourparlers de trêve avec Arafat, malgré un week-end violent pendant lequel sept Israéliens et quatre Palestiniens ont été tués.
Cependant, il n'était pas évident que les Palestiniens suivraient de tels pourparlers après le meurtre du leader PFLP.
- Un important dirigeant d'une faction de l'OLP, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a été tué lundi dans un bombardement de Tsahal.
La victime a été identifiée comme étant Abou Ali Mustafa, a déclaré le Dr Mohammed Abou Hmeid, le directeur général des hôpitaux de la Cisjordanie.
Le corps de Mustafa a été entièrement déchiqueté, a précisé le Dr Abou Hmeid. Mustafa se trouvait dans son bureau, près du quartier général du leader palestinien Yasser Arafat à Ramallah, quand trois obus ont touché le bâtiment, selon des responsables de la sécurité palestinienne.
Mustafa était le numéro deux du FPLP, de la faction extrémiste de l'OLP dirigée par Georges Habache, qui est basé à Damas en Syrie.
Samedi, deux Palestiniens agissant au nom du FPLP s'étaient introduits dans une base militaire israélienne de la bande de Gaza, où ils avaient tué trois soldats de Tsahal avant d'être abattus à leur tour.
Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) promet de venger la mort de son chef dans une attaque israélienne en Cisjordanie.
Maher al Taher, membre du bureau politique et porte-parole du mouvement palestinien d'obédience marxiste, a déclaré à Reuters que le FPLP allait intensifier ses actions armées contre Israël malgré la mort d'Abou Ali Moustafa dans son bureau de Ramallah.
"Le sang d'Abou Ali Moustafa est précieux - nous répliquerons à ce crime avec plus de force. Israël paiera ce crime très cher", a déclaré Maher à Damas.
Il a confirmé qu'au moins deux missiles israéliens avaient atteint le siège du FPLP à Ramallah.
- Les Palestiniens ont lancé deux bombes incendiaires sur des voitures passantes sur la route reliant le quartier de Pisgat Ze'ev à Jérusalem et la communauté de Ma'ale Adumim à l'est, la nuit dernière.
Des dispositifs, jetés de près du camp de réfugiés de Shuafat, ont manqué leurs cibles destinées a éclater sur la route, selon des rapports de la radio de l'armée.
La police a découvert trois autres bombes incendiaires cachées près de l'entrée du camp.
- Des décharges ont été tirées contre un détachement de Tsahal adjacent à Bir Zeit, à l'ouest de Ramallah et sur des soldats d'un avant-poste près de Nahal Duran dans le voisinage d'Heborn la nuit dernière.
Il n'y a eu aucun blessé parmi les soldats dans l'un ou l'autre incident, selon Kol Israël.
Ailleurs, une charge explosive de bord de la route a été amorcée par des terroristes près des implantations de Ganim et Kadim en Samarie du nord, la nuit dernière.
Il n'y a eu aucun blessé dans la détonation.
- L'armée israélienne a procédé à des tirs d'obus en direction du Sud-Liban, non loin de la zone frontalière contestée des Fermes de Chebaa.
Des obus se sont écrasés sur une élévation proche du village libanais de Kfar Chouba, qui fait face à la zone frontalière où des accrochages sporadiques opposent Tsahal au Hezbollah libanais depuis le retrait israélien du Sud-Liban l'an dernier.
Les tirs d'obus ont cessé au bout d'une dizaine de minutes, ont précisé des témoins, sans faire état de victimes.
Un porte-parole de l'armée israélienne a ensuite démenti que Tsahal ait procédé à des tirs d'obus vers le territoire libanais.
Le Hezbollah, soutenu par l'Iran et la Syrie, cherche à évincer Israël du secteur des Fermes de Chebaa, coincé entre la frontière libanaise et le plateau du Golan sous occupation israélienne. Le mouvement intégriste chiite retient en otages trois soldats israéliens capturés dans ce secteur en octobre dernier.
Les Nations unies, qui jugent complet le retrait israélien du Sud-Liban, ne souscrivent pas aux vues de Beyrouth, de Damas et du Hezbollah selon lesquelles les Fermes de Chebaa feraient partie du Liban.
- Le nouveau message d'Israël à l'Autorité palestinienne : "A la guerre comme à la guerre" / Elie Kamir, Ben Caspit (Maariv)
Israël intensifie ses représailles contre l'Autorité palestinienne. A présent, Tsahal pourrait frapper des bâtiments palestiniens peuplés, qui avaient été épargnés jusqu'à aujourd'hui, ne bombardant que des positions vides.
(..) Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a par ailleurs écourté ses congés pour réunir hier, tard dans la nuit, le cabinet de sécurité restreint à Tel Aviv.
La nouvelle politique est supposée donner le feu vert à Tsahal pour frapper de nouveaux objectifs, comme par exemple, des postes de commandements palestiniens dans lesquels se trouvent des terroristes.
(..) "Arafat est en train de déclarer la guerre. Alors à la guerre comme à la guerre" indiquait-on de source politique israélienne. Pour les proches de Sharon, ce sont les hommes d'Arafat qui sont à l'origine des derniers incidents armés. "Nous ne pouvons pas continuer à prétendre qu'il pleut alors que l'on nous crache dessus. Arafat doit à présent choisir son camp." précisaient les mêmes sources.
- La rencontre Pérès-Arafat aura lieu sans doute après la conférence de Durban contre le Racisme / Alouf Benn, Amos Harel, Amira Hass (Haaretz).
° La rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, et le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, aura sans doute lieu la semaine prochaine, après le retour de ce dernier de la Conférence de Durban contre le Racisme. C'est ce que disaient hier soir les milieux gouvernementaux de Jérusalem.
Selon eux, le ministre des Affaires étrangères veut préparer soigneusement cette rencontre, pour assurer son succès, et il tente de dégager "les lignes de forces pour un rétablissement du calme qui mènera vers l'application du Rapport Mitchell". Pérès estime qu'il n'a pas encore suffisamment de données sur les positions des Palestiniens, pour que la rencontre avec Arafat soit couronnée de succès.
Pour préparer ladite rencontre, Pérès travaille sur plusieurs pistes à la fois. Hier, il a reçu un de ses proches, Ouri Savir, président du Centre Pérès pour la Paix. Un autre canal de communi-cation est celui entre Yossi Ginossar et le conseiller économique d'Arafat, Mohammed Rashid.
Aux dires des sources gouvernementales, le principal obstacle réside dans l'absence profonde de confiance entre les deux hommes. Les gens du proche entourage d'Arafat ont dit à leurs interlocuteurs israéliens que celui-ci cherche une solution. Ils ont accusé Tsahal et les colons juifs de provoquer délibérément une escalade et des provocations, et ont fait valoir que le tournant s'est produit avec le bombardement de Naplouse, il y a 15 jours, quand 2 dirigeants du Hamas ont été tués. A leurs dires, cette attaque a renforcé le Hamas, qui a réuni 100.000 personnes pour la manifestation qui a suivi. Dans des conversations à huis clos, les dirigeants palestiniens estiment également que Pérès cherche à promouvoir un règlement - alors que le Premier ministre, Ariel Sharon, vise à liquider militairement l'Autorité palestinienne.
(...) Au sein de Tsahal, on affirme qu'Arafat ne se trouve pas dans une situation où sa stratégie fondamentale de gestion du conflit a réellement été mise à l'épreuve. Il reste persuadé que la démarche de la pression violente finira par briser la capacité de résistance de la société israélienne, par ébranler la stabilité politique interne et par internationaliser le conflit.
Selon la source haut placée évoquée précédemment, "Ce n'est pas du tout un hasard si Arafat ne fait absolument aucun effort pour imposer quelques jours de calme sur le terrain. En apparence, cela apporterait des bénéfices aux Palestiniens : pour commencer des mesures d'allégement octroyées par Israël, et ensuite le freinage des implantations juives".
"Mais c'est pour des motifs stratégiques qu'Arafat n'impose pas le calme. Il refuse de changer de stratégie. Il ne croit pas qu'Israël veuille réellement passer aux clauses du Rapport Mitchell, et il ne veut pas payer un prix quelconque pour ce qui apparaît à ses yeux comme un "zéro" de l'autre côté. Arafat continue de croire que le temps travaille en sa faveur. Je n'ai pas remarqué qu'il ait l'air d'être sous pression" - a ajouté cette source.
(...) Les milieux palestiniens affirment que Pérès ne dispose pas d'un mandat valable de la part de Sharon. Tous les signes indiquent que du côté israélien, on veut donner (à la rencontre Pérès-Arafat) un caractère sécuritaire avant tout, sans y évoquer de questions politiques.
(...)
- Le ministère des Affaires étrangères : Israël ne participera pas à la Conférence de Durban / Yaïr Shéleg (Haaretz).
° Au ministère israélien des Affaires étrangères, il a été décidé pour le moment qu'Israël ne participera pas à la Conférence internationale de lutte contre le Racisme, qui doit s'ouvrir à la fin de la semaine en Afrique du Sud. C'est ce qu'a déclaré le vice-ministre des A.E., le rabbin Michaël Melchior, qui devait mener la délégation israélienne. Cette décision est intervenue après l'annonce par le Président américain, George W. Bush, que les Etats-Unis ne participeront pas à la conférence s'il devait y être question de motions condamnant Israël et le Sionisme, proposées par le groupe des pays musulmans.
L'opinion qui prévaut est qu'Israël ne peut aller participer à ladite conférence si les Etats-Unis n'y vont pas. La position finale d'Israël ne sera arrêtée qu'en fonction de celle des Etats-Unis, qui n'ont pas encore dit leur dernier mot là-dessus.
(...)