En dépit de l'enquête ouverte contre Sharon en Belgique, celui-ci pourrait rencontrer le ministre belge des Affaires étrangères / Eran Tifenbrunn, Itamar Eichner, etc... (Yédioth Aharonoth).
° Dans le contexte de la crise juridico-politique entre la Belgique et Israël, des efforts sont déployés pour organiser après-demain à Berlin une rencontre entre le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, et le ministre belge des Affaires étrangères, Louis Michel.
Sharon doit arriver jeudi à Berlin pour une visite d'une journée, et au même moment le ministre belge séjournera dans la capitale allemande. Des sources diplomatiques ont confié que les deux pays entretiennent maintenant des contacts, afin de calmer le jeu d'une "situation qui échappe à tout contrôle", comme l'a dit un diplomate belge.
Ces conversations sont intensives et se déroulent aussi bien au plan diplomatique qu'au plan juridique, entre les ministères de la Justice des 2 pays.
(...) Des milieux gouvernementaux belges révélaient hier qu'Israël a adressé à Bruxelles "un message sans équivoque et de désapprobation", aux termes duquel Israël boycottera la Belgique et cessera de coopérer diplomatiquement avec elle, aussi longtemps que la plainte déposée contre Ariel Sharon devant les tribunaux belges n'aura pas été classée.
Il convient de souligner que la Belgique est actuellement la présidente en exercice de l'Union européenne, en conséquence de quoi son Premier ministre et son ministre des Affaires étrangères ont beaucoup de poids dans la fixation de la politique moyen-orientale de l'Union européenne.
Le ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, a vivement attaqué le gouvernement de Bruxelles à propos de cette affaire. Devant le Forum officiel d'Information d'Israël, Pérès a fait valoir que si le gouvernement belge ne peut pas être responsable de ce qui se passe dans son pays, cela remet en question son aptitude à jouer un rôle diplomatique international.
Sharon aux festivités des colons des montagnes de Hébron / Shlomo Cesana (Maariv).
"Avant qu'il y ait une cessation complète du terrorisme et de la violence, il n'y aura pas de négociation. Je souligne : pas un cessez-le-feu partiel ou provisoire, mais un cessez-le-feu absolu". C'est ce qu'a déclaré dimanche le Premier ministre, Ariel Sharon, dans la zone industrielle des montagnes du sud de Hébron, où les colons juifs fêtaient le 20ème anniversaire de leur présence dans la région.
Sharon a ajouté qu'il admire les mères de famille qui continuent d'envoyer leurs enfants à l'école par la route, en dépit de la situation difficile. Il a précisé que cette région "restera à jamais une partie de l'Etat d'Israël". Le conseil régional "Drom Har Hevron" couvre une superficie considérable, depuis le "Goush Etsion" jusqu'au plateau de Béer-Shéva, avec 15 localités juives qui totalisent 4.500 habitants, pour moitié des laïcs.
Pendant les festivités, une poignée d'habitants du quartier juif de Hébron et de Kiryat-Arba ont conspué Sharon en criant "La retenue, ça suffit !". Le Premier ministre leur a répliqué : "On n'obtient pas la sécurité avec des cris".
Sharon : "Si nous devons attaquer les Palestiniens, tout est prêt" / Orly Azoulay-Katz, Hayim Shibi, Itamar Eichner (Yédioth Aharonoth).
Il a traité Yasser Arafat de "notre Bin Laden".
Les Etats-Unis ont convoqué hier soir en réunion urgente les représentants israéliens et palestiniens à la Commission de coordination sécuritaire, pour tenter d'empêcher l'effondrement total du cessez-le-feu.
(...) A la suite des attentats mortels d'hier, on disait au cabinet du Premier ministre : "Les Palestiniens comptent les jours du cessez-le-feu, et nous comptons nos morts. C'est une situation intolérable, il y a une limite à ce qu'un pays peut encaisser. Si cela continue, nous n'aurons pas d'autre choix que de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre nos citoyens. Tous les actes des Palestiniens visent à tuer des Juifs".
Lors de la réunion du groupe parlementaire du Likoud, Ariel Sharon a comparé Yasser Arafat au terroriste international Ossama Bin-Laden. Il a adressé un avertissement aux Palestiniens : "Si Israël doit passer à une attaque générale contre l'Autorité palestinienne -- tout est prêt". Mais il a dit qu'il espère que l'on n'en arrivera pas là.
Sharon a ajouté : "J'ai dit aux Américains : 'Est-ce que vous auriez parlementé avec Kadhafi ou Bin-Laden ? Chacun son Bin-Laden. Arafat est le nôtre. Notre intérêt est de ne pas négocier sous les tirs'."
Le Premier ministre a fait valoir qu'il n'y a pas de cessez-le-feu, et que la déclaration d'Arafat sur le décompte des "jours de calme" est sans valeur.
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Malgré son pessimisme, le gouvernement israélien a décidé de s'en tenir au cessez-le feu conclu le 13 juin dernier, dont l'application est bafouée quotidiennement sur le terrain. Lors d'une réunion entre le Premier ministre, Ariel Sharon, et ses principaux ministres, le gouvernement israélien a décidé de ne rien changer à la ligne de "retenue" décidée au début de la trêve conclue sous l'égide du directeur de la CIA, George Tenet, a rapporté la radio militaire.
"La situation est inquiétante. Le cessez-le-feu n'est pas encore complètement en place et il traverse une période extrêmement difficile", a déclaré aux journalistes le ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres, à l'issue de la réunion.
Le ministre des Finances, Silvan Shalom, a toutefois précisé que Tsahal continuerait de mener des attaques ciblées contre des militants palestiniens qui menacent des vies israéliennes.
La vice-ministre israélienne de la Défense, Dalia Rabin-Pelossof, qui assistait à la réunion du cabinet de mardi, a justifié cette pratique. "C'est une politique de légitime défense", a-t-elle expliqué à la radio israélienne. "Quand nous savons qu'un terroriste est une bombe à retardement, c'est à dire qu'il est en route, avec des explosifs, pour perpétrer un attentat en Israël, il nous appartient de l'empêcher et c'est ce que nous faisons".
"Nous continuerons de faire tout notre possible pour faire arrêter la terreur et stopper les attaques par ceux qui entendent les perpétrer", a dit Shalom à Kol Israël. "Une ou deux victimes par jour, ce n'est pas quelque chose que l'Etat d'Israël peut continuer à supporter", a-t-il ajouté. Une source proche des services de sécurité israéliens a déclaré que "les Palestiniens n'ont jamais commencé le cessez-le-feu".
Elle a ajouté que le cabinet de sécurité serait réuni mercredi par Sharon pour discuter des nouvelles violences.
Depuis l'entrée en vigueur de la trêve, 24 personnes ont été tuées - 15 Palestiniens et neuf Israéliens.
Depuis lundi, le rythme des incidents meurtriers ressemble de manière inquiétante à celui qui avait précédé le cessez-le-feu.
(07:15) Un résidant israélien de la communauté de Samarie de Bracha au sud de Naplouse a été sérieusement blessé dans une attaque à l'arme à feu tard hier dans la nuit. Tsahal a dit que des terroristes armés palestiniens dans une voiture qui passait ont ouvert le feu sur son véhicule près de l'entrée de Bracha.
L'homme a été amené en hélicoptère à l'Hôpital Sheba de Tel Hashomer près de Tel-Aviv où il est dans une condition stable, selon la Radio de l'armée.
Le corps d'un berger Israélien, mort atteint à la tête, découvert près de l'implantation de Susya - Amos Harel, Ha'aretz Correspondant
Les soldats ont trouvé mardi matin le corps de Yair Har-Sinaï , un résidant de l'implantation de Susya, après que ce père de neuf enfants avait été porté disparu lundi soir.
Le corps du berger Yaïr Har-Sinaï a été découvert dans l'oued entre Susya et l'implantation de Maon, dans la partie du sud de la rive occidentale. Les forces de sécurité ont été alertées après que le troupeau de moutons d'Har-Sinaï soit rentré à la bergeries ans lui. Har-Sinaï a été visé à la tête et la poitrine, dans ce que Tsahal a qualifié d'attaque terroriste.
"Au moins deux Palestiniens lui ont tendu une embuscade et ont tiré sur lui à bout portant, une fois dans la tête et une fois dans le corps", a dit un porte-parole de la police. "Puis ils se sont enfuis vers le village palestinien de Yata".
Lundi soir tard la nuit, un résidant de l'implantation de Har Brakha, dans le secteur Naplouse, a été blessé sérieusement quand des terroristes armés ont ouvert le feu sur sa voiture près de l'entrée de l'implantation. L'homme a réussi à atteindre les portes de l'implantation et a été alors évacué à l'Hôpital Tel Hashomer de Tel-Aviv.
L'accélération de la violence est survenue dans le contexte de la liquidation dimanche soir par Israël de trois activistes du Jihad Islamique près de Jenin. Les sources de sécurité ont justifié cette action lundi, en déclarant que la voiture dans laquelle se trouvait la cible principale, Mohammed Bisharat, étaient chargée de 50 kilogrammes d'explosifs. Les sources ont dit que la liquidation avait presque certainement empêché une attaque terroriste importante à l'intérieur de la Ligne Verte.
Des mortiers ont été aussi tirés la nuit dernière sur l'implantation de Gadid en Bande de Gaza. Il n'y a eu aucune blessure.
Le ministre de la Sécurité Public Uzi Landau (Likoud) a exigé mardi que le gouvernement "se batte sur tous les fronts, non juste sur le front diplomatique. J'exigerai," a dit Landau, "que nous déclarons que l'Autorité palestinienne est une autorité terroriste. Il y a les gens toujours naïfs parmi nous qui s'accrochent à la croyance messianique à 'idée qu'Arafat fera toujours quelque chose."
On a demandé si le cessez-le-feu était toujours en effet, au vice-ministre de la Défense Nationale Dalia Rabin-Pelossof qui a répondu à Kol Israël : "la situation peut aujourd'hui être décrite de chaque façon possible, mais pas comme un cessez-le-feu."
Un IAF F-15I survolant les Alpes suisses hier
à son retour avec deux autres avions d'un salon aéronautique en Grande-Bretagne.
Un avion-ravitailleur les a ravitaillés en combustible sur la route. (Ariel Jerozolimski/JP)
Un porte-parole isrélien a affirmé que la Syrie avait tiré un missile Scud dimanche des abords de la ville d'Alep, dans le nord du pays, en direction de la frontière israélienne. Un système radar israélien sophistiqué l'a intercepté et détruit.
La Syrie a démenti lundi les affirmations israéliennes l'accusant d'avoir testé un missile de longue portée en le tirant en direction de la frontière israélienne le jour où des chasseurs de Tsahal ont attaqué une station radar syrienne au Liban.
"Nous n'avons pas de missiles. Aucun missile n'a été tiré de Syrie, pas même pour un essai," a affirmé le ministre syrien de la Défense lors d'un coup de téléphone à l'AP.
Le rédacteur en chef du journal syrien Tishrin réputé pour être la voix du gouvernement, Khalaf al-Jarrad, estimait dans un éditorial lundi que le Premier ministre israélien Ariel Sharon "portait seul la responsabilité des conséquences désastreuses de sa volonté d'entraîner la région au bord de l'explosion".
Le président égyptien Hosni Moubarak a rencontré lundi séparément le prince héritier d'Arabie Saoudite Abdallah et le dirigeant palestinien Yasser Arafat pour des discussions qui devaient se concentrer sur le conflit israélo-palestinien.
M. Moubarak s'est d'abord entretenu avec le prince Abdallah, qui venait d'arriver à Alexandrie pour une visite de trois jours en Egypte.
Le prince a un peu plus tard rencontré lui aussi Yasser Arafat au palais présidentiel de Montazah. Le dirigeant palestinien était accompagné des négociateurs Nabil Shaath et Saeb Erekat, et du chef de la sécurité dans la bande de Gaza, Mohammed Dahlan.
La presse a été tenue à distance de ses rencontres bilatérales, et les trois hommes n'ont fait aucun commentaire à leur issue.
Le Premier ministre, Ariel Sharon, partira jeudi pour son premier voyage en Europe - Aluf Benn - Haaretz
Ce voyage le mènera à Berlin et à Paris. Il a décidé de "sauter" l'étape de Bruxelles, capitale de la Belgique, qui figurait à l'origine à son programme. Présidente en exercice de l'Union européenne depuis hier, la Belgique est actuellement importante pour les visiteurs israéliens. Mais selon les sources gouvernementales de Jérusalem, les conditions créées en Belgique par le dépôt d'une plainte contre le Premier ministre, pour sa responsabilité apparente dans les massacres de Sabra et Chatila en 1982, font que "le dialogue diplomatique entre les deux pays devra se tenir en dehors des frontières belges".
Comme c'est d'usage en diplomatie, l'argument avancé par Israël était "les contraintes du calendrier" de Sharon. Aux dires des sources gouvernementales, le gouvernement belge serait dans l'embarras : il sait qu'une détérioration de ses rapports avec Israël va nuire à son statut à la présidence de l'Union européenne, alors que celle-ci veut jouer un rôle de médiateur au Moyen-Orient. Et comme dans chaque gouvernement, le ministère belge des Affaires étrangères n'aime pas que le Pouvoir judiciaire interfère dans la gestion de la politique étrangère.
Parallèlement, le gouvernement de Bruxelles veut faire passer une nouvelle législation empêchant de citer en jugement les dirigeants d'autres pays, mais cela prendra beaucoup de temps, la procédure ne sera pas terminée avant le 31 décembre, date où la présidence belge de l'Union européenne prendra fin. "Le problème, c'est que l'opinion publique, les médias et les intellectuels belges soutiennent fortement la passation de Sharon en jugement, qui placerait leur pays en tête de la lutte pour les Droits de l'Homme", dit-on à Jérusalem. Le ministère des Affaires étrangères suit l'évolution des choses de près, mais sans tenter d'intervenir. Les experts du ministère estiment qu'il ne sera pas émis de mandat d'amener ou d'arrestation contre le Premier ministre; mais selon eux, il s'agit d'une "affaire laide et embarrassante"...
(...) Le conseiller juridique du ministère, Alan Baker, a attiré ces derniers temps l'attention sur la tendance grandissante "à la globalisation du Droit international humanitaire", qui pousse à faire retomber la responsabilité juridique (pour certains faits) personnellement sur les chefs d'Etat et de gouvernements et les chefs d'armée. Il y a 2 ans, il y avait eu à Londres une tentative pour émettre un mandat d'amener contre Shimon Pérès, pour sa responsabilité en tant que Premier ministre dans le bombardement de Kfar Kana, au Liban, en 1996.
§ Une représentante du Parquet général israélien est allée en Belgique recueillir des informations concernant la plainte déposée là-bas contre Ariel Sharon.