la liste des infos au jour le jour
- Lundi 16 octobre 2000 - 17 Tishri 5761
- (23h30) Deux réunions de travail des ministres des Affaires étrangères israélien, palestinien, égyptien et américain se sont achevées en début de soirée sans accord sur la rédaction d'un projet de document.
Une troisième réunion a été annulée à la dernière minute, les points de désaccord étant plus nombreux que les points d'accord, selon un responsable du ministère israélien des Affaires étrangères, Alan Pinkas.
Le président Clinton a décidé lundi de retarder son départ, initialement prévu à minuit (22h00 GMT), du sommet de Charm el-Cheikh, a annoncé un porte-parole de la Maison-Blanche.
Interrogé sur l'état d'avancement du document final à l'issue de la deuxième réunion, le porte-parole de la Maison Blanche, P.J Crowley a déclaré: "Je ne dirais pas qu'ils ont fini leur travail. Ils vont maintenant faire le point".
Le ministre israélien du Transport et du tourisme Amnon Lipkin-Shahak a fait état d'"un différend très sérieux sur la formulation du document".
"Il y accord pour cesser le feu", mais pas sur les conditions, a pour sa part déclaré M. Pinkas.
- (23h00) Haaretz La délégation israélienne a des vues contradictoires sur les résultats du sommet à Sharm al-Sheikh. Barak a indiqué lundi qu'il est trop tôt pour estimer comment le sommet se terminera. Un délégué israélien a dit lundi soir qu'il pense que les Américains soumettront une nouvelle proposition pour régler les conflits entre les Israéliens et les Palestiniens. Il y a eu un conflit entre Israël et les Etats-Unis sur la suite du processus de paix. Les Etats-Unis exigent que Israël déclarent que le processus de paix continuera. Israël demande une période intérimaire de plusieurs semaines et même de mois, pour vérifier si les conditions sont mûres pour continuer les négociations. Israël a proposé de retirer des forces de Tsahal, des villes de la rive occidentale, si la violence du côté palestinien s'arrête pendant 48 heures. Israël a également proposé de lever le bouclage des territoires après la réincarcération des 14 activistes du Hamas. Israël a rejeté la demande de déclarer le 28 septembre, comme date du commencement de la violence (le jour Ariel Sharon a visité le mont du Temple). Israel réclame que la date soit le 27 septembre jour où une bombe a tué un soldat près de Netzarim.
- (22h00) Les chefs des délégations présentes au sommet de Charm-el-Cheikh doivent se réunir dans la nuit pour tenter de trouver un compromis au document final.
A l'occasion d'une réunion préalable, les ministres des affaires étrangères n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord sur un texte acceptable aux Israéliens et aux Palestiniens sur les conditions d'un retour au calme après deux semaines de violences.
"La réunion s'est achevée sans que des progrès aient été réalisés", avait déclaré le porte-parole du gouvernement israélien Nachman Shai.
Le ministre israélien des Affaires étrangères par intérim Shlomo Ben-Ami a déclaré que la séance plénière se prolongerait toute la nuit si nécessaire.
"Je pense que tout le monde veut parvenir à un accord ce soir. Il n'y a aucune garantie mais nous ferons de notre mieux", a-t-il confié aux journalistes.
Un responsable jordanien a précisé que la séance nocturne réunirait Bill Clinton, le président égyptien Hosni Moubarak, le Premier ministre israélien Ehud Barak, Yasser Arafat et le roi Abdallah de Jordanie.
- (20h09 )La ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, a prévenu lundi que ''nous serons d'une vigilance et d'une sévérité exemplaires'' à l'encontre des auteurs d'actes antisémites, après les nouvelles violences enregistrées ce week-end. ''J'ai donné des instructions au procureur général d'être extrêmement ferme'', a-t-elle affirmé sur LCI, quelques heures après que son collègue du ministère de l'Intérieur, Daniel Vaillant, a confirmé le renforcement de la surveillance policière autour des lieux de culte de la communauté juive.
''On ne peut pas tolérer dans la République qu'il y ait des attaques qui violent les principes de la République'', a conclu la garde des Sceaux.
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(18h30) Le Premier ministre israélien Ehoud Barak s'entretient avec le roi Abdallah II de Jordanie en marge du sommet de Charm el Cheikh. Malgré les efforts déployés par les médiateurs, Israéliens et Palestiniens ne sont toujours pas parvenus à s'entendre sur un accord susceptible de mettre un terme à la vague de violences
- (17h39) Violences antisémites: trois jeunes mis en examen à Bobigny
Trois jeunes gens arrêtés en flagrant délit alors qu'il venaient de lancer des bouteilles incendiaires sur une synagogue à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, ont été mis en examen.
Le parquet a requis à leur encontre un mandat de dépôt, c'est-à-dire leur incarcération dans l'attente de leur jugement, mais le débat contradictoire entre le représentant du ministère public et la défense n'avait pas encore eu lieu en milieu d'après-midi, a-t-on précisé de même source.
Les trois jeunes gens, interpellés dans la nuit de vendredi à samedi, ont été mis en examen pour "dégradation ou destruction par moyens dangereux pour les personnes", des faits passibles de dix ans de prison.
Deux des jeunes gens sont âgés de 18 ans, le troisième est un mineur de 17 ans et demi. Tous trois ont eu de "multiples" démêlés avec la justice dans le passé, notamment pour des violences urbaines, a-t-on précisé de même source
- (15h40) Suspension de séance au sommet de Charm el Cheikh
Les personnalités réunies au sommet de Charm el Cheikh ont convenu d'une suspension de séance.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak, le roi Abdallah de Jordanie et le secrétaire général de l'Onu KofiAnnan ont quitté l'hôtel du Golfe où se déroule le sommet.
Le président palestinien Yasser Arafat devait lui aussi regagner son hôtel pour y prendre un peu de repos.
On ignore dans l'immédiat l'heure de la reprise des discussions.
Les participants se sont fixé pour objectif minimal mais néanmoins ambitieux de mettre un terme auxviolences des trois dernières semaines afin de ne pas ruiner définitivement les chances ultérieures d'unaccord de paix entre Palestiniens et Israéliens
(14:02) Clinton à Sharm el-Sheikh: Le calme doit être restauré par Janine Zacharia (Jerusalem Post)
Après des réunions bilatérales avec le premier ministre Ehud Baraket et Yasser Arafat chef de l'autorité palestinienne, avec un regard sombre le Président Bill Clinton a ouvert la session plénière du sommet deSharm el-Sheikh par un appel au calme."
Nous ne devrions pas monter en épingle ce qui s'est produit dans les dernieres semaines, " Clinton a poursuivi: "Nous ne devrions pas tout abandonner pour ce qui s'est passé ces dernières semaines. Et ce qui s'est passé ces dernières semaines nous rappelle la terrible alternative à la vie en paix et à la poursuite du processus de paix''.
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"Plus tôt, lors d'une réunion séparée avec Barak, le sécrétaire général Kofi Annan de l'ONU a condamné l'enlèvement du bnusinesman israélien Tannenbaum. Annan a indiqué qu'il vérifirait ce qui pourrait être fait pour satifaire les Israéliens.
Le Roi Abdullah de la Jordanie, qui a rencontré Barak, a dit qu'il est important de reconstruire le camp de paix.

La Russie, co-parrain du processus de paix, était lundi la grande absente du sommet de Charm el-Cheikh, une situation qui illustre la perte d'influence des Russes au Proche-Orient malgré l'ambition de Vladimir Poutine de redonner toute sa place à son pays sur la scéne mondiale.....
(13h53) Ehud Barak et le chef du Likoud, Ariel Sharon, sont "proches d'un accord" pour former un "gouvernement d'union nationale", a annoncé Nachman Shaï, "chef de la communication" du Premier ministre israélien, avant l'ouverture du sommet de Charm el Cheikh..
(13h38) Le président yéménite Ali Abdullah Saleh a reconnu lundi pour la première fois que l'explosion qui a tué le 12 octobre 15 marins du contre-torpilleur américain "USS Cole" dans le port d'Aden était bien "un acte criminel prémédité"
(13:20) des pierres ont été jetées par des jeunes palestiniens contre les grands rabbins de l'Israël qui priaient au Tombeau de Rachel près de Bethléem
La Commission des droits de l'Homme de l'ONU tiendra mardi à Genève une session spéciale d'au moins deux jours consacrée à la situation dans les territoires occupés par Israël et pourrait décider d'établir sa propre commission d'enquête, 47 des 53 Etats membres de la Commission, dont les pays européens, ont soutenu l'initiative des pays membres de la Ligue arabe et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ayant appelé la semaine dernière à la tenue d'une session extraordinaire, la cinquième dans l'histoire de la Commission des droits de l'Homme.
Les Etats-Unis se sont opposés à cette initiative, le Canada s'est abstenu, trois pays dont la Russie n'ont pas pris part au vote, et un pays, la Roumanie, a préféré rester en dehors de tout classement.
le 16 octobre, marque les 5.000 jours (14 ans) de captivité de Ron Arad. Tsahal marquera cet événement par un vol de Phantom, qui commencera à 13:00 à Haifa et finira sur les rivages d'Ashkelon.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak est à à Charm el-Cheik pour obtenir qu'Arafat s'engage à prendre des mesures pour mettre fin aux attaques anti-israéliennes et éviter leur répétition.
Il a énuméré ces mesures dans une interview dimanche à la chaîne CNN:
- Arrestation par l'Autorité palestinienne des dizaines de détenus des mouvements intégristes Hamas et Jihad islamique relâchés jeudi après les raids aériens israéliens contre les villes de Ramallah
(Cisjordanie) et Gaza.
- Garantie que la police palestinienne n'utilisera plus ses armes contre les soldats israéliens et désarmement des Tanzim, la milice du Fatah (principale composante de l'OLP).
- Protection des Lieux saints situés dans les territoires palestiniens; une référence à la destruction par une foule de Palestiniens, le 7 octobre, de la Tombe de Joseph, un Lieu saint du judaïsme situé à Naplouse (nord de la Cisjordanie), après son évacuation par l'armée.
M. Barak a expliqué qu'il souhaitait la mise en place d'un organisme pour surveiller et contrôler la situation, "peut-être un dispositif américano-israélo-palestinien".
Il se référait clairement au comité de sécurité, présidé par la CIA (services de Renseignement américains), sur lequel les parties s'étaient accordées lors du sommet de Paris des 4 et 5 octobre. Aucun document n'avait toutefois été signé. En ce qui concerne la commission d'enquête que réclament les Palestiniens, il a répété qu'il accepterait seulement "une commission d'étude et d'enquête" israélo-palestinienne placée sous l'autorité des
Etats-Unis. Israël est toutefois prêt à accepter la présence d'experts recommandés par l'ONU, l'UE et la Norvège, mais M. Barak a réitéré qu'il était "contre une commission d'enquête qui tirerait son autorité de
l'ONU, car notre expérience montre que dans ce cas, avec tout le respect que je dois à l'ONU, c'est plus de la politique ou de la partialité qu'une réelle enquête".
- Après les nouveaux actes des violence antisémites commis ce week-end, Henri Emmanuelli, le président de la Commission des finances à l'assemblée nationale, a qualifié dimanche ces faits d'''inadmissibles et intolérables''.Prêt à un ''engagement physique'' contre l'antisémitisme, le député-maire des Landes a voulu ''dire clairement à tous ceux qui pratiquent le racisme'' politique qu'il ne ''laisserait jamais se développer l'antisémitisme en France'', véritable menace pour l'Europe et la France.
Les condamnations de Lionel Jospin et de Jacques Chirac ont paru insuffisantes à Henri Emmanuelli, qui a souhaité rappeller, sur RMC, que la France est une ''République laïque'' dont la Constitution sépare les Eglises et l'Etat. Il a d'ailleurs déclaré attendre ''du gouvernement et du Parlement une attitude intraitable'' contre le racisme et l'antisémitisme.
LE TITRE de la UNE de LIBERATION du 16 octobre 2000:
"A la veille du sommet de Charm el-Cheikh, notre sondage révèle que les Français rendent majoritairement Israël responsable dune crise qui les inquiète."

En page 6 intérieure de LIBERATION du 16 octobre 2000:
" Cette opinion tranchée, qui constitue le fait le plus saillant de notre sondage, doit cependant être nuancée: un tiers des questionnés choisissent de «ne pas se prononcer», tandis que 21 % répondent: «les deux» - alors même que cette réponse n'avait pas été incluse dans le questionnaire. Au total, donc, la moitié des interrogés refusent de désigner un coupable principal." (le texte intégral et la "couverture" du jour ici)