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Jeudi 14 décembre 2000 - 17 Kislev 5761
- Un affrontement a duré sept heures entre quatre positions israéliennes et des centaines de Palestiniens du camp de réfugiés de Khan Younis armés de fusils et de pierres, et criant « mort à Israël!» et « Dieu est le plus grand! ».
Les combats ont éclaté lorsqu'un bulldozer israélien a entrepris de dégager un remblai de sable érigé en bordure du camp et utilisée par les terroristes palestiniens pour tirer sur l'implantation deNeve Dekalim, la dernière cible ayant été une école où on n'a déploré aucune victime.
Lorsque le bulldozer est entré en action, les haut-parleurs du camp ont exhorté ses habitants à défendre "leur terre et leur honneur" et à "repousser l'invasion israélienne", mobilisant aussitôt un millier d'hommes en armes, rapportent les témoins.
Les affrontements, qui ont fait également 33 blessés parmi les Palestiniens, dont trois enfants, n'ont fait aucune victime du côté de Tsahal, mais le général Abdel-Razek Madjaïdeh, chef de la sécurité palestinienne à Gaza, a averti l'armée que si ses soldats s'aventuraient dans le camp "ils n'en sortiraient pas vivants".
Par ailleurs, quatre Israéliens ont été blessés mardi, dont deux grièvement, lors de diverses embuscades sur des routes des territoires.
- Mercredi, un membre de la branche militaire de Hamas, Abbas al Awaoui, a été tué près de son domicile à Hébron de trois balles dans la poitrine. La veille, Youssef Ahmed Abou Souaï, un activiste du Fatah, avait été pareillement criblé de 17 balles de gros calibre devant chez lui près de Bethléem. Lundi, un dirigeant du Djihad islamique, Anouar Ahmed Himrane, avait été abattu de 19 balles devant son magasin à Naplouse.
Le Djihad et Hamas, responsables ces dernières années de sanglants attentats anti-israéliens, et le Fatah, très impliqué dans l'intifada de ces dernières semaines, ont tous juré de venger ces exécutions, qui relèvent d'un "terrorisme d'Etat", selon Abou Alaa, président du parlement palestinien et négociateur des accords d'Oslo.
De source militaire israélienne, on s'est borné à indiquer que de nouvelles méthodes avaient été mises au point par l'Etat juif pour faire face à l'insurrection palestinienne.