Possible sommet israélo-palestinien en fin de semaine en Egypte
- L'armée libanaise a empêché vendredi des Palestiniens du Liban d'atteindre sa frontière sud, qu'aucun incident sérieux n'a troublé de toute la journée.
Sur la route côtière menant à l'ex-zone occupée jusqu'à fin mai par Israël, l'armée a renforcé ses effectifs au barrage routier de Mansourieh, entre Tyr et Naqoura et multiplié les contrôles, refoulant les Palestiniens qui s'y présentaient.
Cette mesure est la première de ce genre décidée par le Liban, qui jusqu'à présent a refusé de déployer son armée, comme le souhaitent l'ONU, les Etats-Unis et la France, à la frontière internationale, "afin de ne pas faire la police au profit d'Israël".
Toutefois, une personnalité politique libanaise, proche de la Syrie qui jouit d'une position dominante au Liban où elle déploie 35.000 soldats, a affirmé que "Damas a invité toutes les parties au Liban, libanaises et palestiniennes à temporiser à la frontière". "Damas ne veut pas donner un prétexte à Israël pour frapper militairement au Liban", a confié cette personnalité sous le couvert de l'anonymat.
- Israéliens et Palestiniens s'efforcent de se mettre d'accord sur l'organisation d'un sommet en fin de semaine auquel participeraient aussi les Etats-Unis, l'Egypte, la Jordanie et les Nations unies pour tenter de mettre un terme aux affrontements meurtriers.
On confirmait de source israélienne des contacts à ce sujet tout en soulignant que rien n'était encore sûr.
Ce sommet, auquel participeraient Yasser Arafat et Ehoud Barak, pourrait se tenir samedi ou dimanche en Egypte, selon de hauts responsables palestiniens s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Toutefois, certains détails demandent à encore à être définis. Les deux parties ne négocient actuellement pas directement ensemble, précisait-on de source palestinienne.
Parmi les conditions fixées par les Palestiniens, figure le retrait de l'armée israélienne des abords des villes palestiniennes.
Le porte-parole d'Ehoud Barak, Gadi Baltiansky, a confirmé que des négociations étaient en cours mais a ajouté que rien n'avait encore été décidé.
Vendredi 13 octobre 2000 - 14 Tishri 5761- 10:14
Les détenus du Hamas relâchés par l'Autorité palestinienne
- "Tous nos frères ont été relâchés a déclaré un dirigeant du Hamas à Gaza, Ismaël Haniyeh. Des témoins ont affirmé avoir vu des dizaines de détenus quitter la prison centrale à Gaza, située dans un complexe abritant le siège des services de sécurité palestiniens. Quelque 120 membres du Hamas étaient détenus par l'Autorité palestinienne à Gaza et en Cisjordanie, selon le mouvement.
A Naplouse, dans le nord de la bande de Gaza, quelque 1.000 membres du Hamas ont manifesté jeudi en faveur de la libération de Mahmoud Abou Hannoud, un des chefs de l'aile militaire du Hamas. "Libérez les détenus du Hamas, et Israël sera noyé dans le sang", ont scandé les manifestants devant la prison où est détenu Abou Hannoud, qui avait été condamné début septembre, par la Cour de sécurité de l'Etat, à 12 ans de prison ferme pour appartenance à un groupe armé, détention d'armes et formation d'un mouvement ayant tenté de se substituer à l'Autorité autonome.
Abou Hannoud avait été la cible d'une opération israélienne ratée, le 26 août, qui avait coûté la vie à trois soldats israéliens tués par leurs camarades. Il avait réussi à s'enfuir, blessé, à Naplouse, où la police palestinienne l'avait arrêté sur son lit d'hôpital. Il était recherché par Israël pour une série d'attentats terroristes qui ont fait des douzaines de morts israéliens. Un autre dirigeant du Hamas à Gaza, Ismaël Abou Shanab, a affirmé que le numéro un de l'aile militaire du mouvement Mohammed Deif ne faisait pas partie des prisonniers libérés.
"Deif a été transféré hier de sa prison vers un autre lieu (de détention) non déterminé par mesure de sécurité", a affirmé M. Abou Shanab.
Mohammed Deif, l'homme le plus recherché par Israël, avait été arrêté par les forces de sécurité palestiniennes en mai et n'a toujours pas été jugé.