la liste des infos au jour le jour
- Vendredi 27 octobre 2000 - 28 Tishri 5761
- La violence a continué jeudi soir avec des échanges de tir dans Hebron. Des projectiles ont été également tirés sur un avant-poste d'armée près de Beit Hagai, au sud de Hebron, et sur un avant-poste de Tsahal près de Rafah. Des tirs supplémentaires ont éclaté aux implantations de Psagot et de Vered Yericho.Une douzaine de Palestiniens et trois Israéliens ont été blessées dans les tirs. Un dispositif explosif a été jeté sur un bus israélien près de Halhul. Aucun dommage n'a été enregistré.

Des soldats du génie examinent
les restes de la bicyclette de Nabil Arair,
après l'attaque suicide du poste miltaire
de Gush Katif, hier
- Le commandant de Tsahal dans la bande de Gaza, le général de brigade le Général Yair Naveh a déclaré que l'attaque suicide d'hier montre que le Hamas et les prisonniers islamiques de Jihad libérés par l'autorité palestinienne sont parvenus à mettre en place de telles attaques. Tsahal croit que des attaques semblables auront lieu dans un proche avenir et que certaines d'entre elles sont déjà plannifiés par les prisonniers libérés. Le commandant de la brigade de Givati, le colonel Lior Shilo, aussi commandant de la région de Gush Katif, ne croit pas que l'attaque était une acte isolé. Malgré le fait que des entretiens de sécurité entre les Israéliens et les Palestiniens ont eu lieu, les sources de Tsahal indiquent qu'elles n'ont abouti à aucun résultat. Selon Tsahal, les affrontements dans les territoires continueront sans résultats. Le déclin de la violence pourrait refléter que l'autorité palestinienne a cédé aux demandes américaines, à la pression économique israélienne et au fait que les medias internationaux marquent maintenant un certain désintérêt. Les sources de Tsahal indiquent que l'autorité palestinien maintiendra un bas niveau de violence jusqu'à ce qu'une attaque suicide entraine une réaction meutrière des colons, afin d'utiliser un tel événement à son avantage.(Haaretz)
- "Je suis engagé personnellement en faveur de la paix comme choix stratégique et comme unique moyen de résoudre le conflit" avec les Palestiniens, a, pour sa part, affirmé le Premier ministre israélien Ehud Barak lors d'une réunion du parti travailliste à Tel-Aviv.
"Un gouvernement d'urgence nationale ne cessera pas de chercher la paix et ne se transformera pas en gouvernement de guerre", a-t-il poursuivi.
Les discusions sur le gouvernement d'urgence achoppent sur les conditions posées par le chef du Likoud, Ariel Sharon qui exige notamment d'avoir un droit de veto sur toutes les décisions ayant trait au processus de paix.
Le Likoud est résolument opposé aux concessions territoriales que M. Barak avait envisagé de faire aux Palestiniens lors du sommet de Camp David.
Le ministre israélien de la Justice, Yossi Beilin, a rencontré secrètement, mardi, le négociateur palestinien Saëb Erakat à Jérusalem, a indiqué jeudi Kol Israël. M. Beilin, s'est entretenu avec M. Erakat des moyens de faire cesser les violences et de relancer les négociations de paix, a ajouté la radio sans fournir d'autres détails.
- Les milices palestiniennes préfèrent le combat armé
- Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas), le principal mouvement intégriste palestinien, a appelé dans un communiqué à la poursuite de l'Intifada "par tous les moyens" et à des affrontements tous les vendredis avec les soldats israéliens et les colons juifs.
- Le Congrès américain a condamné la direction palestinienne qu'il a rendue responsable de la poursuite des violences dans les territoires palestiniens dans une résolution adoptée à une écrasante majorité dans la nuit de mercredi à jeudi à Washington. La Chambre a exprimé dans cette résolution, votée par 365 représentants avec 30 voix contre, "sa solidarité avec l'Etat et le peuple d'Israël". La résolution, déposée à l'initiative du républicain Benjamin Gilman (New-York),"condamne la direction palestinienne pour avoir encouragé la violence et pour avoir pendant très longtemps fait si peu pour l'arrêter; provoquant ainsi des pertes insensées de vies humaines".
Le Congrès a appelé d'autre part l'administration du président Bill Clinton à faire usage de son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU afin que cette instance n'adopte pas à nouveau des résolutions "inéquitables" en la matière. Lors du vote par le Conseil de sécurité d'une résolution condamnant "l'emploi excessif de la force" contre les Palestiniens par Israël, Washington s'était en effet abstenu et n'y avait pas opposé son veto